Après avoir vrillé les oreilles des badauds et des clients avec la sonorité cristalline du V10, l’Audi R8 Spyder se mue au V8. Une motorisation qu’elle reprend du coupé et qui la rend plus « accessible ». Une idée d’autant plus sympa que nous entrons de plein pied en été !

Grondements caverneux vs hurlements furieux

Une supercar, surtout décapsulée, cela se vit autant avec les tripes qu’avec les tympans. Un toit rétractable permet de mieux profiter des sonorités ensorcelantes, celles-ci se répercutant à l’envi contre les parois rocheuses et encerclant les passagers d’une bulle sonore. A en oublier la stéréo… Au son aigu, cristallin et furieux du V10 (proche du timbre d’une F1), on peut préférer le grondement sourd, rauque et prenant du V8. Tout est question d’oreille musicale !

Ses caractéristiques

Repris à l’identique du coupé, ce V8 cube 4,2 l et fournit une puissance de 430 chevaux, soit une petite centaine de moins que le V10. Au moins a-t-il pour lui une compacité et une légèreté supérieures qui devraient optimiser le comportement routier. Au niveau du couple, il assure aussi, avec 430 Nm délivrés entre 4.500 et 6.000 tr/min, 90 % de cette valeur étant disponible entre 3.500 et 7.500 tr/min. Les performances, forcément, restent d’un très haut niveau : 4,8 secondes pour le 0 à 100 km/h. Hélas, trois fois hélas pour les ardents défenseurs de la belle, elle loupe la barre d’un cheveu des 300 km/h : 299 km/h ! C’est ce qu’on appelle de la précision germanique ! Deux boîtes de vitesses sont prévues : manuelle ou robotisée (R Tronic), toutes deux à 6 rapports. A noter que cette dernière n’est pas une unité à double embrayage, mais une boîte sèche robotisée reprise de la Lamborghini Gallardo, mais avec une gestion adoucie.