Mis en place sur deux tronçons à six voies de l’autoroute qui relie Vienne et Salzbourg, le relèvement du plafond autorisé doit permettre aux automobilistes de "gagner du temps", a expliqué le ministre des Transports Norbert Hofer. Si le test est jugé concluant après un an, les 140 km/h pourront être étendus "à d'autres itinéraires", a souligné le ministre, assurant que "les infrastructures et les voitures sont de plus en plus sûres".
Le gain de temps se limiterait néanmoins à deux petites minutes pour les véhicules parcourant à la vitesse maximale les quelque 60 km de tronçons-tests. Qualifiée de "populiste" par l'opposition sociale-démocrate, libérale et écologiste, la mesure a également été dénoncée par les organisations de défense de l'environnement, qui l'ont accusée de nuire à l'environnement et à la sécurité routière.
L'automobile-club autrichien ÖAMTC a toutefois rappelé que la mortalité sur autoroutes n'était pas automatiquement corrélée à la vitesse, le taux étant identique en Autriche et en Allemagne, pays où la moitié du réseau autoroutier n'est assorti d'aucune limitation pour les autos (1,7 mort pour 100 millions de km/véhicule). Le relèvement de la vitesse sur autoroute tient depuis de nombreuses années à coeur du FPÖ (parti de Monsieur Hofer), revenu au pouvoir fin 2017 en coalition avec le chancelier conservateur Sebastian Kurz. En 2006, ce parti avait brièvement mis en place les 160 km/h sur un tronçon test, une expérimentation restée à l'époque sans lendemain.