Une chose est sûre, ce nouvel Amarok ne laisse pas indifférent. Avec l’arrivée de cette seconde mouture, l’Allemand a troqué son look de pick-up sage pour un style plus « m'as-tu-vu ». Il faut dire qu’avec ses 5,35 m de long, 1,91 m de large, 1,88 m de haut, il est pratiquement 10 cm plus grand que la génération précédente ! Il affiche également des lignes plus tranchées et affirmées. Et pour cause, il partage sa base technique avec le nouveau Ford Ranger. Ils sont d’ailleurs tous les deux produits dans la même usine sud-africaine. Cela dit, il faut reconnaître que Volkswagen a fait du bon boulot en matière de design. On ne dirait en effet pas du tout un Ranger relooké. Et pour ça, il faut principalement remercier ses feux IQ.Light LED-Matrix et leur signature lumineuse. Il n’est finalement trahi que par ses formes générales et certains détails comme la double bosse présente sur le capot des deux pick-up.




2 x 12 pouces

À l’intérieur aussi, la présentation générale rappelle celle de son cousin américain dont les éléments les plus importants sont ses deux grands écrans de 12 pouces : un premier panel horizontal remplaçant les compteurs et un second, vertical, trônant au milieu de la planche de bord. Un ensemble digital réactif et facile à utiliser, à la manière d’un smartphone. Il est d’ailleurs possible de répliquer ce dernier sans fil, qu’il s’agisse d’un téléphone à la pomme ou d’un Android. On apprécie également que Volkswagen ait conservé un volant sans commandes tactiles ainsi qu’un bouton rotatif pour ajuster le volume. Dommage d’ailleurs de ne pas trouver plus de commandes physiques, pour régler la climatisation par exemple. On est également un peu déçu par la qualité de certains plastiques, plus durs que d’habitude pour une VW. Cela dit, on l’oublie très facilement… mais il s’agit tout de même d’un véhicule utilitaire !



Juste, c’est un utilitaire, un vrai 

Eh oui, cet Amarok n’a pas été pensé pour pavaner, mais bien pour travailler ! À ce titre, il dispose d’une pratique double boîte à gants ainsi qu’un espace aux places arrière tout à fait raisonnable. Quoique ce dernier n’est pas aussi important que ce que ses généreuses dimensions pourraient laisser envisager. Il faut dire qu’en tant qu’utilitaire qui a pour but d’être utilisé comme tel, le pick-up allemand donne la priorité à sa benne. Elle mesure 1,54 m de long pour 1,2 m de large au niveau des passages de roues. Juste ce qu’il faut pour y loger une palette. Une palette bien chargée même, puisqu’on peut y charger jusqu’à 1,16 tonne. Et si tout cet espace n’est pas encore suffisant, sachez que l’Amarok peut également tracter 3,5 tonnes. Merci à la rigidité du châssis et à la coupleuse motorisation de notre exemplaire du jour ! 



Diesel exclusivement

Sous le capot de notre Amarok, on retrouve un V6 diesel de 3 litres, 240 ch (177 kW) et 600 Nm. Une puissance répartie sur les 4 roues grâce à la même excellente et douce boîte automatique à 10 rapports que celle que l’on retrouve dans le Ranger. Tout comme ce dernier, l’Allemand se pare aussi d’une boîte courte et d’un différentiel autobloquant à l’arrière. En plus de pouvoir tracter pratiquement n’importe quelle remorque et son chargement, cette mécanique est également capable d’envoyer les 2,3 tonnes du pick-up jusqu’à 100 km/h en 8,8 s et lui faire atteindre une vitesse de pointe de 180 km/h ! Autant dire qu’il n’a aucun problème à évoluer dans la circulation. Sachez que l’Amarok peut également être équipé d’un 4 cylindres diesel de 2 litres, 205 ch (151 kW) et 500 Nm lui aussi associé à une boîte 10 en entrée de gamme. Second détail à mentionner, Volkswagen précise que son pick-up accepte une charge statique sur le toit de 350 kg. Pratique si l’on décide de partir à l’aventure muni d’une tente de toit. Et partir à l’aventure, il semble justement taillé pour ça.



Juste, c’est un utilitaire, on l’avait encore oublié… 

Châssis en échelle et ressorts à lame oblige, cet Amarok n’est pas aussi souple qu’un gros Touareg reposant sur une suspension pneumatique. Mais cela ne l’empêche pas d’être confortable, peut-être même plus qu’un Tiguan R-Line disposant de ressorts hélicoïdaux classiques ! Qui plus est, il peut compter sur un niveau d’insonorisation tout à fait correct. Et la rigidité imposée par sa base technique signifie qu’il ne se vautre pas trop en virage. Attention, on est bien d’accord qu’il ne s’agit pas d’un athlète au volant duquel on attaque une route de campagne le couteau entre les dents. Sa direction n’est d’ailleurs pas des plus communicatives, même si elle est suffisamment précise et efficace pour ne pas effrayer le conducteur. Sur le bitume, notre utilitaire se débrouille au moins aussi bien (voire mieux) que certains SUV. Mais contrairement à la plupart de ces derniers, il s’aventure sans problème bien loin des sentiers battus grâce à d’excellentes capacités tout-terrain. Et finalement, peu importe où évolue cet Amarok, difficile de croire qu’on est à bord d’un utilitaire ! Il n’y a que ses dimensions imposantes pour nous le rappeler. Disons qu’il n’est pas toujours aisé de le manœuvrer dans les parkings souterrains de la capitale… 



60.000 € TVAC

Actuellement, l’Amarok n’est commercialisé qu’en carrosserie double cabine en Belgique. En finition Style d’entrée de gamme et équipé du bloc 4 cylindres, il débute à partir de 59.344,45 € TVAC. Notre V6 du jour est quant à lui affiché à un minimum de 60.796,45 € TVAC. Finalement, une finition Aventura au look un brin plus travaillé et uniquement équipée du V6 est disponible dès 68.600,95 € TVAC. 

Notre verdict 

Bien qu’il partage de nombreux composants avec le dernier Ford Ranger, l’Amarok ne ressemble pas à un pick-up américain rebadgé pour autant. VW a en effet fait un bon boulot pour lui donner sa propre identité visuelle. Et grâce à ce partenariat avec la marque à l’ovale bleu, il dispose de capacités remarquables et ce aussi bien sur la route qu’en dehors ! À son volant, on se croirait dans un très gros SUV plutôt que dans un utilitaire. Mais puisque c’est le cas, il s’agit sans aucun doute du plus premium de la catégorie. 

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