Never change a winning team. En apparence, le Delahaye Racing Team a donc conservé les ingrédients lui ayant permis de décrocher les trois derniers titres de Champions de Belgique de Tourisme : une Renault Mégane Trophy Silhouette à la fois performante et de loin la plus fiable du lot (aucun abandon sur souci mécanique pour la voiture de Bouvy depuis ses débuts en 2006), mais aussi la paire couronnée l’an dernier avec l’inusable Frédéric Bouvy et son compère Christian Kelders.

« Pour gagner un championnat comme le BTCS, il faut être réguliers et malins, » confie le roi de la fête bruxellois. « Depuis des années, avec la Renault, on est les plus fiables, les plus adroits dans les stands, les plus stratèges. Le petit team Delahaye connaît son produit sur le bout des doigts. C’est cela qui fait sa force. Pour finir premier, il faut d’abord finir… »

Mais pour contrer une concurrence de plus en plus affûtée et pouvoir défendre crânement son titre malgré l’absence cette année de règlement « Pro-Am », la Silhouette rouge frappée du losange a aussi reçu quelques évolutions.

« On a pu monter un aileron plus large à l’arrière, de nouveaux rapports de boîte plus longs afin de ne plus toucher le rupteur durant plusieurs secondes à Francorchamps et on a aussi peaufiné le set-up pluie, un de nos points faibles,» explique Gilles Terlinden, l’un des deux patrons du team wavrien.

Et les résultats ne se sont pas faits attendre puisque les deux pilotes ont d’emblée amélioré leurs meilleurs chronos jeudi dernier sur Zolder. « Avec des vieux pneus de 40 tours, » s’exclame un Bouvy bien décidé à conserver sa couronne.

Notons encore que Michelin proposera ce week-end à tous les concurrents de nouvelles gommes. « Il paraît qu’elles sont plus tendres. Cela pourrait nous arranger. Grâce à l’équilibre général de notre châssis, on n’use pas de pneus, » se réjouit-on chez DRT.

Outre la présence d’un top troisième pilote bientôt dévoilé pour les 12H, la dernière évolution concerne un Christian Kelders libéré par les lauriers tressés l’an dernier.

"Je ressens désormais moins de pression. L’an dernier, j’avais peur que l’équipe perde le championnat à cause de moi, » avoue le gentleman driver liégeois. « Aujourd’hui, je suis champion et moins stressé. J’espère que cela portera ses fruits. J’estime avoir bien progressé en étudiant les datas avec mon ingénieur et en les comparant à celles de mon équipier. Il me reste à trouver le truc pour ne pas faire cirer les roues durant 100m au départ et je serai paré pour défendre notre N°1. »

Rendez-vous ces samedi et dimanche à Zolder pour vérifier tout cela lors du Gordon First Race, théâtre populaire des deux premières manches de 90 minutes de la saison BTCS.