Bruno Wouters

31 DÉC 2012

Plus, ou trop?

C'était prévu, la voilà! La BMW 125d chapeaute dorénavant la Série 1 en motorisation diesel, avec son deux litres suralimenté par un turbocompresseur à géométrie variable. Avec une puissance de 218 ch et un couple de 450Nm, il "enterre" la 123d de la génération précédente! BMW sait y faire avec ses moteurs et celui-ci ne déroge pas à la règle, avec son injection directe à Common Rail de dernière génération. Le bloc, qui fait les beaux jours d'autres modèles de la marque, avance des chiffres impressionnants. De puissance et de couple, on l'a vu, mais aussi de consommation et de rejets: 4,9 litres/100km et 129 g/km de CO2, chiffres qui tombent même à 126 g/km avec l'excellente boîte auto à huit rapports. Nous avions déjà été impressionnés par les prestations de la 120d, nous étions impatients de goûter à la pointure supérieure.

Première désillusion: un prix qui se prend 6.500€ dans la vue! D'accord, l'équipement s'enrichit discrètement (volant sport, double sorties d'échappement, commande de la climatisation électronique, cruise control, antibrouillards) mais quand même, ça fait mal!

Notre 125d héritait en prime du kit M Sport (2.450€) qui apporte son lot d'exclusivité avec un kit aérodynamique dont nous ne sommes personnellement guère friands, du Comfort Pack Plus (1.300€), du Light Pack (1.290€) et du Connectivity Pack (650€), du système de navigation Professional (1.710€), de la préparation pour GSM Bluetooth avec connexion USB (210€), plus quelques bricoles comme la peinture métal (670€), la banquette arrière rabattable  40/20/40 (265€) ou la connexion musique pour Smartphone (105€). Résultat: un chèque de 43.150€…

Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle?

Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle? Honnêtement non. Bien sûr, la 125d est un formidable outil, avec un moteur étonnant de disponibilité et de puissance. BMW est sans doute à l'heure actuelle un des meilleurs motoristes sur le marché et régulièrement, au volant d'autres voitures d'essai, nous regrettons qu'elles ne soient pas motorisées par le constructeur allemand. "M" oblige, nous étions en présence de la boîte mécanique. Franchement, il faut être agité du mollet gauche pour la préférer à la sensationnelle boîte auto qui peut équiper à peu près tous les modèles de la marque! Sans hésiter, l'option à privilégier en priorité!

Bonne santé

Nous retrouvons au volant de la 125d les excellentes prestations d'un châssis avec les réglages duquel nous pouvons jouer avec le basculeur "Driving Experience Control" situé sur la console, et qui permet de jongler entre différents paramètres de réglages du châssis, de la direction et de la réactivité de la pédale de gaz. Bien entendu figure aussi le mode "Eco Pro", qui ne brime guère les performances, mais favorise les économies de carburant!

Le moteur, réjouissant de bonne santé, réagit à la moindre sollicitation et donne à la 125d un dynamisme bien plaisant. Quel dommage que le plaisir soit en partie gâché par une bande son peu inspirée. Quand on a écouté "chanter" les six cylindres diesel de la marque, on se contente difficilement des vocalises de ce quatre cylindres…

Est-ce bien raisonnable?

En réalité, nous ne sommes pas vraiment convaincus de l'éventuelle plus-value qu'apporterait à son heureux possesseur une 125d par rapport à une plus sage 120d. Celle-ci, même en version fiscalement attractive de 163ch, ne déçoit jamais, se montre encore plus frugale, son moteur nous a paru plus discret, peut être parce que nous avions moins envie de le solliciter, et le châssis, identique, doit mouvoir quelques kilos de moins.

Le calcul est vite fait: prenez une 120d, et avec les 6.500€ économisés, faites vous plaisir dans la liste des options! Et ceux qui veulent faire parler la poudre pourront toujours repartir au volant d'une M135: avec 320ch sous le pied, ils pourront voir venir!

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