Deux victoires, acquises chaque fois au terme d'une véritable démonstration : Jérôme Thiry et Vincent Radermecker ont rentré un carton plein à l'occasion des courses disputées en prologue des 25 Heures VW Fun Cup. Outre l'équipage de pointe du team Jaguar-MI, Bouvy et Loix sont les autres grands bénéficiaires du week-end puisque deux troisièmes places leur permettent de prendre la tête du championnat. Mais, il n’y a pas que devant qu’il y a du spectacle sur la piste. Quelques histoires de pilotes plus ou moins chanceux ce samedi. De la bombe miracle… au point mort ! Le règlement du BTCS est tel, qu’il impose un changement de pilote lors de chaque manche ! Comme l’on dit souvent en sport auto : tant que ça marche, ça marche, mais…. Dès lors la hantise pour certains est justement cet arrêt : partira, partira pas ? Dans le clan de l’unique Honda Prelude du plateau, ce fut un relais laborieux. Alors que la bombe miracle faisait son effet sur la commande de boîte plus que récalcitrante, c’est l’alimentation qui se révélait capricieuse ! Après 4, 5 tentatives, le moteur se fit à nouveau entendre. Dans le clan du BC Racing, Bonduel fut soulagé de voir la 100 reprendre la piste avec Doms au volant pour terminer cette première course. Cela n’a duré qu’un temps L’interlude entre les manches fut évidemment mis à profit pour revoir ces deux contretemps, et si le début de la deuxième joute pouvait s’annoncer sous les meilleurs hospices, la Prelude rentra cependant rapidement dans le box où, malgré la bombe miracle, le team décida de renoncer afin de ne plus laisser son pilote se retrouver définitivement coincé au point mort à 220km/h ! Excès de prudence ! Katsers est un fidèle du plateau même s’il ne faisait que sa première apparition cette année ! Amateur parmi tant d’autres, il ne pouvait cependant compter que sur l’aide d’un seul mécano tout au long de cette épreuve ! C’est dire que le moindre accroc pouvait se révéler catastrophique pour lui et de mieux comprendre son abandon en première manche à 2 tours du drapeau à damier après avoir « titiller » de son pare-chocs avant droit le cul d’une BMW. Conduisant avec prudence, son pilote réalisait un freinage prévoyant alors qu’il arrivait à la source. Guy Katsers étant à la bourre, ils arrivaient à 5 à ce moment-là, en fut le premier surpris et percuta le « touriste ». Craignant la casse, il effectua son tour au ralenti et regagna le stand (sans passer par la case départ, t’auras pas tes 200 euros de prime) pour constater l’éclatement du pare-chocs et … rien d’autre ! C’est donc un abandon pour excès de prudence… En seconde manche, il parti de la profondeur du peloton pour terminer à la 31e place… sans avoir rencontré de problèmes. Le freinage de la mort ! C’est non sans un certain humour que Clermont a répondu à son mécano lorsque celui-lui lui montra le flanc chiffonné de la Civic n° 18 ! C’est à nouveau la Source qui a été le terrain de ce « drame » lorsque Loris De Sordi (Opel Vectra Silhouette) vint frapper à sa porte ! « Pourtant, il y avait la place, mais que veux-tu, il m’a fait un freinage de la mort ! » Plomb et fusible ! Chez Audi, ils en ont vu de toutes les couleurs. Comme si celle de la magnifique A4 ne suffisait pas ! La gagne se joue bien souvent dans les stands et la moindre contrariété peut réduire tout profit à néant, mais il ne faut quand même pas pousser bobonne ! Le retour au stand s’effectuant depuis l’entrée F1 et le contrôle de vitesse effectif ne faisant qu’à l’approche de la tour Uniroyal, il y a du temps à prendre, mais aussi à perdre. C’est ce que pensait ; semble-t-il le pilote Audi en suivant de près, mais de très près, l’Alfa Romeo 147 de Burton en descendant la pitlane ! Je n’aurai pas mis une feuille de mon calepin entre eux. À croire qu’il avait pété un plomb tant il était à la limite de virer l’Italienne ! Y aurait-il une relation de cause à effet ? Toujours est-il qu’en seconde manche ; c’est un fusible défectueux, ça coûte à peine 10 cents, situé dans le tableau de bord qui retardait définitivement la prestation de « Jeff » et consorts. Qui a dit que chez Dubois Racing, il y avait de l’électricité dans l’air ! Cohabitation choquante ! Le championnat BTCS réunit pour notre plus grand bonheur, petits et grands. Des Jaguar, des BM, des Alfa ou des Suzuki. Cette diversité implique aussi des différences de performance, de niveau de pilotage et de budget. Dans le paddock, certains font la soupe à la grimace car les coûts élevés sont de moins en moins couverts par de « généreux » sponsors. C’est le cas par exemple pour Thierry Meunier et Laurent Vanderschrick qui engagent une Alfa Romeo 147. Si la voiture s’avère performante, elle n’en demande pas moins un pactole conséquent pour la faire « tourner ». Il est dès lors fort probable de ne plus voir cette 147 verte sur la piste. D’autant qu’elle est rentrée dans le paddock avec un fameux cocard au niveau du phare avant droit ! Et oui, on se bat aussi dans les « petites classes » et c’est suite à un non-respect du drapeau bleu par un attardé qu’elle est rentrée borgne ce week-end ! C’est ton premier ? Ce sera le dernier, mon gars ! Prendre un départ à Francorchamps, c’est se prendre une dose d’adrénaline 100 % pur sport par les narines. Qui n’en a pas rêvé d’ailleurs ? Chez M.I., c’est donc avec grande compréhension que ce plaisir fut offert à Patrick Rosbach ! Jouant la tête de leur classe, ses collègues (André et Galand) ainsi que le staff lui prodiguèrent de multiples consignes de prudence car quand tu te « shootes » avec un tel produit, tu risques l’overdose ! Et ce qui devait arriver, arriva, les neurones n’ont pas du tenir le coup et l’excitation fut telle que l’intéressé envoya la Clio dans les pneus dès le deuxième tour, ruinant à l’occasion les espoirs de ses acolytes. Heureusement, même si les dégâts étaient conséquents, les mécanos purent remettrent la voiture en état pour la seconde course et de terminer à la 17e place du général tout en remportant la première marche du podium de sa classe ! De quoi nourrir un peu plus les regrets de l’incident ! Ne t’inquiète pas Patrick, cela arrive même au meilleur et même que les autres le font en tour de chauffe ! Ainsi front, front… Le raidillon est tout un symbole, mais pilotes et spectateurs savent pertinemment bien qu’il est quasiment impossible d’y passer à deux de front ! Pourtant, chaque week-end de course, il y a toujours un audacieux pour tenter de démentir cette réalité. Jouant la tête de leur classe, respectivement la T5 pour le Luxembourgeois Dumont et la T4 pour Néri et « Vande », ils nous ont offert un spectacle de haut niveau car tout deux étaient en plus aux portes du top 10 ! L’intensité de leur lutte plus que conviviale a atteint son paroxisme lorsque Dumont tenta d’imposer sa BMW M3 au look GTR à la Volvo S40 au pied du raidillon. Placé idéalement sur la trajectoire, son attaque audacieuse fut le fruit d’un soulagement plus que tardif de l’accélérateur. Un petit coup de frein sécuritaire le rassura quant à sa trajectoire, mais permit aussi à "Vande" de prendre le meilleur sans coup férir. Chapeau à tous les deux ! Des moments comme celui-là, on en redemande ! L’histoire retiendra cependant que l’un et l’autre remplissent leur contrat avec un classement au général à l’avantage de la BMW luxembourgeoise. © Patrick Hayot

Source : BTCS