Les dernières héritières en date de la BMW M3 originelle, lancée il y a 35 ans arrivent. Prêtes à dévorer goulument tant l’asphalte des routes que le tarmac des circuits. Pour plaire à tous, ce duo propose maintenant une variété de choix assez surprenante à leurs candidats acheteurs. Berline (M3), coupé (M4), version « normale » (480 ch) ou Competition (510 ch), boîte manuelle (6 rapports) ou automatique (8 rapports) laissent en effet déjà maintenant un large choix. Mais ce n’est pas tout : cette nouvelle génération proposera aussi bientôt une silhouette break (M3 Touring) et une transmission intégrale (M xDrive). Bref, difficile de brasser beaucoup plus large pour une sportive… D’autant plus qu’une M4 Cabriolet ne devrait plus trop tarder à montrer le bout de ses grands naseaux non plus ! Tout comme une version survoltée du coupé électrique i4 d’ailleurs !

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Choix du puriste

Devant ce menu impressionnant, nous avons préféré rester « humbles » et découvrir cette nouvelle génération de M3/M4 dans sa version la plus simple. Autrement dit : coupé, propulsion, boîte manuelle et « moteur de base ». Le choix du puriste ! Dans ce cas-ci, cela permet de ramener la mise minimale à avancer sous la barre des 90.000 € puisqu’il faut compter pour cette configuration sur un prix de base de 86.300 € (84.750 € en M3 équivalente) contre 93.500 € pour la M4 Competition (91.950 € pour la M3 Competition), exclusivement en boîte auto.

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Inutile de disserter longuement sur le pari esthétique retenu par BMW au moment de dessiner la face avant de ses nouveaux bolides. Une photo vaut mieux qu’un long discours. Enfin quoique dans ce cas-ci, l’adage ne se vérifie finalement pas vraiment. En « vrai », cette gueule béante semble moins choquante qu’en photo… Ou alors on commence déjà à s’y faire ? Ces haricots géants se marient finalement plutôt bien à la musculature bodybuildée de la M4. Mais chacun jugera selon ses goûts… On retiendra seulement que si l’on aime passer inaperçu, cette génération de M4, surtout avec ce coloris vert « île de Man », ne se profile pas comme le meilleur choix ! Les têtes ne cessent de se retourner sur son passage…

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Polyvalence conservée

Avant de nous étendre sur les performances explosives de cette nouvelle génération de M4, faisons un rapide petit tour du propriétaire. N’oublions pas que l’intérêt de la formule lancée initialement par la première M3 en 1986 était d’offrir une sportive « pratique », utilisable au quotidien. C’est à nouveau le cas avec cette M4. Certes l’accès vers les places postérieures est un peu acrobatique dans cette version Coupé. Mais l’espace habitable offert pour deux adultes est suffisant. Quant au coffre, avec ses 440 l, il laissera aussi déjà largement voir venir…

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Poste de pilotage

Le conducteur qui souhaiterait profiter de sa M4 pour prolonger son bureau durant la semaine sera tout aussi content de découvrir la même polyvalence d’usage au volant. Le système d’infodivertissement de ce bolide offre en effet toutes les attentions que l’on peut rêver de trouver à bord d’une voiture premium moderne. Certaines sportives plus exotiques ne peuvent en dire autant…

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Mais, bien sûr, de nombreuses attentions sont aussi ici proposées en sus grâce au « M Drive Professional » inédit développé pour cette nouvelle génération de M3/M4. On pointera, par exemple, l’arrivée d’un M Drif Analyser qui donne toutes les caractéristiques des « dérives » aux amateurs de chiffres (durée, longueur, angle). Et qui notera même leurs figures de style avec des étoiles !

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Réglage à la carte

Bon, c’est un peu gadget… Et puis surtout, cela peut coûter cher en pneus si l’on souhaite atteindre la note maxi de 5 étoiles à tous les virages ! Mais cette M4 offre surtout un système de réglage à la carte assez impressionnant. Réponse moteur, amortissement, direction et même, c’est une première, le rendu de la pédale de frein (grâce à la technologie « by-wire ») peuvent être réglés sur différents niveaux.

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D’autres petites fonctions supplémentaires peuvent aussi être activées en fonction de ses préférences. Comme le système Gear Shift Assistant qui donne un petit coup de gaz automatique pour simuler un double débrayage. De quoi rendre le maniement de cette boîte manuelle assez jouissif en conduite sportive !

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Toutes ces préférences disponibles via le menu « Setup » peuvent être enregistrées et rappelées rapidement grâce aux deux touches M1 et M2 qui se situent sur le volant. Cela permet de glisser rapidement d’un mode « pépère » à « super-sport » en un claquement de pouce quand la situation le permet ou le réclame.

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Moteur de compet’

En cravachant la bête, impossible de ne pas se souvenir que BMW est avant tout un « motoriste » de talent ! Le nouveau six cylindres en ligne 3.0 l à deux turbocompresseurs affiche une santé stupéfiante ! Ses montées en régime sont fulgurantes et rappellent celles d’un moteur atmosphérique de pointe. Mais son incroyable élasticité surprend aussi. Le bloc accepte de reprendre dès les plus basses rotations avec un aplomb assez impressionnant… Sans parler de sa sonorité assez grisante grâce à l’échappement actif.

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Déjà dans cette « simple » version de 480 ch, les performances offertes sont sidérantes. À part pour pouvoir flatter son ego et se dire que l’on a acheté « la plus grosse », difficile de trouver une raison rationnelle d’acheter la variante Competition poussée à 510 ch… Enfin, on vérifiera cela bientôt ! En tous les cas, pour un usage sur route, les 480 ch semblent largement suffisants. Ils catapultent déjà la M4 d’un virage à l’autre avec une telle vigueur qu’il devient même difficile d’exploiter raisonnablement l’engin hors des circuits… On est loin des 195 ch développés par la première M3 !

Trains roulants référentiels !

Mais, heureusement, les trains roulants s’avèrent clairement à la hauteur des prétentions dynamiques de l’engin. Outre l’expressivité du moteur, c’est clairement l’évolution la plus impressionnante apportée par cette nouvelle génération de M4. Le train avant offre un rendu plus incisif et précis qu’avant et l’amortissement contrôle avec brio les mouvements de caisse même sur des revêtements inégaux. Sans parler de la motricité assez sidérante pour une propulsion de cette puissance ! Si l’on décide de rouler « proprement », sur routes sèches bien sûr, la cavalerie transite très efficacement via les roues postérieures.

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Bref, cette nouvelle M4 se profile comme une excellente synthèse entre une M2, plus joueuse mais moins efficace, et une M5, plus performante, mais aussi plus aseptisée.

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On donnera aussi un bon point au système de freinage de cette M4, un point faible récurrent de certaines BMW sportives. Dans ce cas-ci, on n’a rencontré aucun problème d’allongement excessif de pédale… Pour un usage routier même intensif, inutile a priori de commander le freinage carbone proposé en option (8.340 €). Notre modèle d’essai n’était équipé que des freins « M Compound » facturées à un plus raisonnable 360 €.

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Réglage fin

Si les conditions se dégradent ou si l’on aime jouer aux acrobates, notez que cette M4 se montre aussi zélée pour se dandiner à la demande ! En fonction de son niveau ou de ses attentes, on pourra alors régler progressivement l’angle de dérive souhaité grâce au nouveau système M Traction Control configurable en 10 positions ! Depuis un niveau très « castrateur », et donc rassurant, jusqu’à une position totalement mise en veille. Cela permet un réglage plus fin que de simples positions on, sport et off en fonction des conditions.

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Combien ça coûte ?

On l’a écrit, notre modèle « de base » affiche un prix de départ de 86.300 €. Mais, bien sûr, le tarif « options comprises » s’envolera… Même sans craquer pour les packs ou les options les plus onéreuses (comme le M Race Track Pack à 16.680 € par exemple…), il faudra tabler sur prix tirant vers les 100.000 €. Le modèle mis à notre disposition coûtait, par exemple, 100.705 € options comprises.

Notre verdict

Cette M4 nous a bluffé non seulement par l’excellence de son moteur, à l’aise à tous les régimes, mais aussi par la rigueur de ses liaisons au sol. Et, surtout, par la précision de son train avant ! Réglable à carte, cette M4 est plus polymorphe que jamais. Utilisable au quotidien, certes en imposant un toucher de route évidemment un peu ferme, et jouissif quand les routes se dégagent. Mais la course à la puissance amène tout de même cette nouvelle génération de M4 à des niveaux de performances difficilement exploitables sur routes ouvertes… et à des prix élitistes !

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