Cinquième du classement général après cinq spéciales, Raphaël Auquier et Cédric Pirotte n'espéraient pas entamer aussi bien leur premier rallye au volant de la Volkswagen Polo S2000 de l'équipe de René Georges. Même si l'abandon était au rendez-vous, l'équipage a marqué l'épreuve de son empreinte et attend désormais avec impatience le prochain rendez-vous.

Le départ de ce Rallye de Wallonie, Raphaël l'attendait avec beaucoup d'impatience. En s'élançant vendredi soir dans la spéciale de la Citadelle, l'objectif du jeune pilote était de prendre confiance en sa nouvelle monture pour ses premiers kilomètres de course: "J'ai volontairement brusqué la voiture dans tous les virages afin de comprendre ses réactions et de développer ma confiance en cette nouvelle monture dont j'avais tout à apprendre. A l'arrivée de cette spéciale de 5 kilomètres, j'ai été très étonné de voir que nous venions de signer malgré tout le 6ème chrono à 8 secondes seulement de Bernd, auteur du meilleur temps. C'est donc avec une certaine confiance que j'ai pu entamer la première vraie journée de course."

Dès les premières spéciales, les sensations se confirmaient au niveau des chronos. Au retour à l'assistance à Jambes après les deux premiers chronos, Raphaël était radieux: "Sur les deux premières spéciales du jour, Gesves et Crupet, nous ne perdons que 6"3 sur Bernd, qui demeure évidemment notre meilleure référence. Sincèrement, je ne m'attendais pas à un écart aussi faible. Je découvre la voiture et à l'arrivée des spéciales, je savais où je pouvais aller encore chercher des secondes. J'aime vraiment bien le comportement de la Polo comme elle est actuellement. En entrée de courbe, le sous-virage a disparu et elle réagit vraiment bien."

Malgré une crevaison dans Natoye, Raphaël et Cédric terminaient la première boucle au cinquième rang du classement général: "Maintenant, en profitant du deuxième passage, je vais essayer de hausser très légèrement le rythme pour voir de combien je peux améliorer les chronos."

Dès le départ de la spéciale de Gesves, le sort frappait: "Nous avons cassé le différentiel. L'abandon était inévitable. Avec l'équipe, nous avons cherché l'origine de la casse. Ce problème était déjà survenu par le passé. En fait, il faut vraiment faire très attention à relâcher le frein à main suffisamment tôt au départ pour ne pas que les roues arrière soient encore freinées quand on démarre. C'est malheureusement ce qu'il s'est passé."

Reparti dimanche matin avec une nouvelle boîte de vitesses et l'envie d'avaler des kilomètres afin de poursuivre son apprentissage de la S2000, Raphaël Auquier terminait la spéciale de Malonne au ralenti: "Plus de direction assistée! Et impossible de continuer tellement il est difficile de tourner. Le problème est venu d'un petit raccord qui s'est desserré… Nous allons faire une grande chasse au chat noir! Ce que je regrette surtout évidemment, en plus du podium qui était à notre portée comme l'a démontré notre début de course, c'est de ne pas avoir parcouru plus de kilomètres en course. Ce déficit d'expérience, je vais le traîner encore durant la saison. Malgré tout, je pense que nous pouvons être satisfait de notre niveau de performances. J'étais vraiment impatient de voir notre marge de progression. Pour cela, il faudra encore attendre le Sezoensrally, même si je sais que notre tâche y sera très difficile au vu du parcours et des WRC attendues au départ."