Une des grandes absentes du salon de Bxl, mais qui témoigne de la santé retrouvée du constructeur italien, surfe sur la vague porteuse des "maxi-supermotard", dont l'offre ne cesse de croître sur le marché. L'Aprilia Dorsoduro ne manque pas d'arguments pour s'y faire une place au soleil.
Un fossé sépare les Supermotard classiques, souvent des monos oscillant entre 450 et 690cc, et les grosses, qui le sont peut-être trop, comme une BMW HP2, une Ducati Hypermotard ou une KTM 990 Supermoto.
Aprilia a déjà innové avec les étonnantes SXV 4.5 et 5.5, en proposant un bicylindre inédit pour la catégorie. Avec la SMV, Aprilia a décidé de surprendre à nouveau en s'inscrivant entre les "grosses" et les "petites" avec pour ambition de réunir le meilleur de deux mondes. En toute logique, la Dorsoduro devrait se montrer plus agile que les "grosses", et plus puissante que les "petites". Aprilia s'en donne les moyens.
Design soigné, châssis mixant treillis en acier et platines aluminium enserrant le bicylindre en V refroidi par eau, double arbre à cames et 4 soupapes par cylindre hérité de la Shiver, les recettes maison ne manquent pas d'allure, et les périphériques sont soignés, avec une fourche upside down de 43mm, un bras oscillant alu avec monoshock, étriers de freins radiaux.
Les 95 ch du twin sont commandés par lune commande électronique des gaz de seconde génération. Il est vrai que le système, apparu sur la Shiver, ne donnait pas entière satisfaction sur cette dernière. Gageons que le "ride by wire" sera ici maîtrisé.
Le style, très "racing", se veut on ne peut plus dépouillé et minimaliste, avec cette "Italian touch" qui devrait la démarquer encore un peu plus dans un créneau de plus en plus porteur.