Née en 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, l’usine turinoise de Mirafiori a assemblé plusieurs générations de Fiat Panda, Punto et Lancia Thema mais également l’Alfa Romeo MiTo ou encore la Lancia Musa, pour ne citer qu’elles. Depuis le début de la décennie, elle assemble aussi la Fiat 500e ainsi que la Maserati Levante. Problème : ces deux modèles ne se vendent plus qu’au compte-gouttes. Dans un marché électrique qui s’est rapidement contracté, la citadine, malgré ses nombreuses qualités, ne séduit plus (seules 240 exemplaires de la Fiat 500e ont été livrés en février en Italie), tandis que la production du Levante touche à sa fin, le modèle étant arrivé en fin de carrière.
Tout avait pourtant bien commencé pour la Fiat 500e avec près de 45.000 unités écoulées en 2021 ! L’usine tournait alors à plein régime, au point que Stellantis envisageait de doubler la production du modèle grâce à une autre usine du groupe. Sauf que dans l’intervalle, les ventes de véhicules 100 % électriques se sont effondrées, au point de quasiment mettre l’unité de Mirafiori à l’arrêt…
De 500e à 500 thermique ?
Pour sauver l’usine et ses salariés, le constructeur transalpin envisagerait de lancer la production d’une version thermique de la 500e, embarquant le moteur Firefly que l’on retrouve notamment sous le capot de la Panda, de la 500X ou encore de la Jeep Renegade. Plusieurs sources affirment que le projet aurait été qualifié de faisable et qu’il ne resterait plus qu’à convaincre Carlos Tavares.
Si celui-ci délivre son blanc-seing, cela permettrait à l’usine historique de Fiat de tourner jusqu’en 2027, moment où la nouvelle génération de la 500, basée cette fois sur la plateforme STLA Small, sera lancée. Reste à voir si le grand patron du groupe automobile acceptera de financer les coûts de développement et d’adaptation que cette reconversion de la 500e induira…