De l’espace, que diable !
L’argument numéro 1 du Lodgy, c’est son volume et un prix au mètre carré imbattable ! Pourtant, les dimensions ne sont pas si extravagantes : 4,5 mètres de long, « seulement », serait-on tenté de dire… Car il offre un habitacle pouvant accueillir jusqu’à 7 personnes (et de véritables êtres humains, avec têtes, bras, jambes et une taille égale à 1,8 m !) ainsi qu’un volume de coffre explosant les 2,6 m³ en configuration 2 places. Bref, le Lodgy, c’est un monospace qui voit grand, mais qui rabote les prix !
Mais un style particulier…
En fait de style, on pourrait se demander si le Lodgy en a un, tout court ! Dans le dossier de presse, il est question de « robustesse » à tire-larigot ! Et de fait, on ne peut nier qu’il paraît aussi costaud qu’un engin de chantier… Mais de là à parler d’élégance… Disons qu’il présente un aspect fonctionnel et que ses optiques tourmentées tentent de lui donner un semblant de personnalité.
Technologique !
Grande première chez Dacia, il est question d’un système d’info-divertissement, avec écran tactile s’il vous plaît ! En échange de 430 malheureux euros, vous disposerez du « Media Nav », un système multimédia qui propose navigation, connectivité Bluetooth, USB, prise Jack ainsi que téléphonie et le tout, via un grand écran tactile ! Que demande le peuple ?
Dans tous les cas, on apprécie la simplicité d’utilisation du dispositif, clair, simple et… même élégant ! Honnêtement, à ce niveau de prix, cette option est grandement recommandable !
Du côté des moteurs…
Dans un premier temps, Dacia propose trois moteurs, allégrement pioché dans les étagères Renault. En essence, la gamme propose un rustique mais robuste 1.6 MPI de 85 chevaux ainsi que le tout nouveau 1.2 TCe de 115 chevaux qui arrivera un peu plus tard. En diesel, la gamme décline le 1.5 dCi en 90 et 110 chevaux. Cette dernière variante est la seule à bénéficier d’une boîte de vitesses à 6 rapports, quand les autres en comptent 5.
Question CO2, le Lodgy n’a rien à envier à ses rivaux plus « fignolés », car il affiche des émissions comprises entre 109 (dCi 90) et 165 g/km (1.6 MPI, un brin dépassé il est vrai), ce qui signifie également, consommations réduites : 4,2 l/100 km pour le dCi 90 ! En pratique, comptez de 1,5 à 2 petits litres de plus… Et cerise sur le gâteau, le Lodgy est produit dans une nouvelle usine à Tanger, un site affichant zéro émission de carbone et zéro rejet d’eaux industrielles.
Bienvenue à bord…
De l’espace, à bord, il y en a : de quoi loger sept adultes de taille normale, sans pour autant leur encastrer les côtes ! Mais ce qui surprend tout autant, voire plus, c’est le soin apporté à la présentation de l’habitacle, du moins pour la finition Lauréate (haut de gamme) : plastiques de qualité, présentation bicolore, finition noire brillant sur la console, volant recouvert de cuir, quatre vitres électriques… Jamais une Dacia ne se sera autant préoccupée de son apparence intérieure !
Proposée en versions 5 et 7 places, la Lodgy ne mégote donc jamais sur l’habitabilité. Son volume de coffre, en version 7 places, dépasse de peu les 200 litres et grimpe à plus de 2,6 m³ en configuration deux places. La modularité, il faut bien l’avouer, est quelque peu fastidieuse : la troisième banquette ne se rabat pas dans le plancher à l’instar d’un Scénic, mais se replie contre la deuxième banquette voire… s’extrait. Quant à cette deuxième banquette, elle aussi se replie contre les sièges avant. Le tour de main est cependant relativement aisé.
Au volant
C’est au Maroc, dans les alentours de Marrakech que nous avons pu brièvement essayer toutes les motorisations. Il en ressort qu’aucun moteur ne fait figure de brebis galeuse au sein de la palette ! Même le 1.6 MPI de base ! Pourtant, nous partions avec un certain apriori quant à ses capacités… Il faut néanmoins reconnaître que ce bon bougre nous a étonnés : souple, suffisamment nerveux, il ne semble pas à la peine et offre des prestations largement suffisantes pour des « petits rouleurs ». Seul bémol : un régime élevé sur autoroute, induisant bruit et consommation…
Le 1.2 TCe, c’est la petite perle de la gamme : incroyablement souple, il reprend avec vigueur à tous les régimes et continue de pousser bien au-delà de son régime de puissance (4.500 tr/min). En prime, il s’exécute en silence, sans donner à l’auditoire l’impression de forcer son talent… Ce qui le rend d’autant plus talentueux…
Les dCi 90 et 110 affichent tous les deux un brio étonnant, quoique forcément moins rond et plus rugueux que les mécaniques essence. Pourtant, ce « bon vieux » 1.5 dCi ne démérite pas car il sait lui aussi rester silencieux et affiche un muscle étonnant à tous les régimes. Honnêtement, le dCi 90 semble largement suffisant, le dCi 110 apportant surtout le confort d’une boîte 6.
Confortable avec ça !
Client Dacia, vos oreilles sont habituées au charivari d’une mécanique moulinant à hauts régimes et de bruits de vent assez présents ? Oubliez tout, ce Lodgy peut pratiquement s’apparenter à un petit cocon feutré : la qualité de l’insonorisation est étonnante ! Quant à la qualité de la suspension, c’est du Dacia : à savoir, bien amortie, digérant avec aisance les aspérités de la route, acceptant une conduite modérément dynamique et tolérante avec les passagers. Parfait pour les bons pères de famille !
Les prix !
Moins de 10.000 € et vous repartez avec le Lodgy 5 places 1.6 MPI en finition de base ! A ce titre, Dacia propose trois niveaux de finition : Lodgy (base, uniquement en 5 places avec le 1.6 MPI), Ambiance et Lauréate. De l’autre côté de l’échelle, on retrouve la 1.5 dCi 110 à 7 places en finition Lauréate à 15.390 €… Vous avez dit, « imbattable » ?
Que lui reprocher ? Quelques broutilles, excusables vu le prix : un régulateur de vitesse non disponible (c’est prévu, le limiteur est déjà proposé), l’absence de température extérieure (c’est prévu aussi), une ergonomie parfois peu évidente des diverses commandes (commandes du limiteur dispatchées en deux endroits, klaxon sur comodo, dégivrage arrière au bas de la console…), une direction au ressenti artificiel (ainsi qu’un volant non réglable en profondeur) et une modularité parfois fastidieuse… Honnêtement, il faut aimer ronchonner !