Né en 1979, le Classe G n’a pratiquement pas changé esthétiquement depuis. Mais, sous sa carapace d’une autre époque, l’engin s’est constamment adapté techniquement, avec en particulier une refonte complète mi-2018, suivie d’un restylage courant 2024. Dernière évolution en date : l’arrivée d’une variante tout électrique, qui s’ajoute à la gamme thermique. Cette électrique aurait pu s’appeler « EQG », comme le concept de 2021, mais le constructeur a préféré la baptiser « G 580 avec Technologie EQ ». Voyons ce que cache ce nom à rallonge.
Design Mercedes Classe G
Cube légèrement affiné
Le style cubique est l’une des marques de fabrique du Classe G depuis sa naissance. Pour la refonte de 2018, Mercedes a donc conservé ces traits taillés à la serpe, avec un capot rapporté, des charnières de portes apparentes et des rappels de clignotants au sommet des ailes avant. La version électrique n’arrondit pas les angles et ressemble à s’y méprendre à ses sœurs thermiques. Mais pour moins faire bloc face au vent, l’électrique s’offre un capot redessiné, un nouvel habillage sur les montants de pare-brise, un becquet spécifique sur le toit et des fentes dans les ailes arrière pour mieux laisser filer l’air. La calandre peut se couvrir en option d’un panneau noir avec rétro-éclairage.
Avec ou sans roue de secours
Sur la porte arrière, vous avez le choix entre une roue de secours (elle est offerte mais le cache en plastique est facturé 363 €) ou un espace de rangement plus fin pour câbles de recharge (cette « design box » coûte 908 € et vous devez alors vous contentez d’un simple kit anti-crevaison…). Côté gabarit, le Classe G est moins long qu’il n’y paraît : la carrosserie mesure 4,62 mètres (soit seulement 6 cm de plus qu’une berline Classe A…) hors roue de secours arrière ou 4,86 mètres roue incluse (soit le gabarit d’un Mercedes EQE SUV).
Le Classe G actuel n’est disponible qu’en version longue à 5 portes et plus en variante courte à 3 portes comme par le passé (il existait même à une époque une version courte cabriolet désormais collector).
Expérience Mercedes Classe G
Cocon haut perché
Le Classe G est l’un des véhicules les plus hauts de la production automobile actuelle. Pour grimper plus facilement à bord, on vous conseille les marchepieds optionnels. Et il faut de l’huile de coude pour bien claquer la fine porte, qui se referme dans un bruit métallique à l’ancienne, loin du son étouffé des autres produits de luxe du constructeur étoilé. C’est voulu : cela faisait partie des traits de caractère à conserver. Idem pour le claquement du verrouillage automatique des ouvrants, qui résonne comme le verrou d’une porte de prison. Mais une prison dorée…
Les sièges avant (chauffants et réfrigérés de série) sont confortables et se couvrent d’office de cuir (noir, brun ou beige). De la peau plus chic est proposée en option (cuir Nappa), de même qu’une fonction massage pour les sièges avant et le dispositif « multicontour » qui resserre automatiquement les bourrelets latéraux du siège en virage pour mieux nous maintenir en place. Franchement, au volant, on se sent comme un roi posé en hauteur sur son trône, surplombant la plèbe automobile d’une bonne tête… La finition est de qualité et nous n’avons pas entendu de craquement de mobilier lors de nos virées hors bitume. Et quand le Classe G se met à trembler, le passager avant peut toujours s’agripper à la large barre de maintien située devant lui.
Légère perte de coffre
À l’arrière, l’espace pour les jambes est généreux et le dossier de banquette peut s’incliner. Par contre, l’assise ne coulisse pas et la place centrale est moins confortable que les deux autres à cause d’un dossier plus ferme.
L’accès au coffre s’effectue toujours au moyen d’une porte battante, moins pratique qu’un hayon. La grosse batterie mange 20 litres de coffre par rapport aux Classe G thermiques, mais il reste tout de même ici 620 litres banquette en place, ce qui est très correct (c’est 100 litres de plus que dans un Mercedes EQE SUV). Et banquette rabattue, la soute peut engloutir pratiquement 2 m³ de chargement (1.990 litres).
Multimédia à jour
Côté multimédia, on dispose de deux grands écrans multifonction, de 12,3 pouces chacun. L’un est situé devant le volant et affiche les instruments de conduite, tandis que l’autre est encastré au sommet de la console centrale et affiche notamment les fonctions multimédia et de navigation.
Le nouveau Classe G a bien sûr droit à toutes les fonctions de connectivité en vogue, comme le hotspot WiFi ou la compatibilité Apple CarPlay et Android Auto avec ou sans fil. On note aussi la fonction « capot transparent », une caméra qui permet de voir parfaitement où l’on place les roues avant. Utile en tout-terrain. Pour les manœuvres, une caméra à 360° est également proposée.