Féminine…
Première voiture sportive dessinée par une femme, la BMW Z4 flatte le regard, sans pour autant s’y imposer. Ses formes sportives et fluides la rendent moins macho que le précédent modèle, tout en gardant une certaine forme d’agressivité. Basse et musclée, ses courbes singent les muscles d’un athlète prêt à bondir des starting-blocks… Incontestablement, le nouveau roadster semble plaire…
SLK attitude
Histoire de ratisser plus large, BMW a voulu un engin plus facilement utilisable au quotidien que la précédente Z4, aux suspensions plutôt fermes… Cela nous vaut un amortissement sensiblement plus orienté vers le confort, mais également par des côtés pratiques optimisés. Ainsi, le coffre peut engloutir jusqu’à 310 litres de bagages toit en place, un volume qui redescend toutefois à 180 litres lorsque les occupants décident de profiter de la conduite en plein air… Car c’est en effet ici que se situe le véritable clou du spectacle : la Z4 est le premier roadster de BMW à proposer un toit en dur rétractable ! Et léger avec ça, car réalisé entièrement en aluminium, histoire de ne pas trop perturber la répartition des masses lorsqu’il est rabattu. Enfin, notons qu’il ne lui faut que 20 secondes pour passer d’un état à l’autre. Ce toit en dur constitue la raison pour laquelle BMW n’envisage pas de descendante au tonitruant coupé Z4.
Trois châssis pour le prix d’un
Critiqué pour l’amortissement plutôt sévère de sa première Z4, BMW propose désormais une suspension standard nettement plus tolérante. En option, l’Adaptive M Suspension permet de se concocter un réglage sur mesure entre Normal, Sport et Sport Plus. Une pression sur le bouton ad-hoc et ce sont les réglages de direction, suspension, boîte (s’il s’agit d’une automatique) ainsi que des aides électroniques qui sont chamboulés. Les différences sont très perceptibles, le mode « Normal » étant à privilégier en ville ou sur de longues distances, le « Sport » sera l’allié idéal sur petites routes sinueuses ou lorsqu’un surcroît de dynamisme est requis. Quant au « Sport + », il se destine à ceux qui aiment un engin nettement plus orienté vers le sport, avec à la clé des passages éclairs de vitesses (pour la boîte robotisée) ainsi qu’un antipatinage mis sur OFF (le correcteur de trajectoire reste branché, mais se montre moins intrusif).
La règle de 6
Chantre du six cylindres en ligne, le constructeur bavarois s’est fait un devoir d’en équiper son dernier roadster. Exclusivement… Du moins pour l’instant… Quoiqu’aux dires des responsables, aucune version M ne serait au programme, pas plus qu’une variante mazoutée. Voilà qui vient mettre un terme – provisoire ? – aux suppositions faisant état d’une variante sulfureuse et équipée du V8 de la M3…
La gamme démarre donc avec un 2.5 l de 204 chevaux, appelé pour d’obscures raisons, sDrive23i. Ensuite, le 3 litres atmosphérique de 258 chevaux s’affiche comme un irrésistible compromis avant le tout puissant 3 litres bi-turbo, fort de 306 chevaux et d’un couple de 400 Nm ! Tous ces moteurs sont accouplés en série à une boîte manuelle à 6 rapports. Mais si le plus costaud peut profiter d’une boîte à double embrayage déjà vue sur la M3 et comportant 7 rapports, les deux autres s’en remettent à une unité automatique traditionnelle comportant six rapports.
Bien évidemment, l’indispensable système Efficient Dynamics qui contribue tant aux performances qu’à la baisse des valeurs de consommation et d’émission vient renforcer la sobriété déjà exceptionnelle de ces mécaniques. Au final, BMW annonce des consommations allant de 8,2 l/100 km à 9,4 l/100 km, suivant la motorisation et la transmission, les unités automatiques étant moins voraces, pour une fois, que les manuelles !
Equilibre, adhérence, couple et… musique !
Si BMW avait judicieusement choisi Alicante comme lieu d’essai pour la présentation de sa Z4, le soleil ne fut malheureusement pas de la partie et c’est sous des averses au caractère parfois torrentiel que s’effectuèrent ces premières boucles. Tant pis pour le bronzage, mais à tout prendre, voilà une bonne occasion de tester l’excellent équilibre de cette propulsion. Unique version disponible à l’essai, la Z4 sDrive35i (le 3 litres biturbo…) à boîte automatique s’ébroue dans un grondement évocateur. Sélecteur sur D et nous voilà partis ! Douce et souple, la Z4 s’accommode parfaitement d’un train de sénateur et ne martyrise aucunement les lombaires. Le moteur est d’une souplesse phénoménale et la boîte égrène imperceptiblement les rapports. Les petites routes sinueuses de l’arrière pays nous donnent l’occasion de profiter du mode sport et la Z4 nous fait alors étalage d’un potentiel impressionnant. L’adhérence est stupéfiante, et l’équilibre de cette voiture permet de se jouer des sinuosités du terrain. Train avant tranchant, direction précise et consistante, moteur formidable de linéarité, bref, ce n’est que du bonheur ! Rajoutez à cela une boîte intelligente (en mode sport) et vive, et on n’est pas très loin du septième ciel automobile ! La conduite décapotée est encore plus gratifiante, les passagers pouvant alors profiter de la musicalité en 6 cylindres majeur… Pour chipoter un peu, regrettons l’iDrive, plus conciliant, mais pas forcément évident pour autant ; un moteur très linéaire, mais moins enclin à taper dans le rupteur, comme le fait si bien le 3 litres atmosphérique ; et des palettes de commande de vitesses au volant demandant un petit temps d’adaptation. Bien peu de choses en somme…