Difficile de le concevoir au premier regard compte tenu du gabarit plutôt généreux de ce nouveau Tourneo Courier. Et pourtant, avec la disparition progressive des Ka, EcoSport et Fiesta, c’est bien ce ludospace qui devient le nouveau modèle d’entrée de gamme de Ford. Pas tellement en longueur, puisqu’en passant de 4,16 m lors de sa précédente vie à 4,34 m, ce deuxième Tourneo Courier du nom offre plus de carrosserie que le SUV Puma (4,23 m). Mais ses origines roturières lui permettent de proposer un prix de base inférieur de quasiment 5.000 €. Notons tout de même que le Tourneo Courier, et sa version utilitaire Transit Courier, héritent de la même base technique que les dynamiques Puma et feue Fiesta.
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Inspiration SUV
D’une génération à l’autre, le Tourneo Courier n’a pas seulement grandi. Il a aussi entièrement revu sa garde-robe. Plus question de longer les murs avec une allure de « petite camionnette à vitres ». Il affirme dorénavant sa présence sur la route en s’offrant un look charismatique. C’est sensible sur toutes les versions en raison principalement d’une face avant massive. Mais si on lorgne vers sa variante Active, comme notre modèle d’essai, on disposera carrément d’un look SUVisé et d’une peinture bicolore. On aime ou pas. Mais au moins, reconnaissons que ce Tourneo Courier Active présente un style affirmé…
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Empattement unique, à 5 places
Sur un plan plus pratique, ce modèle est le seul ludospace de la famille Tourneo de Ford à se contenter d’une unique longueur de carrosserie et une seule configuration de sièges. C’est 4,34 m et 5 places dans tous les cas, contrairement aux moyen Tourneo Connect (4,50 m ou 4,83 m, en 5 ou 7 places) et grand Tourneo Custom (5,05 m ou 5,45 m, en 8 ou 9 places).
Il conserve, en revanche, comme ses grands frères, des portes arrière coulissantes. Un vrai plus à l’usage pour les familles. Dans les endroits exigus, les enfants peuvent manipuler les portes sans risque. Et les parents peuvent sangler facilement leur progéniture sans se « rentrer la portière dans le dos »…
Haut plafond
Bien qu’il tente de soigner son look, ce Tourneo Courier n’en demeure pas moins un véhicule utilitaire à la base. Son profil d’armoire normande en atteste. Son haut pavillon rectiligne (1,82 m) dégage alors une grande impression d’espace à bord. On s’y sent même un peu perdu au début. Le petit ludospace en profite en tous les cas pour s’équiper d’une vaste zone de rangement au sommet de son pare-brise.
On retrouve aussi plusieurs petites zones de rangement sur / dans la planche de bord. Mais, pas toujours très profondes, elles ne sont pas toutes pratiques.
Si le haut pavillon dégage un grand espace au-dessus des têtes, la base technique compacte du Tourneo Courier ne lui permet pas d’offrir autant d’aisance en longueur pour les jambes, ni en largeur pour les épaules. Les places latérales postérieures sont néanmoins accueillantes. Mais la place centrale arrière s’avère assez étroite. Dommage : le siège passager avant n’est pas équipé d’attaches Isofix (seulement les latérales arrière), ce qui aurait pu être pratique dans le cadre d’un usage familial.
Vaste coffre
Le coffre se montre, quant à lui, très volumineux et pratique compte tenu de l’encombrement extérieur contenu. En ouvrant le grand hayon, on découvre un coffre de 570 l (1.188 l jusqu’au toit), avec en sus un seuil de chargement bas et affleurant.
Le Tourneo Courier présente aussi quelques astuces pratiques intéressantes, comme un tiroir de rangement escamotable (pour le nettoyer facilement à la maison) ou un emplacement pour glisser la plage arrière le long des dossiers. De quoi profiter facilement de toute la hauteur de chargement pour glisser des objets encombrants en cas de besoin.
Si nécessaire, on peut également replier et basculer vers l’avant les sièges arrière (selon la division 60/40). La longueur de chargement passe alors à 1,43 m et le volume total disponible monte à 2.162 l ! Dommage tout de même qu’on ne puisse pas complètement retirer les sièges pour les jours de déménagement.
Ergonomie perfectible
Au volant, on profite d’une bonne position de conduite. Si on oublie le grand vide au-dessus de sa tête, on pourrait davantage se croire au volant d’une Fiesta que d’une camionnette. La quasi disparition des boutons nuit, en revanche, à l’ergonomie générale du poste de conduite. Le Tourneo Courier s’équipe en série d’une tablette tactile de 8 pouces. Elle intègre le système d’info-divertissement SYNC 4 de Ford, à la connectivité moderne (Android Auto et Apple CarPlay sans fil dans les deux cas). Mais il faut y recourir pour commander la climatisation ou allumer les sièges ou le volant chauffants. C’est parfois contraignant à l’usage.
Au-delà de ce détail, le Tourneo Courier sera tout de même apprécié par les familles « branchées » : zone de recharge par induction, deux ports USB à l’avant, deux ports USB à l’arrière, prise 12 volts à l’avant et également dans le coffre pour la glacière.