Elle était incontestablement la star du Patio. Bolide racé extrêmement rapide au look ravageur, la Porsche Carrera GT pourrait presque se lancer telle qu’elle en compétition. Toutefois, c’est une voiture pour la route mais avec des performances dignes d’un avion de chasse ! 9,9 secondes… C’est le temps qu’il faut pour passer de 0 à 200 km/h avec cette sportive de haut niveau. La belle Allemande a reçu tous les soins technologiques de Porsche. À commencer par la légèreté. Avec une longueur de 4,61 m, une largeur de 1,92 m, une hauteur de 1,16 mètre et un empattement de 2,73 mètres, le roadster n’affiche que 1.380 kg sur la balance. Légèreté alliée à un monstre à la voix grave : 5,7 litres à dix cylindres disposés en V à 68°. Le moteur de 214 kg seulement est fabriqué à l’usine Porsche de Stuttgart-Zuffenhausen. Il est équipé d’un carter de très grande rigidité avec des alésages quasi indéformables. Les conduites d’eau et d’huile ont été, dans la mesure du possible, entièrement intégrés au carter en fonte. De quoi réduire le nombre de pièces et le poids. Le refroidissement de l’ensemble est aussi un défi qu’il a fallu relever. Pour se faire, le carter encastré permet de faire circuler le liquide de refroidissement dans une chemise d’eau entourant les cylindres. Leurs surfaces de travail sont également revêtues d’une couche de Nikasil (nickel et silicium) pour diminuer le frottement. La puissance maximale est portée à 450 kW (612 ch) à 8000 tours minute avec un couple maximal de 590 Nm à 5.750 tr/min ! Pouvant monter jusqu’à 8.400 tr/min, le moteur a reçu un embiellage spécifique ultrarésistant. Le tout peut propulser le conducteur-pilote et son (sa) passager (passagère) à 330 km/h, en passant de 0 à 100 en 3,9 secondes… Malgré ses performances dignes des 24 Heures du Mans, la Porsche Carrera GT peut aussi se conduire au quotidien à bas régime. Vitrine technologique, la Carrera GT a reçu un châssis monocoque et un berceau en matière synthétique renforcée par des fibres de carbone. Une première mondiale. La carbone permet non seulement de diminuer le poids, mais il offre une rigidité maximale. L’aérodynamique est aussi très stylée, les visiteurs les plus affûtés du Salon auront certainement été impressionnés par le soubassement du bolide. Entièrement caréné et en carbone, il est étudié pour renforcer l’effet d’aspiration avec son diffuseur arrière et ses canalisations d’air. La céramique se retrouve aussi dans l’embrayage et au niveau des freins. Porsche a fait confiance à sa légèreté et à sa résistance pour son ultrasportive. Les disques PCCB (Porsche Ceramic Composite Brake) ont une épaisseur de 34 mm pour un diamètre de 380 mm. Ajourés en composite à céramique, les disques sont traversés par de très efficaces circuits de refroidissement. Les étriers monobloc en aluminium à six pistons avant et arrière sont peints en jaune, ce qui ajoute un cachet design splendide. La puissance maximale est obtenu en quelques fractions de secondes et le conducteur peut aussi compter sur l’ABS/ASR et l’amplificateur hydraulique. Également en céramique, l’embrayage en céramique PCCC (Porsche Ceramic Composite Clutch) a l’avantage d’être très compact. Issu de la compétition, il est bidisque à sec avec des disques d’un diamètre de 169 mm, réduisant ainsi le centre de gravité du moteur et de la boîte. L’habitacle a aussi été particulièrement soigné. Y dominent le cuir lisse, le magnésium et la fibre de carbone. Les sièges attirent également l’attention. Les baquets au look sportif et élégant ont été réalisés en composite de fibres de carbone et d’aramide. Le levier de vitesses au pommeau sphérique en stratifié de hêtre et de chêne est gainé de cuir et disposé à peu près à mi-hauteur, directement à côté du volant. Mis au point par la société Bose, le système audio est également hors normes. Des cavités dans les bas caisse de la monocoque ont été mises à profit comme caisses de résonance et intègrent deux haut-parleurs de graves, deux médiums, deux tweeters, deux étages finaux numériques de 100 watts ainsi qu’un égaliseur analogique. Sans oublier que radio coupée, on peut aussi s’enivrer de la musique du V10.

Source : Porsche