Ce week-end, à Barcelone, le DTM a donné une bien triste image du sport automobile. Discipline créée par et pour les constructeurs allemands, le DTM se joue cette année uniquement entre Audi et Mercedes, qui assurent à eux seuls l'intégralité du plateau au travers d'équipes plus ou moins officielles. Dans ce contexte, et même si les petits arrangements entre amis ont été fréquents par le passé en DTM, la rivalité est exacerbée. Sur la piste espagnole, les manoeuvres à la limite de la sportivité ont été particulièrement nombreuses. Et cette fois, elles étaient quasiment à sens unique. Après le contact viril entre Häkkinen, pilote Mercedes, et Tomczyc, pilote Audi, c'est Spengler (Mercedes) qui bousculait Rockenfeller (Audi) et Scheider (Audi) qui se faisait pousser par Lauda (Mercedes). Et quand la Rosa (Mercedes) partait à l'assaut de Ekström (Audi) après une passe d'arme musclée, le percutant volontairement, la coupe était pleine. Ekström et Tomczyc, leaders de la compétition avant ce rendez-vous, devaient renoncer. Les responsables d'Audi prirent alors une décision spectaculaire: retirer toutes les Audi de la course, laissant les Mercedes terminer l'épreuve devant un public espagnol logiquement furieux. Les commissaires sportifs décidèrent d'infliger des pénalités à Häkkinen et la Rosa: ils seront pénalisés de 10 places lors de la finale à Hockenheim et devront payer une amende s'élevant respectivement à 20.000 et 10.000 euros. Mercedes est en appel contre cette décision. Est-ce la fin du DTM ?