Après une préparation longue et minutieuse aussi bien en course que lors d’essais privés, l’Aston Martin DBRS9 du tandem Renard – Vosse ronronne d’impatience de montrer à toutes et tous sont plumage gris/noir du plus bel effet. Et comme le rappelait malicieusement le…renard au corbeau, si le ramage devait se rapporter au plumage, l’Aston couvée par le team Barwell Motorsport pourrait bien être le phœnix des hôtes du Belgian GT Championship Mediagroep Van Dyck. Début de réponse dans à peine quelques jours avec le traditionnel Kick Off ces 25 et 26 avril sur le tracé de Zolder.
Après une saison 2008 marquée par la découverte de la compétition à un tel niveau et une 1ère victoire lors du meeting de Francorchampagne, Eddy Renard piaffe d’impatience de reprendre le volant de son Aston. Les kilomètres ont été absorbés avidement durant tout l’hiver aussi bien sous la pluie que sur le sec et la participation à la manche d’ouverture du British GT aura permis de peaufiner les derniers détails. Alors Eddy, plus prêt que jamais à entamer la saison à venir ? « Pour la 1ère fois de ma courte carrière, j’ai eu l’occasion de préparer ma future saison efficacement avec beaucoup de temps de roulage. Cela me permet de connaître la voiture beaucoup plus que l’année dernière par exemple. Il ne me reste plus "que" à combler mon déficit d’expérience, surtout au niveau du tracé de Zolder. »
Justement, au niveau de la voiture, y-a-t-il une différence marquante entre la nouvelle et l’ancienne monture ? « À priori, elles sont aussi compétitives l’une que l’autre au vu de l’équilibre des performances. Je trouve que l’Aston est néanmoins beaucoup plus homogène en terme de rapport puissance moteur - équilibre châssis. Cela permet d’appréhender la voiture beaucoup plus sereinement. Par contre, il s’agit ici d’une boîte full séquentielle. Cela devrait être un avantage mais je dois encore m’y adapter car je découvre ce type de commande. Cela ne me permet pas encore d’aller à la limite de la voiture. ».
De son côté, Vincent Vosse entame cette saison avec un déficit de 8 kilos sur la balance par rapport à la saison dernière. L’Aston GT3 serait-elle si physique que ça ? « Pas plus qu’une autre voiture de cette catégorie. » plaisante-t-il. Il embraye : « L’intersaison est toujours l’occasion de travailler en profondeur sa condition physique. Et 8 kilos de moins offrent toujours un léger bonus de compétitivité. »
Pour en revenir à la course, quels sentiments animent Vincent à l’aube de cette 17ème année de compétition pour lui : « Je suis toujours aussi motivé qu’à mes débuts. Monter dans une nouvelle voiture reste toujours aussi excitant. Cette saison ne fait donc pas exception à
On l’aura compris, tout le monde est motivé à l’entame de cette saison. Cela est vrai pour les pilotes, pour le team mais aussi évidemment pour Aston Martin Brussels, nouvel acteur en sport automobile. José Farasyn nous confirme : « Nous découvrons pas mal de choses inévitablement. C’est chouette de constater qu’il y a autant de commentaires positifs autour de notre programme et de
Un 1er regard sur le championnat à venir ? : « La compétition s’annonce palpitante avec autant de marques différentes. Cela devrait en faire un des plus beaux d’Europe. La présence du championnat sur RTL et sur la RTBF est également un plus. On constate d’ailleurs qu’il y a un vrai intérêt pour le sport auto dans le sud du pays. Beaucoup plus que dans le nord dans tous les cas. ».
On le sait, même si la motivation est toujours primordiale en sport auto, cela est rarement suffisant. Il faudra donc encore patienter quelques jours pour évaluer le travail réalisé par chacun au cours de l’hiver. Quoiqu’avec un team comme Barwell Motorsport les zones d’ombre ne devraient pas être nombreuses. On regrettera simplement le non respect de la philosophie pro-am comme prévue initialement. « Je ne surprendrai personne en signalant que je suis l’amateur sur notre voiture. » témoigne Eddy. Il poursuit : « Cette philosophie est géniale parce qu’elle permet d’amener de nouveaux acteurs dans le sport auto ; nouveaux acteurs qui peuvent apprendre au contact de pilotes comme Vincent avec un espoir de victoire pour les meilleurs tandems. Mais face à une Audi Verbergt – Hemroulle et une Porsche Longin – Verbist, même avec 50 kilos de lest pour eux et mes 10 kilos perdus au cours de l’hiver, cela sera très dur de les battre. Sans oublier le risque de faire fuir ces nouveaux pilotes que l’organisateur voulait attirer. ».