La Lexus IS est la berline compacte de la marque de luxe de Toyota. Le luxe n’est d’ailleurs pas usurpé puisque cette voiture combine confort et technologie. Une Japonaise aérodynamique au style tout en finesse et en musculature se mettant directement en concurrence avec les Allemandes. Car cette « petite » Lexus veut jouer les trouble-fêtes. Pour se faire, elle peut compter sur sa ligne, son équipement et ses moteurs. Ils sont au nombre de deux : un Diesel – une première pour Lexus – et un essence. C’est le V6 essence que nous avons eu en main. Complexe L’IS 250 cache sous le capot un bloc compact et léger, tout en aluminium. Ce V6 de 2500 cm³ développe 208 chevaux et un couple de 252 Nm à 4800 tr/min. Le moteur se veut à la fois performant et le moins gourmand possible en carburant (9,1 litres en cycle mixte). Pour cela, il adopte la distribution variable agissant à la fois sur les arbres à cames d’admission et d’échappement, ainsi qu’une injection directe à la valeur élevée de 130 bars. Jumelé à une boîte automatique à six rapports, le moteur ne joue certainement pas dans l’agressivité, mais dans la sérénité. Tranquille Pour démarrer la Lexus IS, il suffit d’appuyer sur un bouton, clé en poche. On retrouve alors le silence qui caractérise les moteurs essence Lexus. D’emblée, il s’avère que la conduite idéale pour l’IS 250 n’est pas vraiment le mode sportif. En effet, même si c’est une propulsion, qu’elle réussit le 0 à 100 en 8,1 secondes, et qu’elle atteint 225 km/h, il faut monter haut dans les tours pour la voir rugir. Et oui, le couple de 252 Nm n’est disponible qu’à haut régime. C’est d’ailleurs le couple son point faible. Heureusement que l’adoption d’un style de conduite tranquille est très aisée avec la boîte automatique. BVA La transmission automatique à 6 rapports entièrement nouvelle est équipée d’une commande séquentielle via des palettes au volant. Difficile, d’ailleurs, de les louper les palettes. Cette boîte s’est montrée intelligente. En effet, elle a le bon ton d’attendre longtemps avant de monter les rapports lorsque l’on enfonce la pédale. Tout en étant efficace en conduite plus conventionnelle. En sélectionnant la position « S » sur la grille du levier sélecteur, on entre en mode manuel. On utilise alors les palettes qui suivent le mouvement du volant, ou le levier de commande. Cela permet des passages de rapports plus rapides, surtout en rétrogradant. Et pour rappeler qu’on arrive au rupteur, le compte-tours s’entoure de d’orange pour inciter au changement de vitesse. Remarquez, le bruit du moteur, d’habitude nettement plus discret, suffit à comprendre qu’il faut changer de vitesse. À noter que l’on peut aussi laisser faire la transmission. Laquelle fonctionne sur trois modes : normal, sport et hiver. Maniable La Lexus IS transmet sa puissance aux roues arrière. Pourtant, le comportement est sain. Cette propulsion trouve le droit chemin sans broncher et évite les envolées de son arrière-train. Il est vrai que les contrôles électroniques font leur travail sans excès de zèle. Pour la suspension, la nouvelle Lexus IS est dotée à l’avant d’une double triangulation et à l’arrière d’un essieu multibras. On a fort apprécié la précision du train avant. Pour sa part, l’amortissement est un peu ferme. Si cela permet à l’IS de bien rester sur la route, cette fermeté fatigue un peu les passagers. En virage, la direction à crémaillère assistée électriquement est d’une grande précision. Elle répond avec bonheur aux sollicitations du conducteur. Ajoutez à cela un freinage puissant (disques ventilés de 298 x 28 mm à l’avant et disques de 291 x 10 mm à l’arrière) avec une pédale efficace et l’IS 250 à boîte automatique a trouvé le bon compromis confort plaisir avec un moteur discret et une tenue de route exemplaire. Safety car Cela se voit évidemment peu, mais l’IS est une zone de haute sécurité. Elle joue à fond la carte de la prévention et de la cellule de survie, et les aides à la conduite sont multiples. En cas de choc, les passagers disposent de ceintures efficaces et d’airbags intelligents. Et quelle batterie d’airbags. Ils sont dix au total, notamment pour les genoux à l'avant et un double airbag frontal passager à deux phases de déploiement. La Lexus IS 250A peut aussi recevoir, en option, un système de régulateur de vitesse adaptatif avec un système de précollision PCS. Le PCS utilise un capteur radar à ondes millimétriques pour détecter les obstacles situés devant la voiture. Si le système estime qu’il y a un risque de collision, il active préventivement les prétensionneurs des ceintures et prépare le système d’aide au freinage d’urgence. Bel équipement La Lexus IS de série n’est pas chiche du tout. Ici au moins, la berline reçoit d’office des éléments facilitant la conduite et la vie à bord sans devoir trop puiser dans le porte-monnaie, déjà bien ouvert pour l’acquisition du modèle. Certes, le toit ouvrant, le GPS et le PCS sont en option, mais il ne faut pas bourse délier pour la peinture métallisée, le régulateur de vitesse « normal », l’air conditionné efficace, l’aide au stationnement, l’accès main libre, le volant en cuir, etc. Et cela va de mieux en mieux quand on monte en niveau de finition. Luxueuse La décoration intérieure est d’une qualité de haute classe. L’ambiance respire la qualité et la sérénité. D’autant, qu’en mouvement, le silence de fonctionnement est à la hauteur du logo Lexus : divin. Quant au choix des matériaux et des couleurs du modèle essayé, c’est une question de goût. Dommage que les sièges avant soient un peu trop petits. De même, les places à l’arrière ne plairont pas aux personnes de grandes tailles à cause de la garde au toit et du tunnel de transmission. N’oublions pas qu’il s’agit d’une berline compacte à propulsion. Pourtant plus grande que sa devancière, notre IS manquait aussi de coffre. La banquette n’est pas rabattable et le volume de bagages ne peut dépasser 378 litres. Le tout dans un espace étriqué et avec un seuil de chargement peu confortable. Consolation : on trouve des bacs de rangement sous le plancher. Diesel La Lexus IS existe aussi en Diesel, une première pour Lexus. Un moteur que nous essayerons prochainement. En tout cas, la version essence est fidèle à la nouvelle image de la marque : style exotique, confort tout compris, sécurité maximale et moteur onctueux. © Olivier Duquesne