Un peu plus d’un mois après avoir brillamment défendu les couleurs de Peugeot Belgique-Luxembourg lors du Belgium Ypres Westhoek Rally, Bernd Casier et Frédéric Miclotte s’apprêtent à disputer le 2e des cinq rendez-vous qu’ils ont, cette saison, avec l’IRC. La Peugeot 207 Super 2000 alignée PBL et préparée par l’équipe Kronos s’élancera ce jeudi 3 août sur les spéciales du 48e Rali Vinho da Madeira.
À cette époque de l’année, Madère constitue un lieu de vacances idéal. Située dans l’Océan Atlantique, l’île portugaise est un savant mélange de plages et de montagnes volcaniques dressées dans un décor tropical sublime. Mais même si la température incite au farniente (30° le long de la mer et 10 de plus à l’intérieur des terres en début de semaine), nos compatriotes n’ont pas vraiment le temps de céder aux tentations du tourisme…
« Nous avons disposé de deux journées de reconnaissances, seulement, pour noter les pièges des 285 kilomètres chronométrés », note Fred, le copilote. « Le parcours est réparti sur 19 étapes spéciales dont 12 sont différentes. Comme le règlement nous y autorise, nous sommes passés trois fois dans chaque spéciale. »
« Je suis ravi d’avoir disputé plusieurs manches mondiales l’an dernier, souligne Bernd. Cette expérience nous permet d’avoir de bonnes notes directement ; ce qui s’avère particulièrement utile sur ce terrain que nous découvrons. Les montées et les descentes sont vertigineuses. Par l’incroyable succession de virages qu’on trouve ici, le parcours nous rappelle le tracé corse, même si les routes de l’île portugaise sont un peu plus larges. Mais il s’agit d’avoir repéré méthodiquement tous les pièges. On peut rouler à vive allure d’une courbe à l’autre pendant plusieurs centaines de mètres puis, d’un coup, être contraint à freiner très fort pour aborder un secteur beaucoup plus lent. »
Mise en bouche jeudi soir
Depuis la manche belge de l’Intercontinental Rally Challenge, fin juin, Bernd et Fred n’ont pas eu l’occasion de rouler en course. « L’asphalte de Madère n’a rien de comparable à celui qu’on trouve dans le Westhoek, souligne le pilote Peugeot. Ici, le revêtement est lisse comme un billard et l’adhérence est assez bonne. Nous nous élancerons avec le numéro 16 collé sur les portières de notre Peugeot 207 Super 2000 mais cela ne constituera pas un handicap. Contrairement aux épreuves belges où l’on plonge généreusement dans les cordes, on pilote tout en trajectoire, sur cette île. De toute façon, des rochers peu accueillants bordent souvent la route. Par contre, nous allons certainement être confrontés à des variations climatiques importantes. Les spéciales empruntent des routes de montagne qui « traversent » souvent les nuages. On peut démarrer une étape sous le soleil, trouver du brouillard et de la pluie quelques kilomètres plus loin pour finir sur un asphalte sec et brûlant. »
L’équipage belge va profiter du shakedown programmé ce mercredi pour adapter le comportement de sa Peugeot 207 aux spécificités de Madère avec le soutien des techniciens de Kronos. Le team dirigé par Marc Van Dalen connaît d’ailleurs très bien ce rallye. En 2003, Bruno Thiry avait terminé 2e au volant d’une Peugeot 206 WRC préparée par l’équipe namuroise.
« Jeudi, il s’agira déjà d’être dans le coup pour une spéciale apéritive, analyse Bernd. Ce type de tronçon de 2,18 km tracé en ville n’est pas trop ma tasse de thé mais je comprends qu’il permet à des milliers de passionnés de vivre le rallye au cœur de Funchal, la capitale. La spéciale sera agrémentée de chicanes dans lesquelles il faudra être prudent. C’est à partir de vendredi que les choses sérieuses commenceront. »
Comme à Ypres, le plateau est extrêmement relevé. « Nous allons opter pour un bon rythme d’entrée, précise Bernd Casier. Je pense qu’il faudra davantage enrouler les virages à une cadence soutenue qu’attaquer à la limite en risquant de se faire surprendre. L’expérience acquise sur ce terrain spécifique par la plupart de nos adversaires lors de leurs participations antérieures leur sera très utile mais nous allons mettre tout en œuvre pour réaliser une bonne performance.»
L’étape 1 (jeudi et vendredi) comprend 10 spéciales (172,91 km chronométrés). L’étape 2 (samedi) comprend 9 spéciales (112,09 km chronométrés).