Adieu au tout terrain !

Le SUV est en perte de vitesse ? Détrompez-vous ! Cela est certes le cas pour les gros mastodontes incapables de s’animer avec autre chose qu’un moteur de minimum 200 chevaux, mais les SUV plus compacts, eux, sont en pleine croissance ! Clairement, ce nouveau genre automobile a donc le vent en poupe, la clientèle recherchant une expérience différente, mêlant sportivité, haute position de conduite et aspects pratiques. Capables de petites virées en hors pistes, il ne faut tout de même pas leur demander de traverser le Sahara, d’autant que l’immense majorité de ces modèles se vend avec deux seules roues motrices. Ainsi donc le Sportage, tout comme feu le Tucson devenu iX35, changent son fusil d’épaule et abandonne son côté « brut de décoffrage » pour des angles plus arrondis et plus routiers. La preuve est d’ailleurs formelle : lors de cette présentation destinée à la presse internationale, aucun parcours tout terrain n’était prévu ! Ce qui prouve l’évolution du concept…

Frère jumeau de coeur

 

Techniquement parlant, le Sportage reprend la plateforme et les motorisations du Hyundai. A une petite différence près : le 2 litres de 184 chevaux de la iX35 n’est pas disponible sous le capot de la Sportage, qui se veut plus « populaire »… Pourtant, à en juger par un micro sondage auprès de mes éminents confrères, le Sportage se révèlerait plus élégant que le iX35… Affaire de goût, assurément. Ce qui est sûr, c’est qu’il en jette ! Face avant effilée et arrière nerveuse et raffinée, voilà qui devrait plaire à nos goûts de gamins difficiles ! Pour être sûr de son coup, Kia a misé sur un programme européen complet : design et partie technique en Allemagne, assemblage en Slovaquie. Côté dimensions, le Sportage s’allonge dans tous les sens, hormis en hauteur : 4,44 m de long, 1,86 m de large et 1,64 m de haut.

Les moteurs et transmissions

Pour l’instant, seul le gros du panier est disponible : 2 litres essence 163 chevaux et 2 litres diesel 136 chevaux. Ces deux moteurs peuvent être accouplés à une boîte manuelle ou automatique, toutes deux à 6 rapports. A l’automne, on attend le 1.6 essence de 140 chevaux et le 1.7 diesel de 115 chevaux. Côté transmission, signe des temps et de l’optimalisation des rendements énergétiques, c’est deux roues motrices pour tout le monde ! Ceux qui veulent mordre la poussière de temps à autre ou souhaitent une sécurité active accrue, la transmission intégrale est disponible sur les moteurs 2 litres, essence ou diesel.

Et les côtés pratiques ?

L’habitacle offre une habitabilité généreuse et regorge d’espaces de rangement. Le coffre, lui affiche une capacité de 564 litres, banquette arrière en place. Bien ! Mais de « seulement » 1.353 litres en capacité maximale… Bof ! Côté fonctionnalité, on regrette que la banquette arrière, une fois rabattue, ne forme pas de plancher plat et que cette dernière ne soit pas coulissante.

En route ?

Au volant, de prime abord, on est quelque peu dérouté par la direction floue et au ressenti plutôt artificiel. Pourtant, elle commande un très bon châssis, suffisamment agile. Dommage également que les mouvements de caisse ne soient pas complètement endigués : l’arrière peut pomper en virage et les trains roulants percutent de temps à autres dans les ornières. Hormis ces quelques remarques, on ne peut qu’applaudir les performances de cette Kia : les boîtes, tant manuelle qu’automatique, sont remarquables et présentent un excellent étagement. Quant au moteur 2.0 CRDi (diesel – 136 ch), ce n’est que du bonheur : certes un peu bruyant en charge, il affiche un punch très agréable dès les régimes les plus bas et pousse sans discontinuer jusqu’à la zone rouge, à 4.500 tr/min !

Les équipements

Le point fort de Kia, c’est incontestablement la garantie de 7 ans, qui comprend également un service dépannage. Une garantie qui peut, de surcroît, être transmise au deuxième propriétaire. Un avantage indéniable en terme de valeur résiduelle ! L’équipement de base est correct, avec des jantes de 16 pouces, l’airco manuel, mais pêche par une direction uniquement réglable en hauteur. Les niveaux suivants complètent largement la dotation à des tarifs raisonnables, avec quelques touches intéressantes, comme les 4 sièges chauffants, les phares au Xénon, les LED, le système d’aide au parking, toit ouvrant panoramique… Oubliez les listes d’options sans fin des constructeurs tudesques, chez Kia, on fait dans le simple avec trois niveaux de finition ! Etonnement, c’est généralement vers le niveau le plus luxueux que se dirigent les clients. Pour le 2.0 CRDi Lounge, les prix démarrent à 24.980 €, la version haut de gamme 4 roues motrices Evogue à boîte auto étant affichée à 33.410 €. Plutôt raisonnable, compte tenu de l’équipement !