Lors du Concours d’Elégance de la Villa d’Este, au lac de Côme, Mini voulait présenter une étude de style d’une voiture décapotable à deux places. Mais plutôt que de la développer en interne, c’est la maison Touring Superleggera à Milan qui s’en est chargée. Une carrosserie réputée fondée en 1926 et qui, après une longue absence, est revenue sur le devant de la scène en 2008, avec Roland d’Ieteren comme l’un des actionnaires.
« Nous avons été assez étonné que Mini nous contacte », raconte Piero Mancardi, CEO de la firme italienne. « La Mini est une icône, les aider par le développement stylistique est donc un sacré défi. Pourtant, nous avons beaucoup en commun : tant chez Touring Superleggera que chez Mini, nous recherchons l’essentiel. »
Design belge
La Mini Superleggera Vision expérimentale a été dessinée par le directeur du design de Touring Superleggera, un belge, Louis de Fabribeckers. « J’ai eu pas mal de liberté au sujet de ce projet. Durant les différentes phases de développement, Mini m’a demandé ce que je pensais être le mieux et ils ont toujours suivi mes préférences », nous raconte le designer qui vit à Milan mais retourne souvent en Belgique. « Cela nous a pris 6 mois pour développer la voiture depuis une page blanche. »
Quel est selon lui, le plus bel élément ? « Ce n’est jamais parfait, on peut toujours évoluer et améliorer. Le moment le plus grave est toujours quand le patron stipule que le design est ‘gelé’. Mais je suis très fier des panneaux au niveau de la planche de bord et des portes, car ils montrent clairement le mariage entre le design et la manufacture. Ils sont entièrement faits à la main, en aluminium et façonnés comme un chewing-gum : d’une épaisseur de 1,2 mm, pouvant à certains endroits grimper à 2,5 mm. Tu sens la différence. ».
« En tant que jeune développeur, tu as toujours beaucoup d’idées, mais le plus difficile est de produire un ensemble homogène. La ceinture de caisse est typique de Touring Superleggera et rappelle les Ferrari 166 Mille Miglia des années 50. Il y aussi beaucoup de l’ADN Mini, comme les roues aux quatre coins, les phares et les deux plis sur le capot moteur qui rappellent les bandes de la série Mini. »
« Elle roule doucement »
La Mini Superleggera Vision n’est pas un prototype statique : elle est animée via un moteur électrique et peut donc se déplacer. « Elle roule vraiment lentement », sourit de Fabribeckers. « Je la regarde volontiers rouler car le jeu de lumière et d’ombre en mouvement est complètement différent ».
Les spécifications techniques (inconnues) et les prestations ne sont pas importantes : cette voiture est une démonstration de design et de production. Dans le cas hypothétique où Mini devait commercialiser cette voiture, cela coûterait entre 30.000 et 35.000 euros. Mais selon toutes vraisemblances, il n’en existera jamais qu’un seul et unique exemplaire…
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