Pierre-Benoit Sepulchre

23 MAR 2017

A 94 ans, il invente la batterie au sodium !

A 94 ans, John Goodenough vient de dévoiler une avancée technologique prometteuse : une batterie à électrolyte solide, trois fois plus performante que la batterie lithium-ion !

La technologie des batteries lithium-ion, on la doit en grande partie au professeur américain John B. Goodenough, aujourd’hui âgé de 94 ans. Expert en génie mécanique et en science des matériaux à l’université d’Austin au Texas, c’est en effet lui qui a mis au point les batteries lithium-ion, dont la commercialisation a ensuite été assurée par Sony. Ces batteries, on les retrouve aujourd’hui dans nos montres, nos ordinateurs portables mais aussi au cœur des voitures électriques.

A 94 ans, le prof’ continue d’enseigner mais également de chercher. Et il pourrait bien révolutionner une seconde fois le petit monde des batteries, avec cette fois une technologie basée sur l’électrolyte solide, censée allier sécurité, faible coût de production et surtout performances hors norme.

Ce nouveau type d’accus offre une densité énergétique trois fois supérieure à celle des batteries lithium-ion, tout en étant non inflammables, plus endurantes et compatibles avec des systèmes de charge rapide. L’électrolyte solide est à base de verre, doublé d’une anode en métal alcalin pouvant être composée de lithium, de sodium ou encore de potassium.

Une nouvelle configuration qui a l’avantage d’utiliser moins de lithium qui, pour rappel, est rare et coûteux à extraire. Celui-ci est substitué par du sodium, qui peut facilement être extrait de l’eau de mer ou de la terre, et doublé de potassium et d’une infime quantité de lithium. Quant aux électrolytes liquides contenus par les batteries lithium-ion, ils sont ici remplacés par du verre électrolyte. Une solution qui annihile tout risque de fuite du liquide mais qui évite aussi la formation de dendrites autour des électrodes en cas de charge trop rapide. Enfin, ces nouvelles batteries peuvent fonctionner sans réelle perte de puissance entre des températures comprises entre -20° et 60°.

Il faudra néanmoins attendre une bonne dizaine d’années avant que cette technologie soit commercialisée. Elle est néanmoins très prometteuse !

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