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Alors que la Golf R est sur le point de disparaître (temporairement) en raison de l’arrivée imminente de la Golf 8, Volkswagen se trouve en pénurie de sportive. La marque comble cette lacune en transférant la mécanique de cette Golf sportive vers un modèle inattendu : un crossover, à savoir le T-Roc. Ce SUV du segment C repose sur la même plateforme MQB que la Golf (et que presque toute la gamme VW), ce qui facilite la greffe d'organes.

2.0 TSI

Au cœur de la gamme R, on retrouve le quatre cylindres essence 2.0 TSI. Lorsqu'il est installé sous le capot du T-Roc, il n'a rien perdu de sa joie de vivre, car ici aussi, il développe 300 chevaux et 400 Nm de couple. Il emprunte également la transmission intégrale avec embrayage Haldex à la Golf. Pour compenser son centre de gravité plus élevé, sa gestion a été adaptée : le couple est plus vite et plus souvent transmis vers l'essieu arrière. Le but ? Compenser la tendance naturelle au sous-virage du crossover.

Hélas, pour les puristes, sachez que la boîte de vitesses manuelle à six rapports de la Golf R n'est pas reprise : ce SUV compact n'est disponible qu'avec la boîte DSG-7 à double embrayage, en option sur la Golf R. Ce T-Roc est également équipé de série des freins de la version Performance de la berline pour compenser le poids accru. A ce sujet, le bilan n’est pas trop mauvais : sur papier, le T-Roc R ne pèse que 25 kilos de plus que la Golf R.

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Ce crossover profite d’une suspension plus basse que les versions plus sages et repose sur des jantes de 18 pouces. Des jantes de 19 pouces sont également disponibles. Toutefois, nous vous conseillons de combiner ces dernières à la suspension optionnelle DCC à amortissement actif pour assurer un minimum de confort. Enfin, toujours au rayon des options, notez le système d'échappement Akrapovic qui permet d'économiser 7 kilos et qui distille une sonorité plus évocatrice.

Question décoration spécifique, le T-Roc R reste assez sobre : on relève un pare-chocs avant plus enveloppant, une signature LED spécifique à l'avant, de larges jupes latérales et un diffuseur à l'arrière avec deux doubles sorties d'échappement des deux côtés. Sur les photos, la voiture respire une certaine discrétion, mais dans la rue, elle s’assimile plutôt à un animal sauvage !

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Sol détrempé ? Et alors ?

Lorsque nous arrivons sur notre terrain d'essai à Nice, il pleut fort et une forte tempête vient tout juste de quitter le territoire. Ces déchaînements météorologiques ont rendu les routes glissantes, avec des branches et d'autres débris sur la route. "Et c’est une très bonne nouvelle", s’enthousiasme Jost Capito, directeur général de Volkswagen R GmbH. "Le T-Roc R est une voiture taillée pour un usage quotidien, donc il ne devrait pas avoir peur de ce temps. " Cette facilité d'utilisation au quotidien se traduit également par la présence d’une attache remorque sur la liste des options et la possibilité de charger jusqu’à 75 kilos sur le toit de la voiture. "Cela nous a occasionné quelques maux de tête, car nous ne voulions pas que le contrôle électronique du roulis n’intervienne trop tôt".

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Nous quittons Nice et découvrons que les plastiques sur le tableau de bord sont encore désagréablement durs. Ces derniers se manifestent d’ailleurs un peu sur les routes défoncées, à cause de la suspension très rigide. Enfin, nous finissions par quitter le centre et posons nos roues sur le légendaire Col de Vence. On peut augmenter le tempo et... le T-Roc R nous donne le sourire.

Son 2.0 TFSI confirme son excellente forme (de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes), la boîte DSG change de rapports à la vitesse de l'éclair et l'échappement Akrapovic rugit et crépite ! Nous passons du mode Normal au mode Race et ressentons une vraie métamorphose : les amortisseurs deviennent sensiblement plus alertes, la transmission favorise davantage l'essieu arrière pour un comportement plus neutre et la direction retourne plus d'informations. Que les virages soient serrés ou rapides, que l’asphalte soit parfaitement lisse ou bosselé, le T-Roc R digère le tout avec brio. Certes, il ne se dandinera jamais du train arrière sur demande, mais ce n'est pas non plus sa vocation. En matière de plaisir de conduite, on est servis !

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Notre verdict

Les crossover ont longtemps été dénigrés par les utilisateurs sportifs, qui pensaient que jamais une voiture aussi haute et lourde ne pouvait se transformer en ballerine. Le T-Cross R dément ce préjugé. Sans être une petite bombinette, il digère tous les types de virages et de routes avec brio et donne le sourire à son conducteur. Le puissant moteur issu de la Golf R rend la voiture passionnante sans pour autant la rendre dangereuse. Et la meilleure nouvelle ? En dépit de son équipement complet, elle est moins chère que la Golf R dont elle est dérivée. Son seul vrai défaut, c’est sa suspension assez rigide à basse vitesse (surtout avec les jantes de 19 pouces).