Transport&Environnement est une ONG qui, entre autres, dénonce toute tricherie du secteur automobile européen. Cette association a déjà démontré à plusieurs reprises, via des mesures réalistes, que même les diesels Euro 6 sont bien plus nocifs pour les personnes et l’environnement, en pratique qu’en théorie.

Aujourd'hui, l'ONG a une autre cible : les hybrides rechargeables. Les « PHEV » émettent en moyenne en Europe, 44 g/km de CO2. Toutefois, selon T&E, ces émissions sont en réalité plus de 2,5 fois supérieures ! C'est également notre constat à nous, Vroom.be, lorsque nous essayons une voiture hybride rechargeable. Pourquoi ? Tout simplement car le cycle de test est trop court que pour épuiser la petite batterie ! Tant que ces voitures peuvent rouler à l'électricité, elles n'émettent rien. Mais en pratique, les gens parcourent de longues distances entre les recharges, ce qui signifie que le moteur à combustion est souvent sollicité, ce qui a un effet non négligeable sur la consommation.

Ressources perdues

T&E a calculé qu’un véhicule hybride rechargeable émet en moyenne, 28 tonnes de CO2 sur l'ensemble de son cycle de vie, ce qui est à peine moins qu'un hybride "classique" comme la Toyota Prius (33 tonnes). A titre de comparaison : une voiture essence pèse 39 tonnes et une voiture diesel 41 tonnes.

Si T&E mène une vraie campagne contre ces voitures, c’est tout simplement car dans de nombreux pays (dont la Belgique), ces modèles profitent de généreux avantages fiscaux. Les gouvernements pensent ainsi favoriser des véhicules plus respectueux de l’environnement, mais en favorisant les PHEV, l’effet est contre-productif et de précieuses ressources sont perdues.