Un dessin qui plaît toujours autant…

La XF a réussi une petite percée sur nos routes : sa ligne effilée et sportive continue toujours de plaire. Clairement, l’image de Jaguar a été rajeunie avec ce modèle qui ne s’adresse plus seulement à une clientèle ayant jadis roulé en Type E… Les petites modifications esthétiques de ce facelift sont minimes mais c’est surtout sous le capot que les changements sont les plus drastiques ! La XF se donne désormais les moyens de venir piquer les berlines allemandes au vif et ce, sans complexe aucun !

Un noble pedigree

En son temps, la Mk2 était l’arme absolue pour voyager vite et loin en famille. Son fabuleux 6 cylindres XK avait bataillé ferme en compétition et affichait une puissance détonante pour une berline : 220 chevaux ! Aujourd’hui, le combat est inégal car la XFR au V8 compressé affiche plus du double : 500 chevaux ! Et un couple terrassant de 625 Nm ! Venue remplacer la XF SV8 et ses 420 chevaux, la XFR place la barre des performances à un tout autre niveau : le 0 à 100 km/h est évacué en 4,9 secondes et la vitesse de pointe est limitée à 250 km/h.

Une atmosphère de sports saloon

Dans l’habitacle tendu de cuir, nulle trace du bois qui fît jadis la réputation des véhicules de prestige britanniques. En lieu et place, un univers plafonné de cuir, d’Alcantara, ainsi que d’aluminium brossé. Un mariage sombre sur notre exemplaire, mais suggérant une certaine sportivité. L’habitabilité est toutefois relativement restreinte à l’arrière (pour le gabarit) et le coffre n’est pas des plus vastes… Peu importe, ce qui compte c’est l’ambiance !

Un V8 grondant

Le bouton de démarrage palpite, singeant un rythme cardiaque. Le mien est proche du rupteur, il est donc temps de commander la mise à feu des 8 cylindres. Dans un vrombissement sourd, mais étouffé, la mécanique se réveille. Sélecteur de boîte auto sur D, et nous voilà en route ! En ville, à la condition de maîtriser son pied droit, la XFR se fait aussi docile et silencieuse qu’une limousine du segment supérieur. Mais présentez-lui une petite route sinueuse et, de chat ronronnant, le félin se mue en fauve rugissant ! Le grondement du V8 est impressionnant de puissance contenue, mais ne se fait jamais trop intrusif. Nous sommes dans une berline après tout… Quant à l’impression de puissance, elle est saisissante ! Le V8 botte les reins avec une verve enthousiasmante et transforme les dépassements en simple formalité !

Une boîte de rêve

Parfait alliée de ce moteur d’enfer, la boîte automatique ZF compte 6 rapports. Que ce soit en mode normal, sport ou manuel, elle affiche des compétences ahurissantes qui la font passer pour une boîte à double embrayage ! Plus douce que ces dernières, elle en copie toutefois la fulgurante rapidité de passage. Cerise sur le gâteau : le coup de gaz automatique au rétrogradage, qui vous fait passer pour le roi du « talon-pointe » !

Confort ou sport ? Les deux !

Le véritable coup de maître, c’est sans conteste le compromis de suspension, mariant parfaitement le sport et le confort. Jamais ferme ni cassant, l’amortissement endigue néanmoins tout mouvement de caisse ! Quant à la motricité, elle est tout bonnement ahurissante ! Les freins rassurent avec une poigne et consistance qui ravissent. Même constat pour la direction, au feeling heureusement naturel !

Redescendre sur terre...

A 92.000 € en prix de base, la XFR paraît hors de prix, mais reste plus de 20.000 € moins chère que la tonitruante Mercedes E63 AMG. Mais le prix d’achat n’est pas tout, car taxes, assurances, pneus et… consommation nécessitent également un solide budget ! Le fauve est en effet, très vorace !