Hormis les SUV, BMW c’est la marque des propulsions. La 316i Compact, comme les autres voitures poussées par l'arrière, est née avec ce caractère primesautier qui fait chasser la poupe de la petite berline. L'arrière-train n'hésite pas à vouloir rejoindre l'avant, vite contrôlé par l’antipatinage DSC, mais laissant néanmoins monter un peu l'adrénaline. Un régal pour certains, une horreur pour d'autres. BMW c’est aussi un moteur musclé qui offre d’agréables sensations au conducteur. Là aussi, toutes proportions gardées, la Compact ne trahit pas sa filiation. Le moteur répond honnêtement aux sollicitations et les reprises sont dignes de l’insigne sur le capot.
Le hayon cache un coffre bien pratique
Les quelques coups de crayon des stylistes offrent des bas de caisse au galbe plus prononcé à la Série 3 Compact. Mais ce sont surtout les verres transparents des optiques arrière qui marquent le restyling. Originale dans la gamme, la Série 3 Compact vue de face présente ses phares de croisement et de route ronds, séparés les uns des autres. Cet air très typé ne cache pas qu’il s’agit bien d’une béhème, à ne pas douter ! En perdant 21 cm par rapport à la Série 3, la Compact ne néglige pas pour autant l’habitabilité et le volume de chargement. Le hayon s’ouvre verticalement et permet le chargement d’objets encombrants. D’autant qu’en rabattant la banquette arrière, on passe de 310 à 1100 litres. Une trappe dans le plancher de la tablette arrière, un porte-parapluie et des crochets pour les sacs à provision dans l’ensemble de rangements disponible en option, permettent à la Compact d’arborer alors un véritable cachet de « voiture pratique ». De plus, c’est une véritable 5 places et les passagers arrière entrent et sortent facilement grâce au système de rabattement des sièges avant. La protection anticoincement sur les vitres des portes dégage automatiquement la section d’ouverture, comme sur la berline, le touring et le coupé, si par exemple une main ou un objet venait à se coincer entre la vitre et son cadre. On regrettera juste un intérieur un peu tristounet. Mais cela fait aussi partie de l’univers de la marque… à moins de puiser dans le volumineux catalogue d’options et de coloris !
Pas trop gourmande
Le quatre cylindres essence de 1796 cc (et oui, la 316 est équipé d’un 1.8 litre) Valvetronic délivre une puissance de 85 kW (115 ch) tout en restant relativement sobre. Le Valvetronic, innovation BMW, dispense de l’utilisation de papillon des gaz en fonctionnement régulier. En effet, la commande de charge est assurée par un système de levée variable en continu des soupapes d’admission. Le moteur tonique et spontané répond aux moindres sollicitations de l’accélérateur parce que la commande de charge intervient tout près de la chambre de combustion. Dès lors, on ne consomme, en moyenne, que 7 à 8 litres aux 100 kilomètres et la 316i passe de 0 à 100 km/h en 10,9 secondes. La firme bavaroise ne négligeant aucun détail quand il s’agit d’offrir du plaisir au volant, le bruit de l’échappement des moteurs essence a été optimisé. L’acoustique musicale qui se dégage est non seulement bien agréable, mais il donne un bon retour d’information des réponses du moteur à chaque mouvement de l’accélérateur. Sans pour autant devenir « saoulant ».
Même si son comportement est vif, la Compact bénéficie d’aides électroniques d’antiblocage et d’antipatinage. Le « bas de gamme » 316i est le seul à n’avoir que des disques non ventilés à l’arrière. Pour tous les autres modèles de la gamme Compact, les grands disques de frein sont ventilés à l’avant comme à l’arrière. L’ABS enrichi du contrôle du freinage en courbe (CBC) ou encore le système intégral d’assistance à la conduite DSC III, comprenant l’aide à la traction, le blocage électronique du différentiel et l’aide au freinage d’urgence font partie de la dotation standard sur tous les modèles de la Série 3 Compact. Enfin, le train roulant est emprunté à la berline série 3, mais adapté aux spécificités de la berline bicorps et donc modifié en conséquence. Ce qui permet à la Compact de garder les sensations de conduite si spécifiques de BMW tout équilibrant la caisse. Et même si cette voiture est d’entrée de gamme, elle ne fait aucune concession sur la vivacité et les sensations au volant. Un bon premier pas dans l’univers des propulsions bavaroises.
© Olivier Duquesne