Apparue sur notre marché il y a maintenant près de 30 ans, l’Audi A4 succédait elle-même à quatre générations d’Audi 80 dont les débuts ont été entamés en 1972. Désormais, après cinq générations, l’Audi A4 laisse sa place à la nouvelle Audi A5. Ce changement de nom apparaît pour que la berline A5 et son dérivé break (Avant dans le langage d’Audi) se conforment à la nouvelle nomenclature de la marque aux quatre anneaux. Désormais, tous les modèles 100% électriques d’Audi sont désignés par un chiffre pair, à l’image des SUV Q4, Q6 et Q8 ou encore de la berline et du break A6. Et donc, logiquement, tous les modèles à motorisations thermiques sont désignés par un chiffre impair. L’Audi A5 propose ainsi une large gamme de motorisations à combustion interne : essence, diesel et désormais hybride rechargeable. Est-ce que cela permettra à l’A5 Avant de s’imposer sur un marché belge friand de carrosserie break et de modèles déductibles fiscalement ?
Design Audi A5
Plus dynamique
Audi ne se limite pas à renommer son nouveau modèle ; son design subit également une transformation significative. Avec une longueur accrue de 6,7 cm (longueur totale de 4,82 m) et une hauteur qui ne varie que d’un centimètre, l’Audi A5 présente de nouvelles proportions qui suggèrent un certain dynamisme, accentué par de larges arches de roue. Cependant, la nouvelle A5 conserve ses racines en demeurant fidèle à la célèbre calandre Singleframe, emblématique de la marque depuis des années. Cette calandre, qui domine l’avant, s’élargit et arbore une structure tridimensionnelle en nid d’abeilles, tandis que le logo des quatre anneaux se dévoile dans un design plat. Par ailleurs, l’avant de l’Audi A5 se distingue de la génération précédente par un capot plus incliné, qui s'intègre davantage à la face avant. L’héritage d’Audi se manifeste également sur les flancs du véhicule, avec des renflements évoquant l’Urquattro des années 80.
Style plutôt que volume
La partie avant de la nouvelle Audi A5 se démarque déjà nettement de l’ancienne A4, mais les modifications les plus marquantes se trouvent à l’arrière. C’est le cas pour la Berline évidemment qui abandonne sa malle classique pour un grand hayon inspiré de la précédente A5 Sportback. Mais même dans le cas de l’A5 break, les changements sont aussi flagrants. La ligne de toit dynamique et tendue se fond dans un becquet de toit parfaitement intégré qui recouvre la lunette arrière plate à tendance sportive. Tant en Berline qu’en Avant, la nouvelle Audi A5 présente des feux reliés par un bandeau lumineux et, si c’était déjà le cas de la précédente A4 Avant, cela n’empêche pas l’A5 Avant de se distinguer largement avec son design très soigné. Naturellement, avec une ligne aussi bien travaillée (et subjectivement très réussie), il ne faut pas s’attendre à un volume de coffre colossal. De fait, l’Audi A5 break n’offre que 30 litres de plus que la Berline : 476 litres. Mais les éternelles rivales premium d’Audi ne font pas beaucoup mieux : 500 litres pour la BMW Série 3 Touring et 490 litres pour la Mercedes Classe C break. Le coffre de l’Audi A5 Avant peut toutefois s’étendre à 1.424 litres une fois les sièges arrière rabattus et il présente une belle accessibilité avec un seuil de chargement pas trop élevé même si on déplore la présence d’une petite différence de niveau à l’entrée.
Feux ultra-précis
Fidèle à sa tradition, Audi améliore encore sa technologie d’éclairage avec l’Audi A5, qui est équipée de feux LED à l’avant et d’OLED de deuxième génération à l’arrière. Chaque panneau OLED peut activer environ 60 segments de manière indépendante, offrant ainsi deux fonctionnalités. La première permet de personnaliser les signatures lumineuses avant et arrière de la voiture, avec huit styles différents sélectionnables sur l’écran central. La seconde fonctionnalité permet à la voiture d'interagir avec son environnement (car-to-X), en affichant par exemple des triangles rouges lorsque les feux de détresse sont allumés.
Expérience Audi A5
Grande scène numérique
Si l’extérieur de la nouvelle Audi A5 témoigne d’un véritable saut générationnel avec de nombreux changements, l’intérieur n’est pas en reste. L’A5 fait un bond en avant en intégrant un affichage panoramique similaire à celui du grand Q6 et de la nouvelle A6. Le conducteur est face à une grande scène numérique, composée de deux écrans incurvés : un virtual cockpit de 11,9 pouces et un écran central OLED de 14,5 pouces. Les commandes se font via un retour tactile ergonomique, et l’info-divertissement repose sur une interface Android enrichie par la surcouche d’Audi. À l'utilisation, l’interface est claire et rapide, avec une navigation facilitée par les cartes Google. Cependant, on regrette l'absence de boutons physiques pour régler la climatisation, l’accès se faisant uniquement par l’écran tactile, même si les réglages principaux restent toujours visibles. Un grief qui est malheureusement valable pour de très nombreux modèles de la production actuelle. Sur la portière conducteur, un panneau de contrôle regroupe tous les boutons essentiels, comme ceux des lève-vitres, rétroviseurs, phares et mémorisation des sièges, avec des boutons physiques appréciables.
Un total de quatre affichages
La liste des écrans ne s’arrête pas là, car l’A5 inclut également un affichage tête haute largement agrandi, avec une image 85 % plus grande que la génération précédente. Les informations affichées sont complètes et claires. Et pour les clients à qui cela ne suffirait pas, Audi propose également un écran supplémentaire de 10,9 pouces pour le passager avant, permettant de contrôler la navigation et d’accéder à diverses applications comme YouTube. En mouvement, cet écran s’opacifie totalement pour ne pas distraire le conducteur. Un plus pour la sécurité ! Concernant les technologies, le système audio premium Bang & Olufsen 3D, avec 20 haut-parleurs, dont quatre dans les appuie-têtes avant, permet au conducteur d’entendre clairement les instructions de navigation ou les appels, tandis que le passager peut écouter le son de la vidéo diffusée sur son écran. Une fonctionnalité très pratique ! Si les boutons ne sont plus très nombreux au sein de cet habitacle, on saluera toutefois celui situé sur la planche de bord et celui sur le volant qui permettent en un clic de désactiver les aides à la conduite quand elles deviennent trop intrusives.
Habitacle lumineux
L’Audi A5 fait donc la part belle aux équipements de pointe et aux différents affichages XL. Cependant, on peut regretter l’époque où Audi offrait des intérieurs d'une qualité de finition exceptionnelle. Bien que les assemblages soient généralement solides et que la plupart des matériaux semblent de bonne qualité, certains plastiques durs et faux placages en bois sont décevants, comme la finition « piano black » qui se raye facilement. En revanche, l’habitabilité a été améliorée par rapport à la génération précédente. Les passagers avant bénéficient de sièges confortables, disponibles en plusieurs qualités de cuir, tandis que les passagers arrière profitent d’un empattement allongé de près de huit centimètres par rapport à l’Audi A4. Ils profitent ainsi d’un espace aux genoux suffisant même pour les grandes tailles, grâce aux dossiers des sièges avant creusés. En hauteur, seuls les passagers mesurant plus d’1m85 toucheront le ciel de toit. Comme d’habitude, le siège central est plus étroit et ferme, convenant surtout aux jeunes enfants ou pour de courts trajets, surtout avec le large tunnel de transmission qui laisse peu de place pour les pieds. Parmi les aspects positifs, on note la présence d’un superbe toit vitré panoramique en option d’une très grande dimension. De plus, à la manière du SolarBay mis en avant par Renault, ce toit vitré peut être opacifié à la demande à raison de différents segments favorisant la luminosité ou l’intimité plutôt à l’avant ou à l’arrière.