En Belgique, le segment des monovolumes compacts de 5/7 places est fortement diéselisé : on parle de 74 % du marché ! Malheureusement pour lui, le Verso n’avait qu’un copieux moteur 2 litres diesel à proposer, fiscalement pénalisé. Voilà la raison pour laquelle quelque deux tiers des Verso vendus étaient animés par une mécanique essence. Bref, inutile d’avoir longuement étudié le marché pour comprendre qu’il y avait là, un manque à combler…

Bonne nouvelle !

La solution, elle vient d’Allemagne et plus précisément, de Bavière ! En signant un accord de collaboration, Toyota s’est engagé à donné un coup de pouce à l’hybridation des BMW, quand ce dernier a proposé de fournir des mécaniques diesel. Et le premier fruit de cette collaboration, c’est justement ce Verso qui s’équipe du 1.6 l turbo diesel munichois. Une mécanique déjà aperçue sur les Mini, BMW 116d et autres 316d.

Quelques chiffres…

Ce moteur délivre 112 chevaux à 4.000 tr/min pour un couple de 270 Nm compris entre 1.750 et 2.250 tr/min. Du côté des émissions de CO2, Toyota annonce 119 g CO2/km, soit une consommation moyenne annoncée de 4,5 l/100 km. Des chiffres qui peuvent paraître flatteurs, mais qui n’atteignent pas le niveau des meilleurs. Côté transmission, Toyota a repêché sa boîte manuelle à 6 rapports, mais a retravaillé l’étagement des rapports 2 à 5.

Et tant qu’à faire…

Et avec ça, un petit coup sur le pare-brise ? Bah, écoutez, tant qu’à faire… Ainsi donc, Toyota s’est lancé dans une politique de renouvellement annuel. Et pour 2014, le Verso profite d’une nouvelle teinte extérieur, de nouvelles jantes, de quelques petits aménagements intérieurs, mais surtout, d’un système multimédia revu et qui intègre la caméra de recul.

Un environnement de qualité mais un peu terne

Bien fini, le Verso ne supporte pas la critique quant à la qualité de ses assemblages. En revanche, la présentation intérieure accuse un sérieux coup de vieux par rapport à ses concurrents, C4 Picasso en tête. L’habitabilité est correcte aux 5 places, mais les deux sièges de la dernières rangée (version 7 places) sont à réserver à de petites personnes agiles et sur de courts trajets.

Au volant

Sur la route, le 1.6 diesel effectue un remarquable boulot : très disponible à bas régimes, il affiche une belle allonge et ne s’essouffle que progressivement dans les tours. Très discret et bien encapsulé, il se fait oublier dans l’habitacle. Le seul reproche que l’on peut formuler concerne l’étagement du dernier rapport, trop long et handicapant les reprises sur autoroutes.

Bien entendu, pareille mouture est plus orientée vers le confort que vers le sport, ce qui explique un comportement sain et sécurisant en toutes circonstances, avec un confort de suspension honorable. Un bon élève, pas le plus brillant, mais pas caractériel pour un sous.

Les prix

S’il n’est sans doute pas le produit le plus emblématique de la marque, le Verso est néanmoins l’un des mieux positionnés en terme de prix ! Jugez plutôt : contre 26.500 €, vous profitez de la version Skyview 5 places 1.6 D-4D équipée du régulateur de vitesse, de la climatisation bizone automatique, du toit panoramique, des vitres arrière surteintées, des capteurs de pluie et de lumière, du système de navigation, de la caméra de recul et de jantes alliage de 16 pouces ! Rajoutez 600 € et vous obtiendrez la version 7 places.

Conclusion

Non, ce n’est pas le plus glamour, ni le plus sexy des monovolumes. Mais à résonner objectivement, on se rend compte que ce Verso est pétri de qualités, à commencer par son étonnant rapport prix/prestations/équipement. Bien construit et agréable à conduire, il se place en qualité d’outsider, ce que ce moteur BMW fait enfin ressortir, avec un agrément de conduite de bon niveau. Clairement, il faudra désormais compter avec lui !