Lors de la présentation en avant-première, nous avions pu essayer la Passat dans ses variantes 2.0 TDI 150 et 240. Force est de reconnaître que c’est la première qui l’emporte sur l’autel de l’homogénéité, grâce à ses performances déjà largement suffisantes. « Il ne faut pas plus », disions-nous… Mais peut-on envisager moins ? Volkswagen, en tous cas, propose une ouverture dans ce sens.

Ce 1.6 TDI, nous le connaissons de longue date, mais il a récemment été revu pour se conformer aux normes Euro 6. On ne perd pas grand-chose sur le papier, car VW promet 120 chevaux, soit une poignée de canassons supplémentaires. Volkswagen le sert à toutes les sauces, tant dans la berline que dans le break, bien sûr, mais également en association avec une boîte manuelle ou une unité automatique DSG à double embrayage.

Univers de qualité

La Passat reste fidèle à elle-même, avec ses formes cubiques, son exceptionnelle habitabilité et sa qualité de finition digne du segment premium. Moteur d’accès ou non, il est possible de l’équiper comme une cuisine américaine dernier cri, avec instrumentation digitale, connexion Internet et autres dispositifs de sécurité.

En route

A l’épreuve de la route, ce moteur montre pourtant ses limites. Les 120 chevaux semblent aseptisés, et en dépit d’une certaine rondeur, le moteur manque de couple à très bas régimes. Voilà qui rend les déplacements urbains plus « sportifs » qu’avec le 2.0 TDI où l’on peut se contenter d’enrouler sur un rapport supérieur. Il suffit de comparer les valeurs de couple pour comprendre : 250 Nm pour le 1.6 l, contre 340 Nm pour le 2.0 l. Plus que la puissance pure, ce sont ces dernières valeurs qui forment l’agrément de conduite. Le 1.6 l exigera donc de plus fréquents changements de rapports, la faute également à un étagement de boîte trop long.

Comportement inchangé

Déjà très sereine avec le 2.0 TDI, la Passat l’est naturellement tout autant avec ce petit moteur qui ne violente pas vraiment le train avant. Le comportement est donc à l’image de la marque : sain, rassurant et même, sacrément efficace pour qui taquine la pédale de droite. Les passagers, eux, savoureront un confort sans défaut, avec une suspension pas trop ferme et des sièges superbement dessinés. Même l’insonorisation est au top ! Rappelons également que la Passat rassemble tout ce qui se fait de mieux en matière d’équipement, notamment au niveau de la sécurité active…

Budget

C’est évidemment toute la raison d’être de ce petit moteur : ce sont 1.500 € que vous économisez à l’achat, avec un prix de base en break de 30.340 €. Curieusement, au niveau du CO2, les émissions sont identiques à la 2.0 TDI, avec 107 g CO2/km. Concrètement, nous avons relevé une consommation moyenne de 5,4 l/100 km, une moyenne réalisée à un rythme relativement souple. Sachez que sur autoroute, il est même possible de descendre sous la barre des 5 l/100 km ! Avec un pied droit plus plombé et/ou de fréquents trajets urbains, tablez sur environ 6,5 l/100 km.

Conclusion

Quelle que soit la motorisation, la Passat affiche des talents de grande voyageuse. Mais le manque de souffle de ce petit moteur rend la conduite moins reposante qu’avec le plus costaud 2.0 TDI 150. Notre avis ne change donc pas, ce dernier moteur reste le choix idéal ! Si celui-ci est définitivement hors de portée pour vos finances, sachez qu’une certaine marque tchèque compte parmi ces modèles une sœur très proche de la Passat, avec un prix gentiment raboté… Suivez mon regard !