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Selon le communiqué de presse de la nouvelle BMW Série 1, il s’agit d’« une nouvelle ère ». Les puristes de marque souffrent toujours un peu plus : BMW a bousculé pas mal de traditions au cours de ces dernières années. Monovolumes, trois cylindres, modèles M carburant au diesel... Heureusement, il y avait cette petite « hatchback » à l'allure plutôt sportive qui, dans sa version M140i, pouvait même être commandé avec un vrai six cylindres en ligne.

Cette histoire se termine aussi aujourd'hui. Malgré son statut de bestseller et une carrière réussie sur le marché des flottes chez nous, BMW a dû investir lourdement pour donner une succession à sa Série 1. Le choix le plus rationnel était donc de s’orienter vers une plateforme existante. Résultat : la troisième génération de la Série 1 repose sur la plateforme UKL qui dessert également les BMW X1 et X2, la Série 2 Active Tourer, et les Mini.

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À quoi ressemble cette nouvelle BMW Série 1 ?

Cette nouvelle Série 1 est immédiatement reconnaissable en tant que BMW moderne. Cela signifie une grande calandre en forme de double haricot bien sûr, mais aussi des feux diurnes angulaires et des feux arrière agrandis. La ceinture de caisse s'élève brutalement et la célèbre « Hofmeisterknik » du montant C suit l'exemple des nouvelles Séries 3 berline et Touring. Selon certains, le design arrière est plus anonyme, tandis que d'autres y voient une version non SUV du X2.

Bon à savoir : la nouvelle BMW Série 1 n'a pas grandi : elle mesure toujours 4,32 mètres. La largeur est passée à 1,80 m et la hauteur à 1,43 m. L'empattement est plus court de 2 centimètres, soit 2,67 mètres au total. Mais ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour l'habitacle, au contraire : en passant à la traction avant et aux moteurs longitudinaux, les passagers à l'arrière ont plus d'espace.

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L'intérieur a-t-il été radicalement modifié ?

L’habitacle correspond également au design intérieur des nouvelles BMW. Le tableau de bord et le tunnel central reprennent de nombreux éléments à la Série 3, avec par exemple, une commande moins intuitive pour la climatisation, mais un système multimédia toujours aussi agréable. Le tableau de bord digital n'est pas proposé de série : dans sa version de base, les compteurs sont encore analogiques avec un affichage numérique entre les deux.

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La qualité de la finition dépend de la version que vous choisissez. Sur la version de base, l’ambiance est peu luxueuse, avec des sièges qui demandent un peu de motivation pour trouver une position de conduite optimale et des matériaux qui ne répondent pas tout-à-fait aux standards de la marque. Il s'agit d'ouvrir votre portefeuille et de payer un supplément dans la liste des options, ou d'opter pour une version plus chère.

Le volume de coffre grimpe de 20 litres : 380 litres aujourd’hui. En rabattant la banquette arrière, vous pouvez libérer 1.200 litres. Cette nouvelle BMW Série 1 fait donc mieux que la Mercedes Classe A (370 litres) et se calque sur l'Audi A3 Sportback sortante. Le coffre est de quasiment 7 centimètres plus large, alors que le hayon peut être électrique pour la première fois en option.

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Quels moteurs puis-je choisir ?

Actuellement, l'offre en essence est relativement limitée : BMW propose une 118i, au moteur trois cylindres de 1,5 litre et développant 140 ch, ainsi qu’une M135i. Contrairement à son prédécesseur, la M140i, cette M135i n'a plus de six cylindres sous le capot, mais un moteur 4 cylindres de 2 litres de 306 chevaux. La gamme diesel est un peu plus étendue : elle commence avec la 116d, également un trois cylindres de 1,5 litre, qui développe 116 ch. La Série 1 est également disponible en 118d, avec un quatre cylindres de 2 litres et 150 ch, et en 120d, avec un quatre cylindres de 2 litres et 190 ch.

Les M135i et le 120d sont équipées de la transmission xDrive à quatre roues motrices, les autres modèles étant des tractions avant. Les 116d, 118d et 118i sont équipées de série d'une boîte de vitesses manuelle et en option d'une boîte automatique. A ce sujet, les 116d et 118i font appel à une unité à double embrayage, alors que la 118d s’en remet à une boîte automatique classique. Les modèles 120d et M135i sont équipées de série d'une boîte automatique à huit rapports.

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Comment roule cette nouvelle BMW Série 1 ?

Nous avons conduit les 116d, 118i et M135i pour la première fois. Selon BMW, le diesel et l'essence de base constitueront l'essentiel des ventes sur notre marché et rempliront parfaitement leur rôle de moteur d'entrée de gamme. Bien sûr, ce ne sont pas des monstres de puissance, mais ils utilisent leur couple (270 Nm pour la 116d, 220 Nm pour la 118i) de façon stratégique pour que vous puissiez suivre le trafic à tout moment. De plus, les deux trois cylindres sont bien isolés, et tant que vous ne les sollicitez pas outre-mesure, ils ne ronflent pas comme des 3 cylindres typiques. La M135i est, bien sûr, nettement plus musclée : avec 450 Nm, le moteur réagit vite et bien. Regrettons juste la sonorité artificielle.

En ce qui concerne la suspension, évitez la version M Sport : elle a rendu notre 118i inutilement dure. Le contraste avec le modèle de base, la 116d, avec amortisseurs passifs, est assez sensible. La M135i est aussi très ferme, bien sûr, mais cela se comprend pour des raisons dynamiques. En parlant de dynamique de conduite : même avec la traction avant, cette Série 1 se comporte de manière exemplaire et efficace, avec très peu de sous-virage, une direction précise et une boîte de vitesses dont le passage des rapports se fait en douceur. Tout ceci nous rappelle une certaine Mini et ce n'est pas un hasard… Cette Série 1 est seulement mieux insonorisée et plus mûre. Mais hélas, on ne relève plus de différences fondamentales avec les autres berlines à traction avant.

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Combien coûte la Série 1 ?

BMW facture au moins 26.950 € pour sa nouvelle Série 1. A ce prix, vous obtenez une 118i. Pour l'entrée de gamme en diesel, la 116d, vous payez 1.000 € de plus : 27.950 €. La sportive M135i coûte bien sûr un peu plus cher : elle est affichée à 49.200 €. Ajoutez un budget supplémentaire pour piocher dans la liste des options. Après tout, la nouvelle plateforme permet l’arrivée d’une grande quantité d'assistances à la conduite et de technologie, comme le contrôle gestuel du système multimédia, un affichage tête haute, une aide au stationnement étendue, un assistant virtuel qui vous répond lorsque vous l’appelez "Hey BMW", et ainsi de suite.

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En conclusion ?

La nouvelle BMW Série 1 change radicalement de caractère. Mais cela n'en fait pas une voiture moins performante, au contraire : la nouvelle Série 1 se comporte de manière dynamique et efficace, avec des moteurs de base très performants et de nombreuses nouvelles technologies. Mais elle ne distingue plus du reste de la concurrence…

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