C’est une note positive dans la conjoncture économique morose : tout va bien pour les trois grands constructeurs automobiles présents dans notre pays. Selon les chiffres de la fédération de l’industrie Agoria, la production de voitures en Belgique a augmenté de près de 20% sur les neuf premiers mois de cette année, par rapport à la même période l’an dernier.

414.231 véhicules sont sortis des chaînes de janvier à septembre de cette année, soit une augmentation de 18,9 % pour être précis. Après la grosse récession de 2009, le secteur s’est relevé l’année dernière et la croissance continue pour 2011. « Le premier semestre était déjà très bon et les entreprises automobiles ont aussi réalisés de beaux résultats au troisième trimestre », déclare Bert Mons, directeur du secteur automobile chez Agoria.

Volvo, Ford et Audi

Le plus grand acteur du secteur est l’usine Volvo de Gand, avec 193.800 voitures produites durant les neuf premiers mois de l’année. Les modèles les plus populaires sont le SUV XC60 et la berline S60. L’usine prévoit cette année une production record d’environ 260.000. Et 2012 est prometteur, grâce à l’arrivée de deux nouveaux modèles.

C’est un peu moins bon chez Ford, où la production a diminué d’environ 10%, pour atteindre 131.837 autos. Ce résultat est surtout imputable à la chute des ventes de la Mondeo (surtout sur le marché Fleet au Royaume-Unis), car le Galaxy et, surtout, le S-Max se vendent toujours très bien.

Chez Audi Brussels, 88.594 exemplaires de l’A1 sont sortis des chaînes et l’objectif de 120.000 autos devrait être atteint en fin d’année. Le site se prépare aussi à accueillir la production de la version 5 portes de l’A1.

Plus d’autos = plus de boulot

« La nette reprise se fait aussi sentir sur le front de l’emploi. Les producteurs et sous-traitants ont déjà créé plusieurs centaines de nouveaux emplois cette année », souligne Bert Mons. « Les entreprises automobiles ont fourni de gros efforts pour attirer et former du personnel supplémentaire, mais il y a encore de nombreux postes vacants. Ce sont surtout les techniciens et les ingénieurs qui restent difficiles à trouver. »

Un nouveau gouvernement, vite !

Le récent ralentissement de l’économie pourrait évidemment avoir des répercutions sur les résultats du secteur dans les mois qui viennent ou l’année prochaine. La modération salariale et un rétablissement de la confiance dans la zone euro sont, selon Agoria, « cruciaux pour éviter des pertes d’emplois ». « Nous espérons donc pouvoir rapidement compter sur un nouveau gouvernement fédéral afin de s’attaquer au handicap des coûts salariaux et à la crise de confiance », conclut Bert Mons.