Lancée il y a trois ans, la Panda constitue une vraie gamme à elle seule dans l’offre du constructeur avec ses versions 4X4, Cross, Alessi et autres versions collector surfaites. Profitant d’un léger restyling, Fiat lance dans la foulée deux nouvelles déclinaisons : la Panda Panda équipée d’un moteur fonctionnant au gaz naturel et la 100 HP sur laquelle nous nous sommes penchés. Look sympa Haute et étroite, la Panda n’a, à la base, pas vraiment le profil d’une sportive. Cependant, grâce à des boucliers proéminents, une grille de calandre noire agrandie, une hauteur de caisse abaissée, des élargisseurs d’ailes abritant des jantes en alu de 15 pouces et un spoiler de coffre, elle a de la gueule. Petite et trapue, elle dégage une certaine sportivité, surtout lorsque sa carrosserie est rouge ou noire. L’habitacle, lui, reste sobre et proche d’un modèle moins affûté. Seuls des sièges typés baquets, les cercles de compteurs chromés et le volant gainé de cuir sont là pour rappeler le caractère atypique de l’engin. Moteur pétillant Du côté de la mécanique, les sorciers de Turin ont installé un petit 1.4 16 soupapes sous la capot de la 100 HP qui, comme son nom l’indique, développe 100 ch à 6000 tr/min. Accouplé à une boite de vitesse manuelle à six rapports, ce moteur emmène la Panda de 0 à 100 km/h en 9,5 sec. Quant à la vitesse de pointe, elle se situe à 185 km/h. Lorsqu’il s’ébroue, le petit moulin offre une sonorité intéressante, assez profonde pour sa modeste cylindrée. Assis au volant dans une position très typée monospace (siège assez haut, levier de vitesse sur la console centrale et tableau de bord proéminent), on peut sélectionner un mode « sport » qui modifie la commande d’accélérateur en la rendant plus directe. Dès les premiers kilomètres parcourus à son volant, on est touché par la bonne humeur qu’elle dégage, tant les sensations que l’on éprouve à son volant font penser à certaines bombinettes passées à la postérité comme la 205 ou la Golf GTI par exemple. Très présent à partir de 4000 tr/min, le moteur fait preuve d’une certaine rondeur qui incite à passer les rapports le plus tard possible afin de se délecter de sa sonorité plutôt rageuse. Sous-vireuse Lors de notre essai qui s’est déroulé en centre d’essais Fiat de Balloco, nous avons pu tester la 100 HP au maximum de ses possibilités. En conduite sportive, celle-ci révèle un comportement très sous-vireur de son train avant qui a souvent du mal à faire passer la puissance aux roues. Par contre, si celui-ci est très sollicité voire dépassé, le train arrière se montre imperturbable, tant il est difficile de le faire glisser. Complètement transfigurée, la Panda se mue ici en objet plaisir, pas forcément confortable mais très amusant. Vendue au prix de 12 895 €, elle constitue une véritable affaire compte tenu de son rapport prix-puissance imbattable.