La crise. Quelle crise ? Chez Fiat, les volumes de vente sont en hausse, tout comme les parts de marché. Le constructeur italien affiche une santé insolente avec, en 2009, sa cinquième année de croissance consécutive. C’est dans ce climat quelque peu euphorique que Fiat nous accueillait dans son fief de Turin pour essayer l’une des rares premières mondiales du salon de Bruxelles : le nouveau Fiat Doblo. Et si vous pensez qu’il s’agit d’un simple face-lift, vous avez tout faux : le Doblo millésime 2010 n’a rien de commun avec son prédécesseur, en témoignent les 450 millions d’euros investit par Fiat pour son développement.

Cinq ou sept

La plate-forme sur laquelle repose le nouveau Doblo est une version étirée de celle utilisée par les Punto Evo, Fiorino et Qubo. Par rapport à la génération précédente, le Doblo grandit de 15 centimètres, mais reste compact avec ses 4,39 mètres. L’empattement, lui gagne 17 centimètres pour atteindre 2,75 mètres. De quoi accueillir sans trop de problème sept personnes à bord. Il s’agit d’une option comprenant des crochets dans le coffre sur lesquels viennent se fixer deux sièges individuels. Impossible de les escamoter dans le coffre. Pour les ôter, il faut pouvoir les stocker quelque part. Et là, on se rend compte que le volume de chargement du nouveau Doblo a encore progressé : de 750 litres pour l’ancien, on passe à 790 litres. C’est énorme !

Super-large

En configuration 5 places, les passagers arrière sont installés sur une banquette composée de trois sièges. Vu la largeur de la caisse, trois adultes y prennent place sans aucune difficulté, que ce soit au niveau des jambes, des coudes ou de la tête. Pour pénétrer dans ce vaste habitacle, le Doblo dispose en série de deux portes coulissantes qui présentent la particularité d’intégrer un porte-bouteille (le système de rails empêche en général des rangements en raison de leur largeur trop importante). Bon point aussi pour les vitres arrière électriques qui s’escamotent complètement. A l’avant, le conducteur bénéficie d’une bonne position de conduite grâce aux généreux réglages du siège et du volant, par ailleurs très agréable à prendre en main. Comme il se doit avec ce genre de véhicule, les espaces de rangements sont omniprésents (planche de bord, plafond, portes, console centrale…). Situé en position haute, le levier de vitesse tombe bien sous la main et le GPS TomTom, même s’il n’est pas totalement intégré au tableau de bord, se révèle lisible et pratique à utiliser.

Fonctionnel avant tout

Fonctionnel à défaut d’être séduisant, le nouveau Doblo a conservé l’allure quelque peu austère de son prédécesseur. Pourtant, à bien y regarder, les efforts consentis au niveau du style sont omniprésents. Avec un Cx de seulement 0,31, il est beaucoup plus fin aérodynamiquement que l’ancien. Passages de roues marqués, bouche généreuse et optiques avant remontant loin sur les ailes apportent une touche de dynamisme, et le noir brillant qui habille les montants de portes et le hayon arrière modernisent l’ensemble. Mais le Doblo reste avant tout un « transporteur », avec une ligne arrière coupée à la serpe pour dégager un maximum de volume.

Il tient (enfin) la route

Sur la précédente génération, ce positionnement utilitaire se retrouvait aussi sur la route, avec un comportement, disons, pas toujours à la hauteur. C’était particulièrement le cas au niveau du train avant, complètement largué, qui passait son temps à jongler entre pertes de motricité et sous-virage. Fiat en était pleinement conscient, et a largement revu sa copie pour le nouveau Doblo. On l’a dit, la plate-forme est entièrement nouvelle, et repose sur une suspension arrière « Bi-Link ». Il ne s’agit pas vraiment d’un essieu multibras, mais le résultat en termes de confort et de comportement est totalement satisfaisant. Même constant à l’avant, où les roues ne cherchent plus constamment où se trouve la route. Cerise sur le gâteau, l’ESP est fournit de série sur toute la gamme !

Start/Stop de série

Côté moteurs, l’offre se compose du 1.3 Multijet de 90 chevaux, du 1.6 Multijet de 105 chevaux et du 2.0 Multijet de 135 chevaux. Nous avons opté pour la motorisation intermédiaire, laquelle s’en est fort bien sortie grâce à son généreux couple de 290 Nm disponible dès 1.500 tr/min. Comme les autres moteurs, il dispose en série du système Start/Stop, ce qui limite sa consommation à 5,2 l/100 km en cycle mixte (138 g de CO2/km). Autre caractéristique intéressante de ce moteur : il ne requiert un entretien que tous les 35.000 kilomètres ce qui, sur un kilométrage de 100.000 km, réduit le coût de maintenance de 25%.