Ce week-end, le circuit de Spa-Francorchamps va servir de cadre à la deuxième manche de la Le Mans Series 2010. Tout comme au Paul Ricard il y a quelques semaines, Nicolas De Crem sera de la partie, en compagnie de Bernard Delhez et de Dominik Kraihamer. Au cours de l’hiver, De Crem a en effet décidé d’effectuer le grand saut du sport auto national vers la scène sportive internationale, en pilotant un prototype de Formula Le Mans durant l’intégralité de la Le Mans Series, qui plus est au sein du Thierry Boutsen Energy Racing. Et juste avant le début des hostilités à Francorchamps, l’occasion était belle de nous entretenir avec Nicolas…

Nicolas, le passage des Belgian Touring Car Series à la Le Mans Series n’est pas seulement synonyme de bolides plus rapides, mais aussi d’épreuves plus longues. Comment te prépares-tu physiquement pour de tels runs ?
“Je travaille beaucoup l’endurance et le cardio, en privilégiant notamment la course à pied. Mais il ne s’agit pas là du seul aspect de ma préparation physique. En collaboration avec l’Université de Salzbourg, où mon équipier autrichien Dominik Kraihamer s’entraîne, nous avons développé un programme spécifique, qui met l’accent non seulement sur l’endurance, mais aussi sur le développement de certains muscles qui nous sont fort utiles pour le pilotage d’un bolide de course. On pense ici au cou, aux bras et au torse. Le sport automobile est une activité très complète, même si les gens s’en rendent trop peu souvent compte…’’

Quid de l’aspect mental de cette préparation ? 
“Disons que j’ai pas mal de gens qui m’entourent, et auprès d’eux, je trouve le repos et la concentration. Je n’ai donc pas de préparation mentale particulière. Mon entourage est vraiment bien, et même au sein du team, je trouve sérénité et accompagnement.’’

Entre les épreuves du Paul Ricard et de Spa, plusieurs semaines se sont écoulées. Le team n’est certainement pas resté les bras croisés ?
“Assurément non ! La voiture a été totalement révisée. Le moteur est retourné chez Oreca, car il s’agit du seul endroit où on peut y travailler, tandis que le Thierry Boutsen Energy Racing a pris en main le reste du bolide, et principalement la boîte de vitesses. Au Ricard, la boîte nous a causé quelques soucis en fin de course, et après analyse, il est apparu que le premier rapport n’était plus utilisable. Nous avons ensuite analysé toutes les données de l’année dernière concernant Spa, car ces voitures y ont roulé en 2009, et nous en connaissons donc les principaux paramètres. Forts de cette expérience, nous avons défini un set-up de base, que nous utiliserons lors des premières séances d’essais libres. Des réglages qui pourront évoluer, bien sûr, mais je pense personnellement que nous serons bien dans le coup…’’

Que représentent les 1000 Km de Spa pour toi ?   
“Enormément. C’est une épreuve de longue tradition, de réputation internationale, et elle donne l’occasion d’évoluer devant son propre public. Cette course est mythique et compte parmi les événements sportifs mécaniques les plus prestigieux en Belgique. Beaucoup de mes partenaires et supporters vont effectuer le déplacement dans les Ardennes, ce qui signifie que nous allons rouler dans une atmosphère particulière. Je suis aussi ravi que la RTBF dans la partie francophone du pays, et EXQI Sport en Flandre, couvrent l’événement en direct. Cela assure un return très important pour nos partenaires commerciaux…’’

Dernière question : qu’espères-tu comme résultat ce dimanche ?
“Nous voulons gagner, c’est certain. Le team est très fort, avec trois pilotes rapides et homogènes. Nous ne pouvons dès lors pas nous contenter d’autre chose que la victoire. Bernard Delhez a accompli beaucoup de kilomètres au volant lors de la première course, et sa connaissance de la voiture est aussi importante que la nôtre, ce qui est un avantage. Nous connaissons en outre tous les trois très bien le circuit de Spa. Comptez donc sur nous pour tout mettre en œuvre afin de remporter la victoire !’’