François Piette

19 AOÛ 2006

Bellissima !

Lancée il y a déjà quelques mois, l’Alfa Romeo 159 est déclinée également en version break, la Sport Wagon. But avoué de la marque, se placer entre les allemandes de luxe telles que BMW, Mercedes ou Audi et les françaises polyvalentes de chez Renault ou Peugeot, par exemple.

Esthétique privilégiée En tout cas si l’on s’en tient à son look, cette Alfa Romeo a de sérieux arguments à faire valoir. Si la calandre avant t agressive est issue de la berline, la ligne est en revanche nouvelle. Le maître Giugiaro a été mis à contribution pour dessiner les contours de cette auto qui dégage pas mal d’élégance. La tâche a été difficile car il fallu transformer cette berline de charme en break tout aussi attirant. Force est de constater que ce travail a été réussit lorsqu’on observe la SW de près. La ligne est très fluide et élancée, alors que la malle arrière fait preuve d’une simplicité ingénieuse. Cependant, le côté pratique semble avoir été un peu mis de côté au profit de l’esthétisme à cause notamment d’un seuil de chargement trop élevé qui ne facilite pas l’introduction d’objets lourds, par exemple. En outre, les plus d’1,80 m assis sur la banquette arrière sentiront très vite les limite de cette garde au toit assez basse. Avec sa ligne de diva, la 159 Station Wagon n’est donc pas à proprement parler une voiture pratique. Dimensions identiques Côté mensurations, on a à faire aux mêmes que celles de la berline, sans doute pour une raison d’économie ! La 159 SW est simplement plus haute de quelques centimètres à l’arrière que la berline dont elle reprend l’habitacle. Offrant un volume de chargement de 455 litres, le coffre fait mauvaise figure face à la concurrence. De plus, la banquette arrière n’est pas totalement rabattable, ce qui l’empêche d’offrir une surface plane. Du coup, la contenance passe à 1235 litres, soit en deçà de ce que propose la concurrence. Une fois de plus, le design montre ses limites Finition en progrès Afin de rivaliser avec la concurrence, Alfa a dû nettement améliorer son niveau de finition. Les matériaux, de bonne qualité, sont assemblés avec soin ; alors que la position de conduite semble améliorée par rapport à la 156. Au rayon des équipements de série, le démarreur a l’aide d’un bouton placé sur la console centrale et les sièges aux réglages multiples sont à applaudir. Par contre, que dire du système audio GPS proposé en option ? Complexe, peu précis, bruyant et brouillon, ce dernier est à proscrire au profit d’une simple unité portable disponible dans les grands magasins ! Poids lourd Avec près d’1,6 tonne à vide, l’Alfa est très lourde. Reprenant les motorisations de la berline, elle est disponible avec 3 blocs essence (3.2 JTS 260ch, 2.2 JTS 185 ch et 1.9 JTS 160 ch) et 3 moteurs diesel (1.9 JTDm 120 ch, 1.9 JTDm 150 ch et 2.4 JTDm 200 ch ). Assez voraces en essence, les 3 premiers sont assez peu intéressants. Par contre, les JTDm font preuve d’une bonne volonté à toute épreuve. Etonnant, le 2,4 5 cylindres distille son couple (400 Nm) à bas régime, faisant oublier le poids total de l’engin (1640 kg dans cette version !). Dans tous les cas, la Sport Wagon régale son conducteur grâce à son excellent châssis qui en fait une voiture équilibrée au comportement sain. Tarif « lourd » Proposée à partir de 24 700 € en diesel et 25 700 € en essence, Alfa place la barre assez haut. Jouant la carte du look latin en sacrifiant l’habitabilité, le constructeur compte sur l’émotionnel de ses clients. Avec une qualité de finition en net progrès et des diesels à la page, ce tableau idyllique semble quelque peu faussé par la masse trop élevé de l’engin qui nuits aux performances.
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