Présentation
La lutte s’annonce ardue, comment en effet lutter contre ces berlines germaniques qui font la loi dans le segment qu’occupe la nouvelle Laguna ? Pour les affronter, celle-ci s’est efforcée de se doter de tous les atouts qui ont fait la réputation des produits allemands. Cela commence d’abord par la finition et la qualité perçue, en réel progrès. Ensuite, fiabilité et faible coût d’utilisation ont également compté parmi les objectifs principaux.
Il lui fallait également disposer d’une large gamme de motorisations, qui sont toutes ici couplées à des boîtes de vitesses à 6 rapports. La gamme essence débute par le 1.6 l bien connu. Ensuite, il y a le moteur 2 litres 16 soupapes essence de 145 ch, pour lequel Renault promet du brio et du couple dès les plus bas régimes, avec un certain entrain à haut régime et une sonorité feutrée sur l’ensemble de la plage d’utilisation. Rappelons que ce moteur est issu d’un co-développement Renault-Nissan. Le moteur essence Turbo, 2 litres 16 soupapes de 170 ch avec une boîte de vitesse automatique proactive 6 rapports, complète l’offre essence. La gamme diesel s’appuie sur le moteur 1.5 dCi, qui dispose de 110 ch et offre un excellent compromis performance/consommation sur ce segment, avec seulement 136 grammes de CO2 au kilomètre et une consommation moyenne de 5,1 litres. Le moteur 2 .0 dCi est disponible en trois puissances : 130, 150 et 175 ch. La version 150 ch peut être associée à la boite de vitesses automatique proactive à 6 rapports. D’autres motorisations vont apparaître d’ici peu, dont notamment deux V6, un essence de 3.5 l venu en droite ligne de chez Nissan et le 3.0 dCi, passablement revu et corrigé.
Intérieur
L’habitacle a fait l’objet de soins particuliers, notamment au niveau de la finition, de l’aspect des matériaux et de la qualité perçue. La planche de bord traverse toute la largeur du véhicule. Quant aux commandes et affichages, ils sont conçus et positionnés au bénéfice d’une ergonomie optimale pour le conducteur. En fonction du niveau d’équipement, la console centrale regroupe la commande du frein de parking assisté, celles du régulateur/ limiteur de vitesse et des commandes de navigation et de téléphone.
Le système d’air conditionné présente un triple automatisme : l’utilisateur a le choix entres les commandes Soft, Auto ou Fast. Le mode Auto sert de référence, avec un réglage classique de la température. Le programme Soft donne la priorité aux ambiances diffuses et silencieuses, et privilégie les passagers avant avec une atténuation sonore. Plus réactif, le mode Fast rafraîchit plus rapidement l’habitacle.
Tarifs et équipement
Les prix démarrent à 22.100 € pour la version de base « Authentique » et équipée du 1.6 essence. Rajoutez 1.000 € pour la diesel 1.5 dCi. Cette finition offre déjà la climatisation manuelle, l’ESP et la panoplie complète d’airbags. Pour 800 € supplémentaires, l’exécution Expression est à vous, à savoir avec volant et pommeau de levier de vitesses en cuir, jantes alliage, antibrouillards, vitres électriques arrière et réglage lombaire pour le siège conducteur. Pour un supplément d’encore 1.500 €, la finition Dynamique ajoute les jantes en 17 pouces, la climatisation automatique bi-zone, le régulateur-limiteur de vitesse, les phares et essuie-glace automatiques, la sellerie mi-cuir, mi-tissu, une radio MP3,... Cette version Dynamique représente sans doute le meilleur compromis. Enfin, il existe encore deux finitions supérieures (Privilège et Initiale) destinées à combler les amateurs de véhicules « full option ».
Ces tarifs la situent plutôt avantageusement face à la concurrence : en version Dynamique, la Laguna 1.5 dCi est affichée à un tarif inférieur que les 407, Passat et Mondeo équivalentes. A leur décharge, il faut avouer que celles-ci profitent d’une cylindrée plus généreuse.
Impressions
Lors de cette première prise en main, nous avons pu tester les versions 1.5 dCi, 2.0 dCi 150 chevaux et 2.0 turbo essence 170 chevaux. Quelle que soit la motorisation retenue, la Laguna se distingue par un remarquable silence de fonctionnement. Le 2.0 dCi fait figure, à ce sujet, de véritable référence. Motorisée de la sorte, la Laguna présente un excellent agrément de conduite. Très homogène, elle se mue alors en une véritable dévoreuse de kilomètres. Le 2 litres diesel Renault n’a rien perdu de sa disponibilité et de sa fantastique souplesse, qui permet d’oublier le levier de vitesses. Celui-ci n’a pourtant rien de désagréable et se manipule aisément. Le 1.5 dCi, avec sa consommation ridicule et ses rejets inférieurs à 140 grammes rend la Laguna véritablement économique et écologique. A l’usage, il se montre logiquement moins plein que le 2 litres, obligeant à de plus fréquents rétrogradages. De même, sur autoroute, il ne faudra pas hésiter à user du levier de vitesses pour obtenir des relances honorables. Il n’en reste pas moins agréable et convainc malgré tout, ses performances étant suffisantes que pour insérer la lourde Laguna sans difficulté dans le trafic. Enfin, le 2 litres essence, exclusivement associable avec la boîte automatique à 6 rapports, fait naturellement preuve d’une vigueur bien supérieure. D’une souplesse appréciable, il n’est toutefois pas à confondre avec une véritable motorisation sportive. Les montées en régimes fulgurantes, c’est pas trop son truc... Il préfère de loin se complaire aux régimes moyens, où sa poigne se marie idéalement avec la gestion de la boîte automatique.
« Le plaisir de pilotage en toute sérénité », voilà comment Renault titre son dossier de presse. Le ton est donné, cette nouvelle Laguna entend mettre l’accent sur un comportement routier dynamique. Force est de reconnaître qu’ici non plus, les ingénieurs ne se sont pas manqués ! Précise, vive, agile, cette grande berline virevolte d’un virage à l’autre du bout des doigts. Dommage que la direction soit moins convaincante que le reste, ce point méritant encore quelques fins réglages.
Les routes remarquablement revêtues du parcours proposé ne purent véritablement mettre en évidence la qualité de l’amortissement. Confortable, la Laguna l’est grâce à son insonorisation, sa bonne position de conduite et son ergonomie. En revanche, l’habitabilité arrière est un peu limitée en hauteur pour les grands gabarits.
Conclusion
On voit mal ce qui pourrait freiner les ventes de cette nouvelle Laguna. Dynamique, confortable, performante et relativement bien positionnée en terme de prix, elle présente de plus, en version 1.5 dCi, une facette économique qui devrait séduire bien des entreprises pour leur flotte de véhicules. Il ne nous reste plus qu’à attendre un essai plus détaillé (d’ores et déjà planifié) sur nos bases habituelles pour vous confirmer nos premières – bonnes – impressions.
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