La première qualité du Trajet est sa configuration 7 places. Sa deuxième qualité, c’est son prix. Difficile de mieux résumer la première impression face au Trajet. Ce véhicule est relativement discret malgré un lifting réussi. La chirurgie a porté sur le dessin de la calandre et aux optiques de phare avant et arrière. Mais c’est à l’intérieur que tout change. Beauté intérieure En fin de compte, un monovolume est avant tout une voiture où l’on vit. Il faut donc offrir aux passagers de l’espace, de l’ergonomie et du confort. Avec 4695 mm de long, 1840 mm de large, 1710 mm de haut et un empattement de 2830 mm, le Huyndai a du volume à offrir. Question agrément de vie, le style modéré est typique de la marque. Même si le dossier de presse vante la qualité de finition des matériaux, ceux-ci ne sont pas non plus exceptionnels. Le cuir, notamment, nous a déçu. Toutefois, les goûts et les couleurs… Car en fin de compte, la qualité générale est intéressante eu égard au prix du Trajet. Vrai monospace, il dispose d’espaces de rangement en suffisance avec l’arrivée d’un tiroir sous le siège et d’un porte-lunettes dans le plafonnier. On trouve aussi une prise 12V et des tablettes. 7 places L’atout majeur du Trajet est sa configuration 7 places standard sur toutes les versions. Chaque siège étant individualisé avec réglages. Après entraînement, on arrive à retirer ou replacer tous les sièges arrière sans trop de difficulté malgré leur poids. Le volume de coffre passe ainsi de 523 litres à 3237 litres. Question modularité, les sièges avant pivotent de 180° (finition GLS ‘S’) et à l’arrière l’on peut les rabattre et les enlever. Le dos des sièges des deuxième et troisième rangées se transforme en petite table une fois refermés. Cela s’arrête là, mais à bien y regarder : le consommateur lambda a-t-il besoin de plus ? Peut-être que des sièges arrière coulissants auraient permis d’éviter quelques manœuvres de repliage. Car la troisième rangée dérange quand il s’agit de charger un peu plus le coffre. Il faut soit complètement replier les sièges, soit carrément les enlever. La deuxième rangée peut aussi disparaître pour transformer le monospace en camionnette d’un jour. CRDi Le restylage a aussi permis à Hyundai de proposer un nouveau moteur essence 2 L de 140 chevaux. Ici, toutefois, nous avons essayé une version Diesel 2.0 CRDi identique à l’ancienne génération. Ce bloc à rampe commune de 112 chevaux n’est pas de toute dernière génération. Cela se ressent au volant par le bruit et les vibrations. Il faut dire que le moteur de 1991 cm³ est pénalisé par le poids de la voiture : 2 tonnes. Les accélérations sont bruyantes, mais une fois le rythme de croisière atteint, les oreilles sont soulagées par la bonne insonorisation qui lutte efficacement contre les bruits de roulement. Cool Il est évident que les 112 ch n’offrent pas de ressort à l’ensemble. Le passage de 0 à 100 km/h s’effectue en 14,2 secondes et la vitesse maximale est de 170 km/h. Le changement de rapport est, en outre, parfois fastidieux. Toutefois avec son couple de 255 Nm à 2000 tr/min, le Hyundai Trajet évite la carte rouge. Notez que Hyundai propose une combinaison Diesel-automatique en option. Une opportunité encore inhabituelle dans ce segment mais qui bride les performances. Le comportement routier est sain car le roulis est bien contenu. Les suspensions McPherson à l’avant et essieu semi-rigide à l’arrière offrent un confort de conduite rassurant. Sobre Ce monovolume a quand même la bonne idée d’être sobre. La consommation moyenne mixte annoncée affiche 7,2 litres et 9,3 litres en utilisation urbaine. Avec son réservoir de 65 litres et une conduite intelligente, il y a moyen de faire 1000 km sur autoroute avant le passage à la pompe. L’émission CO2 est de 192 g/km. D’un point de vue économique, le Trajet ne manque donc pas de charme : consommation mesurée, prix d’attaque intéressant et équipement généreux. Car toute Coréenne qu’elle est, cette voiture est pourvue d’office de divers artifices de confort et d’installations de sécurité. La liste des options est donc relativement fine. Il suffit de choisir son niveau d’équipement en fonction de son budget et puis, éventuellement, se faire 2 ou 3 petits plaisirs. Cela évite de longs discours et des prises de tête à la calculette. C’est toujours ça de gagner. © Olivier Duquesne & Lionel Hermans