Je pense ne jamais vous avoir parlé d’Emilie. Emilie était dans sa tendre enfance, une jolie petite gamine, sourire collé sur les lèvres et les tresses blondes tombant délicatement sur ses épaules. Mais voilà, Emilie aimait les pâtisseries…

Vous aimez les pains au chocolat ?

Arrivée à l’âge ado, Emilie souffrait d’un petit embonpoint, mais réussissait à dissimuler ses kilos excédentaires en usant du maquillage et de vêtements finement ajustés. Et en dépit de son léger surpoids, elle avait toujours du succès auprès des garçons…

Emilie les adore !

Mais arrivée à l’âge adulte, Emilie avait perdu cette innocence qui faisait tout son charme. Viennoiseries et gâteaux aidant, Emilie n’osait même plus grimper sur la balance. Dès lors, histoire de ne pas rester dans l’indifférence, elle s’acharnait sur son look pour tenter d’aguicher les malheureux célibataires qui croisaient son chemin.

Rouge à lèvres rouge Ferrari, décolleté vertigineux mis à mal par une poitrine prête à exploser, jupe fluo format timbre-poste dégageant une vue imprenable sur ses impressionnantes rondeurs… Emilie avait transformé son charme naturel en arrogance visuelle teintée d’extravagance.

Comment rester insensible ?

Curieusement, c’est le souvenir qui m’est remonté à la tête en regardant les clichés de cette horreur, développée par Hamann. Je sais, tous les goûts sont dans la nature et le journalisme, même automobile, se doit d’être objectif. Dès lors, veuillez excuser ce petit écart…

Mais comprenez-moi, j’ai du mal à rester insensible à un communiqué vantant le côté « impressionnant » et « spectaculaire » de la bête sans jamais parler de finesse ou d’élégance… Et Hamann en rajoute une couche, fier d’annoncer que l’échappement a été « bruyamment revu, pour annoncer sa présence »… Vous ai-je déjà parlé de Johnny, le fanfaron de mon village ?