François Piette

7 FÉV 2007

visiospace ludique

Non pas destiné à remplacer la Xsara Picasso existante, cette C4 du même nom vient simplement s’ajouter à la gamme. Bien plus grande et proposant jusqu’à 7 places, ce « visiospace », comme l’appelle la marque aux chevrons, met l’accent sur la convivialité à bord. Spacieux, lumineux, rempli d’astuces, le monovolume de Citroën entend agrémenter les voyages des familles nombreuses. Nous l’avons essayé en diesel à boîte robotisée et en essence avec boîte automatique.

Des boîtes manuelles, robotisées et automatiques Deux essence et deux diesels sont disponibles, et nul doute que ce sera ce dernier type de motorisation qui fera le gros des ventes, en particulier l’excellent 1.6 HDI (110 chevaux) de base, uniquement disponible avec une boîte manuelle. Le 2.0 HDI (138 chevaux), lui, n’est malheureusement livrable qu’avec une boîte robotisée. Et c’est la même histoire avec les motorisations essence. Le 1.8 l de base (127 chevaux) n’est lui aussi livrable qu’avec une boîte mécanique à 5 rapports. Quant au 2.0 litres de 143 chevaux, il est disponible avec, soit une boîte robotisée à 6 rapports, soit une automatique à seulement 4 rapports. Si, sur le papier, le choix peut être vite fait, surtout que la version automatique est de 500 € plus chère, en pratique, il en va un peu différemment. La version essence de notre essai était dotée de la boîte automatique, et force est d’admettre que cette boîte nous bien plus convaincu que la boîte robotisée présente sur la version diesel, malgré ses seulement 4 rapports. Douce, intelligente, elle garde le rapport au lever de pied tout en ayant l’intelligence de rétrograder au freinage. La boîte robotisée si, elle aussi rétrograde au freinage et garde le rapport (en mode automatique), elle se mélange parfois complètement les pignons en hésitant entre les rapports, voire en repassant au point mort au moment où on s’y attend le moins ! Des deux modes proposés (automatique ou manuel) le choix se porte naturellement sur le mode automatique, plus en rapport avec l’engin, que le mode manuel à palettes derrière le volant ! Dans les deux cas, les passagers ne seront pas à l’abris des secousses, et le mode automatique apporte sa dose d’inconfort en ville avec un embrayage piloté ne sachant pas trop ce qu’il doit faire… Les motorisations essayées (2.0 essence et HDI), en revanche, ne supportent pas la critique. Sobres (8,5 litres pour la diesel, pour l’essence, comptez deux litres supplémentaires, ce qui reste raisonnable vu le gabarit et la transmission automatique), silencieuses (surtout la version essence), et pleines de vigueur à tous les régimes, on voit mal ce que l’on pourrait leur reprocher. Avaleuse de bitume Malgré son encombrement sur la route, la C4 Picasso sait rester relativement agile et précise lorsque la route serpente, malgré une légère prise de roulis. Les freins sont efficaces et endurants, ce qui n’était pas gagné, vu la masse de l’engin. C’est que cette Picasso se montre sensiblement plus imposante que ses concurrentes avec ses 4m59 de long. Elle n’en reste pas moins facile à garer, grâce à l’excellente visibilité de l’ensemble. Confortable, cette C4 Picasso emmènera les familles loin et sans fatigue. La suspension filtre remarquablement les aspérités de la route. Les parcours autoroutiers ne sont qu’une formalité, d’autant plus que la position de conduite est remarquable. Les autres passagers seront, eux aussi, gâtés grâce au confort climatique procuré par l’excellente climatisation automatique (4 zones en option) et l’habitabilité généreuse. C’est là que l’on en arrive à cette fameuse troisième rangée de sièges, complètement rabattables dans le coffre. Ces sixième et septième places seront clairement plus réservées à des enfants, voire à de jeunes adolescents, qu’à des videurs de boîte ! Ces sièges s’avèrent toutefois nettement plus utilisables que ceux du plantureux Audi Q7. L’insonorisation figure aussi parmi les bonnes nouvelles, surtout pour la version essence, naturellement moins rocailleuse. Pour les grands départs en vacances il faudra sans doute choisir entre les sixième et septième enfants, et les bagages. De 208 litres en configuration 7 places, le volume grimpe à 576, une fois les deux derniers bambins renvoyés, voire à 1.951 litres s’il s’agit d’un voyage en amoureux, avec les seuls sièges avant en place. Il faut préciser que la manipulation des sièges se fait aisément : repliables dans le plancher, la manœuvre se fait facilement, une fois le tour de main acquis. Finalement, les seules sources d’inconfort proviennent des secousses de la boîtes robotisée. Larges possibilités d’équipements Affiché à 28.200 € dans sa version 2.0 HDI et à 25.450 € dans sa version 2.0 essence (avec boîte robotisée, 500 € supplémentaires pour la boîte automatique), cette C4 Picasso se situe dans la moyenne de prix face à la concurrence (VW Touran, Opel Zafira, Renault Grand Scénic). Il faudra toutefois compter avec les généreuses remises du réseau. Au niveau de l’équipement, tout est possible, depuis la climatisation automatique à quatre zones jusqu’à l’installation d’un système multimédia à l’arrière (600 et 2.200 €, sur la version Exclusive). Le bien connu AFIL (Avertissement de Franchissement Involontaire de la Ligne blanche) est également disponible (890 €), mais uniquement sur la version haut de gamme, appelée « Exclusive ». Le toit panoramique, qui inonde l’habitacle de lumière naturelle, est lui aussi disponible en option, en échange de 1.300 €. A noter que le régulateur de vitesse est de série sur toutes les versions, ce qui n’est pas le cas de la climatisation et de la radio CD, optionnelle sur la version « Tentation » (pack à 1.400 €). Conclusion Citroën enrichit sa gamme d’un monospace convainquant à plus d’un titre. Méritant son surnom de « visiospace » (surtout avec le toit panoramique optionnel), cette Picasso jouit d’une convivialité qui agrémente d’autant les voyages en famille. Confortable et bien équipée, pour peu que l’on évite la version de base, cette C4 est l’outil idéal des familles nombreuses, pouvant transporter à l’occasion sept passagers. Seul le choix de boîtes de vitesses proposé semble peu judicieux, la boîte robotisée dont est d’office affublée la version 2 litres diesel se révélant décevante, voire inconfortable.
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