François Piette

12 FÉV 2012

BMW M6 : Ach, ça pousse !

Avis à la population, BMW sort l’artillerie lourde ! Signe des temps, l’aiguille du compte-tours n’ira plus taper dans les 8.000 tr/min, mais son « petit » moteur s’offre deux turbos… Résultats : poussées sismiques et macadam maltraité au programme !

Tout se perd, mon bon monsieur…

La première M6, celle des années 80, les nostalgiques en parleront la larme à l’œil. Une ligne de squale, un 6 cylindres en ligne (la tradition maison) de 3,5 litres sous le capot et 286 chevaux obtenus haut dans les tours, dans un hurlement métallique.

La secondes génération, apparue en 2005, date de la période « Bangle », ce designer visionnaire ou allumé (selon vos goûts, biffez la mention inutile), qui lui a flanqué la traditionnelle gueule de requin à l’avant, mais avec une malle de voyage biscornue en guise de sac à dos. Sous le capot, ça causait sévère : V10 de 5 litres et 507 chevaux atteints en frôlant les 8.000 tr/min dans une clameur cristalline, typée F1 !

Parce que…

Parce que maintenant, on tombe de ce plantureux V10 à un petit V8 : 4,4 litres de cylindrée ! Ben oui, les gros cubes et les multicylindres, ça dérange les écolos, ça pollue et ça consomme. Tout se perd, mon bon monsieur… Alors, BMW rajoute deux turbos de sa technologie TwinScroll pour rattraper le coup. Et, tant qu’à faire, gagner encore un peu en puissance. Résultat : 560 chevaux entre 6.000 et 7.000 tr/min, mais surtout, un couple terrassant de 680 Nm disponible au régime agricole de… 1.500 tr/min ! Là, le V10 est enfoncé…

Résumons-nous : si, auparavant, les moteurs « M » demandaient à être cravachés au bord de l’explosion, cette fois, ça pousse quasiment dès le ralenti. On peut se contenter d’un gentil 3.000 tr/min pour enfumer la GTI du voisin et ne plus devoir attendre le sursaut des 5.000 tr/min !

Bon, ne faisons pas la fine bouche, V8 et 7.200 tr/min maximum, c’est bien aussi et surtout, sur papier, ça consomme nettement moins : 9,9 l/100 km pour le coupé, 0,4 l/100 km en plus pour le cabriolet. Mais mesurez l’inclinaison de votre pied droit, ou l’appétit doublera, moteur turbo oblige !

Les chiffres !

Bon, ne jouons pas les vierges effarouchées, ce que l’on attend avec ce type d’engin, ce sont surtout des performances explosives. Et c’est le cas : 4,2 secondes pour le 0 à 100 km/h à bord du coupé (4,3 pour le cabrio), 12,6 secondes pour le 0 à 200 km/h (13,1 pour le cabrio) et une bride à 250 km/h. Avis aux habitués de la bande de gauche, le Pack M Driver relève la barre à… 305 km/h !

Des chiffres impressionnants, n’oublions pas qu’il s’agit d’une GT, et réalisés dans le claquement précipité des 7 rapports de la boîte automatique à double embrayage. Et parce que ça fait du bien quand ça s’arrête, mais aussi parce que BMW n’a pas toujours été réputé pour l’endurance de ses freins, le freinage passe au carbone céramique en option !

Les détails…

De l’extérieur, difficile de passer à côté. Outre les innombrables sorties d’échappement, notons le bouclier arrière revu, les jantes spécifiques, la calandre modifiée et les ouïes latérales spécifiques. Quant au couvre-chef du coupé, ses contours sont réalisés en matière synthétique renforcée à la fibre de carbone.

Dedans, sièges sport, volant sport, instrumentation sport et levier sport donnent le ton : va y a voir du… sport !

Question équipement, outre l’affichage tête haute, le différentiel actif M distribuant le couple entre les deux roues arrière, l’amortissement variable, l’intégration évoluée de Smartphones et de baladeurs numériques, épinglons l’Internet embarqué, qui offre des applications Facebook et Twitter. Comme ça, vous saurez ce que cuisine Tante Marthe, même en pleine glisse à 250 km/h sur circuit !
 

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