Sabine Ranson a des hobbys plutôt insolites. Elle est fan d’Air Guitar, de tricot et de toilettage pour chien. Et une fois l’hiver passé, elle aime aussi enfourcher sa moto, tant pour rouler sur route que sur circuit.

Cette femme de 29 ans est une fonceuse qui aime les défis. « J’ai participé l’an dernier au championnat de Belgique d’Air Guitar. Suite à un pari tenu dans un café… J’ai quand même terminé deuxième. Pas mal, hein ! Les organisateurs m’ont recontactée cette année, mais j’ai dit non. J’ai promis à mon copain, Olivier, d’enfin devenir normale, d’en finir avec toutes ces extravagances ». 

La moto est une autre de ses extravagances. Mais celle-là, elle la partage avec son petit ami. Sabine a deux motos : une pour la route (Aprilia Shiver 750 GT) et une autre pour la piste (Honda 600 RR).

Son amour des deux-roues a jailli très tôt, sous l’influence de son frère. « Nick, mon aîné de trois ans, travaille sur les mobylettes depuis qu’il a 12 ans. Il a acheté une moto à ses 18 ans et fait de la compétition. Je vais souvent le voir rouler. J’ai attendu mes 16 ans avec impatience et, à 21 ans, j’ai passé mon permis moto ». 

Motarde de l’année

Son permis en poche, Sabine pouvait enfin vivre sa passion. “Un mois après, j’ai pris part à l’élection de la motarde de l’année, organisée par le magazine MotorWereld (après quelques exercices théoriques et pratiques, elle a terminé à la 8e place, N.D.LR.). L’épreuve se tenait sur le circuit de Zolder et j’ai cru qu’on devrait rouler sur piste, donc j’ai suivi une journée de formation à la conduite. On avait à chaque fois 20 minutes de théorie, 20 minutes de pratique et 20 minutes de pause. Super chouette. J’en voulais plus. Et je voulais aussi plus que ma moto de l’époque : une Cagiva 650 ».   

Sur circuit

Depuis lors, Sabine a arpenté plusieurs pistes : le circuit des Écuyers, Croix, Mettet et Zolder. “Rouler sur circuit, c’est très intéressant. Il ne faut pas y aller – surtout au début – en pensant mettre directement les gaz à fond. C’est bien pour apprendre les bons réflexes et les trajectoires les plus efficaces et sécurisantes. Ça stimule votre confiance en vous et votre compréhension de la route. Ça devrait être davantage encouragé ».   

« Par contre, il ne faut bien sûr pas faire de la route un circuit. Mon copain et moi, nous roulions vite, mais prudemment. Je n’ai jamais eu d’amende à moto. Et pourtant, je ne me promène pas à 40 km/h. Mais je reste toujours consciente qu’il pourrait y avoir une voiture ou un chat qui surgissent derrière le virage ».

Sabine n’a eu aucun incident à moto. “Mais j’ai aussi mes limites. Ma Honda, je ne sais pas la charger seule dans la camionnette pour aller sur les circuits. Et avec l’Aprilia, mes pieds touchent à peine le sol. Quand je recule pour sortir du garage, je finis régulièrement par terre. Heureusement, je suis toujours entourée d’hommes pour régler ces problèmes. Avant c’était mon frère, maintenant mon petit ami ».  

En voyage

J’effectue aussi régulièrement des voyages à moto. “L’an dernier, on a loué une maison dans les Pyrénées espagnoles et on a pris les motos avec nous. Cette année, nous partons rouler pendant 14 jours en France et en Espagne. On prend les deux motos et on met tout ce dont on a besoin dans la camionnette. Une fois sur place, on profitera des belles routes locales ».  

Loisir accessible

Sabine n’est jamais regardée de travers en tant que motarde. « Je ne suis plus une exception. Je vois de plus en plus de motardes ; bien plus qu’il y a huit ans. Je ne sais pas pourquoi».

 La moto est-elle un passe-temps coûteux ? « Ça dépend de chacun. Avant, je faisais du cheval tous les jours et ça coûtait bien plus cher que la moto. Car en hiver, un cheval continue à manger, tandis que la moto, vous la ranger dans le garage, vous débranchez la batterie et vous n’usez pas ses pneus. Bien sûr, la moto coûte aussi. Mais vous n’êtes pas obligés d’acheter un engin super cher. Ma moto est par exemple aussi vieille que mon permis ».