Entièrement redessinée, la nouvelle Fiesta, contrairement à une habitude de plus en plus ancrée, n'a pas cédé à la tentation de grandir. Au contraire, elle a perdu du poids et de la hauteur par rapport à sa devancière, tout bénéfice pour la consommation. La version Econetic est retravaillée dans le détail pour pouvoir afficher des chiffres attractifs. L'aérodynamique a été soignée dans les détails, avec des éléments de carrosserie redessinés pour optimiser les flux d'air, des jantes acier munies d'enjoliveurs aérodynamiques et de pneus à faible résistance au roulement, des suspensions rabaissées pour réduire la surface frontale, et un moteur 1,6 litres Duratorq TDCI de 90 chevaux retravaillé et nanti de rapports finaux plus longs.
Economies
Toutes ces améliorations mises bout à bout donnent des chiffres de consommation étonnants, chiffres que nous n'avons pu approcher, même de loin. Cassons immédiatement le suspense, nous sommes péniblement descendus sous les six litres aux cent kilomètres sur un essai de plus de 1000km. Beaucoup d'autoroute à 120km/h durant ce test, de la ville aussi, et donc un appétit malgré tout fort soutenu, plus élevé par exemple que ce que nous avions obtenu dans les mêmes circonstances avec une Mini Cooper D a priori battue sur le papier… Un peu décevant donc, d'autant que le moteur nous a paru manquer de souplesse dans les très bas régimes. Suffisamment performant pour emmener la caisse de la Fiesta, il se montre à l'aise en toutes circonstances, et permet de mener la voiture avec naturel, mais sans éclat particulier.
Easy
L'insonorisation plutôt soignée de la mécanique nous a fait regretter l'absence d'insonorisation des passages de roues: bruyant sous la pluie! Le style très (trop?) travaillé de la carrosserie se prolonge dans l'habitacle, avec une console assez peu discrète lorsqu'elle se couvre de gris métal. Pour le reste, avec le siège conducteur réglable en hauteur et le volant ajustable en hauteur et en profondeur, il n'est guère difficile de trouver chaussure à son pied. Tout au plus aura-t-on un peu du mal à récupérer la ceinture de sécurité, fort en arrière sur le modèle trois portes. Les suspensions rabaissées n'ont rien perdu en confort, les voyages ne lui feront pas peur, et c'est en toute quiétude qu'elle pourra parcourir le monde. Nous avons toutefois été gênés par une prise de roulis un peu trop prononcée. Estomacs délicats s'abstenir!
Difficile compromis
C'est dommage car elle se montre en finale très saine de comportement, mais ça ne se traduit hélas pas dans le ressenti, influencé par les mouvements de caisse trop prononcés. D'autres constructeurs maîtrisent mieux ce difficile compromis entre le confort, la précision et l'agrément de conduite. Le freinage par contre mettra tout le monde d'accord, puissant et facile à doser, il n'appelle aucune critique.
Econetic
La version "Econetic" équivaut sensiblement sur le plan équipement à une finition "Trend", relativement pauvre. Notre modèle d'essai bénéficiait heureusement du pack "First Edition", enrichissant la dotation d'origine d'une climatisation manuelle, d'une radio-cd avec commande au volant, d'un écran "Matrix" (moins avare en informations), du bluetooth et du Voice Control, d'un ordinateur de bord simplifié et du volant cuir. Ce pack est pour le moment proposé à 1.065 € (au lieu de 1.675 €) qui s'ajouteront aux 16.050 € de la Fiesta Econetic 3 portes. Les deux portes supplémentaires demanderont encore un effort de 500 €. Plus attractif, les chiffres officiels de rejet de CO2 permettent de bénéficier de la prime de 15% de l'état, ce qui n'est pas négligeable pour une voiture réellement utilisable en toutes circonstances. Il est d'ailleurs un peu dommage que la Fiesta Econetic ne soit disponible qu'en une seule finition, assez basique somme toute.