Aujourd’hui, une voiture sur trois immatriculée en Belgique est un SUV. Un succès fulgurant qui suscite plusieurs réactions, notamment par des « mouvements pro-environnement et le lobby anti-automobile » qui « reprochent aux constructeurs et aux clients qui choisissent un SUV leur manque de conscience écologique » souligne la fédération belge de l’automobile et du cycle (Febiac). Fédération qui a donc voulu mener une petite enquête pour estimer plus exactement l’impact des SUV notamment sur les émissions de CO2 du parc automobile.

+2 grammes

Les responsables de la Febiac ont ainsi réalisé une simulation en partant de l’hypothèse que les SUV ne représentaient non pas 30 % du marché des véhicules neufs (comme c’est donc actuellement le cas) mais seulement 15 %. Soit leur taux de pénétration enregistré il y a cinq ans chez nous. Selon la simulation de la Febiac, les émissions de CO2 moyennes des nouveaux modèles immatriculés en Belgique seraient alors inférieures de 2 grammes à ce qu’elles sont réellement aujourd'hui. Soit 113,8 g/km contre 115,8 g/km.

Pas catastrophique ?

Sur base de cette simulation, la Febiac veut ainsi relativiser l’impact des SUV : « Deux grammes, ce n’est pas négligeable, mais ce n’est pas non plus d’une ampleur telle qu’on puisse dire que ces véhicules réduisent à néant les progrès technologiques et la baisse du CO2 ».

Le glissement vers l’essence est plus problématique ?

Toujours dans ses conclusions, la Febiac rappelle en outre que « cette « perte » de 2 grammes est inférieure à celle provoquée par le glissement que le marché opère actuellement vers les véhicules à essence ».