« On cartonne ! »

Avec des produits qui s’écoulent comme des petits pains sur des marchés difficiles, une progression stupéfiante dans les parts de marché et une offensive produits très agressive, Kia ne cache pas son optimisme ! Les temps sont durs, mais le Coréen laisse les Européens patauger dans la semoule ! Mieux, en quelques années à peine, le constructeur a opéré une métamorphose drastique de ses produits, en passant d’engins fades et ternes à de véritables voitures attirantes, récoltant d’ailleurs de nombreux prix de design.

Le Carens, c’est quoi ?

Ce monovolume familial du segment C reste un grand inconnu pour la plupart d’entre vous. Certes, Kia Belgique a commercialisé le modèle précédent, mais avec cinq exemplaires écoulés l’année passée, on ne peut pas tout à fait parler de grand succès ! Le nouveau venu ne pourra donc que faire mieux, ce qui augmentera d’autant la pénétration du constructeur sur notre marché. Côté dimensions, il affiche une longueur de 4,525 m, ce qui est déjà assez copieux.

Familiale, donc fade ?

Un monovolume, c’est pratique, convivial, voire fonctionnel, mais souvent peu glamour. Kia entend toutefois démontrer le contraire et s’inspire de ses récentes créations pour dessiner une Carens qui, honnêtement, n’a pas l’habituelle tronche d’un monovolume. Lisse et dynamique dans son allure, il apparaît assez séduisant. Dans l’habitacle, la qualité des matériaux est doublée d’un réel souci d’ambiance, avec une connotation presque sportive… Voire même premium !

Familiale, donc pratique ?

Pourtant, en dépit de ses airs de jeune cadre dynamique, le Carens sait également faire preuve d’une réelle modularité. La seconde rangée est composée de trois sièges individuels, pouvant par ailleurs coulisser. Rabattus (en un tour de main), ils forment alors un plancher plan. Epinglons le siège du milieu qui, une fois replié, peut servir de porte-gobelet, voire d’accoudoir.

Des enfants punis !

La troisième rangée de siège est plutôt anecdotique : certes, elle aussi se manipule en un tour de main et forme l’indispensable plancher plan, mais l’habitabilité y est si réduite qu’en dehors d’enfants en bas âge, on voit mal qui peut l’occuper… Le coffre, pour sa part, offre de 103 à 536 litres selon la configuration (5 ou 7 places) et peut grimper jusqu’à 1694 litres. Le plancher de celui-ci dissimule en outre, quelques pratiques espaces de rangement.

Des équipements « à la mode »

Un petit coup d’œil sur la liste des équipements révèle que Kia n’est non seulement plus à la traine face à ses concurrents du Vieux Continent, mais les devance même sur quelques points ! On retrouve ainsi, le système de créneau automatique, des sièges ventilés, voire avant et arrière chauffants, un rétroviseur spécifique pour surveiller la marmaille, les rideaux latéraux, le volant chauffant, le GPS tactile…

Moteurs !

Sur un segment fortement mazouté, Kia propose malgré tout, deux moteurs essence : 1.6 et 2.0 de 135 et 166 chevaux respectivement. Ce dernier est exclusivement associé à une boîte auto. En diesel, c’est le 1.7 CRDi qui est retenu, avec des puissances de 115 et 136 chevaux. Ce dernier peut s’accoupler au choix, à une boîte manuelle ou automatique. Les émissions de CO2 démarrent à 124 g/km pour le CRDi 115.

Reprises atones

Première impression, une fois installé au volant : la position de conduite est typée camionnette ! De plus, les grands gabarits pesteront contre un volant implanté trop bas. Signalons également une visibilité ¾ avant assez médiocre… Trêve de raillerie et en route ! Pour notre part, nous avons jeté notre dévolu sur le seul diesel disponible lors de cette première prise en main : le 1.7 CRDi 136 chevaux.

Ce dernier, s’il manque de couple au démarrage, n’en est pas moins un compagnon agréable, avec une bonne allonge et un excellent silence de fonctionnement. Mais la plus belle des filles ne peut donner que ce qu’elle a et ses reprises à bas régimes semblent plutôt mollassonnes. Faudra jouer du coude dans les côtes !

Bilan routier

A n’en pas douter, le Coréen peut sans crainte regarder ses concurrents droit dans les yeux pour tout ce qui touche à la finition, la qualité des matériaux, l’équipement et la fonctionnalité. En revanche, il reste encore quelques efforts à fournir du côté du toucher de route : la suspension assez figée et la direction artificielle entachent quelque peu le bilan routier. Les voies rapides le présentent sous un jour nettement plus favorable, avec une excellente insonorisation et des sièges assez reposants.

Les tarifs

Plutôt raisonnable, le Carens est disponible à partir de 19.949 € en essence et 21.850 € en diesel. Trois niveaux de finition sont proposés : Lounge, Fusion et Sense. Dès la version de base, il propose les connectivités AUX et USB, le régulateur/limiteur de vitesse, la climatisation manuelle, les 6 airbags, les phares d’angle, les rétroviseurs électriques et chauffants… Et, bien entendu, l’imbattable garantie 7 ans/150.000 km !

Conclusion

Voulant signer un retour gagnant sur le segment des monovolumes, Kia a consciencieusement développé son Carens. Celui-ci offre tout ce que l’on attend d’un véhicule de ce genre (et même plus !) et englobe le tout d’une plastique aguichante ! Les Européens n’ont qu’à bien se tenir et ne peuvent plus compter que sur le traditionnel dynamisme de leurs produits pour faire la différence…