13 ans déjà

La Focus arrive aujourd’hui à sa troisième génération… Déjà ! Et depuis 1998, ce sont plus de dix millions d’exemplaires qui se sont écoulés… C’est dire l’importance du modèle ! Ford rempile donc avec cette nouvelle génération qui reprend la recette des modèles précédents, mais y ajoute quelques ingrédients : ainsi, le dynamisme de conduite est toujours une priorité, mais les conditions de confort ont été revues à la hausse. Et pour ne pas rester à la traîne question équipement, Ford prend le taureau par les cornes et déboule avec une kyrielle d’équipements high-tech, parfois même jamais vus sur une voiture de ce segment. En voilà une qui en met plein la vue !

Trois carrosseries et un style Kinetic

Voiture mondiale on a dit… Donc si l’Europe pourrait très bien se passer d’une version à 3 volumes (berline) pour cause de part de marché riquiqui, cette dernière rempile malgré tout : les Asiatiques en sont friands… Les 5 portes et break (Clipper) feront malgré tout le gros des ventes sur notre continent. En revanche, les amateurs de la version trois portes peuvent sortir les mouchoirs : elle ne sera probablement pas proposée… Question style, Ford entend plaire à la planète entière. Résultat, pas sûr que ça plaise mieux qu’auparavant : les traits sont tirés, alambiqués et l’impression générale est un peu confuse… La faute en revient aux feux arrière qui ne demandaient probablement pas d’être aussi tarabiscotés ! Cela dit, en décortiquant l’ensemble, on ne peut nier un certain dynamisme… Aux quatre coins de la planète, la voiture affichera le même visage donc ! Cela dit, quelques réglages de suspensions et choix de matériaux sont spécifiques aux marchés.

Package technologique : ça vole très haut !

On l’a dit, Ford ne tient pas rester en queue de peloton question équipements. Ainsi, pour la Focus, ils nous sortent le grand jeu et déballent une impressionnante ribambelle d’équipements à vocation principalement sécuritaire : cela va du système de freinage automatique (au cas où les capteurs détecteraient un risque de collision imminent) à l’alerte au franchissement de ligne blanche, en passant par le détecteur de panneau routier et l’autobloquant électronique qui rejette le couple sur la roue extérieure en cas de virage pris de manière « musclée ». Pour les citadins, la marque a développé un système actif d’aide au stationnement. Et ce n’est pas tout : rajoutez à cela la gestion automatique des feux de route (qui passe de codes à grands phares automatiquement) et le régulateur adaptatif et vous aurez la berline compacte la plus high-tech du moment !

Les moteurs

En essence, vous ne trouverez que des 1.6 l à la puissance à trois chiffres : 105, 125, 150 et 180 chevaux ! Cela commence à devenir pêchu ! Nostalgique des ST et RS du passé ? Pour la RS, il est probablement encore trop tôt pour savoir si la marque va se relancer dans l’aventure, mais une ST est prévue ! Et avec 250 canassons sous le capot, les performances devraient être à la hauteur du blason ! Mais le chant guttural des 5 cylindres des versions précédentes appartient bel et bien au passé.

En diesel, l’offre débute avec un 1.6 TDCi de 95 ou 115 chevaux. Au-dessus, le 2.0 TDCi rempile avec 115 ch (uniquement en boîte automatique Powershift), 136 ou 163 chevaux, ces dernières étant disponibles avec des boîtes à 6 vitesses manuelle ou automatique. Pas encore d’ECOnetic, cela ne saurait tarder, mais deux versions 1.6 TDCi (95 et115 ch) annoncées à 109 g/km, question émissions de CO2. On dit bravo !

Sur la route !

Pour une première prise en mains, Ford nous a emmenés sur les petites routes sinueuses d’Andalousie. Avec des routes au tracé aussi exigeant, c’était l’occasion rêvée de vérifier si le comportement routier de la Focus ne s’est pas assagi avec les années ! Disons le tout de go : non. La Focus était et reste une référence sur le plan de l’agrément de conduite. Son confort accru lui apporte une polyvalence supérieure alors que son agilité est conforme à sa légende : la direction bien calibrée permet de la placer au doigt et à l’œil : un régal ! A l’occasion de cette première prise en mains, Ford nous laissait le choix entre le 2.0 TDCi de 163 chevaux, discret, onctueux et assez vigoureux, mais à la boîte Powershift (optionnelle) franchement pénible en conduite dynamique, et le 1.6 EcoBoost de 180 chevaux, rond, à la sonorité rauque, et trouvant tous ses canassons au-dessus de 4.000 tr/min. Pour les motorisations à gros volume de ventes (1.6 TDCi), il faudra attendre un essai approfondi en Belgique.

Les efforts ont aussi porté sur l’habitacle. Désormais, tous les gabarits s’y sentiront parfaitement à l’aise, grâce à des réglages de siège et de volant suffisamment amples. La finition semble également avoir progressé, mais il faut avouer que Ford n’est toujours pas au niveau des standards de la Golf de VW. Reste un gros point noir : l’ergonomie de la planche de bord. Je vous mets au défi : tentez de mettre votre GSM en liaison Bluetooth, de débrancher l’une ou l’autre aide électronique et de jongler avec le menu de la radio en moins de cinq minutes !

Les prix

Une Focus 1.6 l 105 ch Trend est à vous pour 18.100 € ! Les prix grimpent jusqu’à 26.750 € pour la 2.0 TDCi 163 ch Titanium à boîte Powershift. Pour faire simple, l’importateur a retenu deux finitions : Trend et Titanium, séparées par 2.150 €. La première offre une pléthore d’airbags, la banquette arrière rabattable 60/40, la climatisation manuelle, le siège passager réglable en deux directions, la radio/CD avec connexion USB, commandes au volant et 6 haut-parleurs,… Optez pour la finition Titanium et vous obtiendrez en plus, le bouton de démarrage, le régulateur de vitesse, la climatisation automatique bizone, les sièges sport (excellents), les 4 vitres électriques, le support lombaire sur les sièges avant, les capteurs de pluie et de lumière (phares et essuie-glaces automatiques), les jantes en alliage… Franchement, la liste est bien fournie et 2.150 € ne semblent pas trop excessifs.