Présentation
Vue de l’avant, cette CLC séduit. Ce faciès inspiré de celui de la Classe C, donne une impression de sportivité. La cellule centrale reste identique, mais se marie plutôt bien avec les deux extrémités. A l’arrière, nous avons été moins convaincus, de par un ensemble trop massif. L’ancienne génération, avec sa petite lunette de coffre supplémentaire et ses petits feux apportaient sans doute une plus grande finesse, ainsi qu’une... meilleure visibilité ! En effet, pour les créneaux, mieux vaut avoir opté pour les capteurs de parking !
Moteur
Les moteurs n’ont pas évolué dans l’intervalle, ce qui est regrettable. En effet, les trois diesels proposés présentent une cylindrée conséquente (2.1 l) et des puissances spécifiques assez moyennes (de 122 à 150 ch). Notre version était équipée du diesel le plus puissant, fournissant outre ses 150 ch, 340 Nm à 2.000 tr/min. Mercedes annonce des performances flatteuses pour ce modèle : 219 km/h et 9,4 secondes pour le 0 à 100 km/h. Ces résultats concernent un modèle à boîte automatique, ce qui était précisément le cas de notre exemplaire. Cette boîte appartient elle aussi à une autre génération, ses 5 vitesses étant un peu dépassées face aux 7 vitesses des dernières 7G-Tronic.
Au démarrage, le moteur s’ébroue dans une sonorité de taxi peu réjouissante. Les borborygmes mazouteux de la chose n’iront certes pas flatter un oreille mélomane ! Avec ses 150 chevaux, le moteur n’éprouve pas trop de peine pour emmener dynamiquement les 1.550 kilos de la belle. La boîte auto, elle, n’est plus vraiment dans le coup. Certes sa douceur est appréciable, mais elle manque de vivacité, d’intelligence et de rapidité pour satisfaire complètement. Reste le chapitre de la consommation : cette CLC s’en sort avec satisfaction, notre moyenne s’étant stabilisée autour des 8 l/100 km.
Tenue de route
Certes, ses dessous ne sont plus de première jeunesse, mais la CLC fait encore preuve d’un dynamisme que bien des pseudos sportives peuvent lui envier ! Stable et rassurante, elle se montre agile et précise dans les enchaînements serrés ! La direction souffre certes d’un léger flou autour du point zéro, mais cela ne vient en rien ternir l’excellente impression que cette Mercedes laisse dans les mains. L’amortissement réussi parvient à maintenir efficacement les mouvements de caisse, mais cela ne se fait hélas pas sans mal pour les lombaires !
Confort
Et oui, cette CLC est du genre ferme ! Et ce n’est pas la sellerie cuir optionnelle de notre exemplaire qui viendra améliorer ce bilan ! Attention donc aux ornières... Le moteur, on l’a dit, a une sonorité désagréable mais ne se montre pas trop intrusif. Quant à la place disponible, disons que le bilan est plutôt mitigé. L’habitabilité avant est juste correcte et à l’arrière, ça se corse ! La qualité de finition, cependant, est honorable même si certains plastiques ne font pas honneur au blason. Rien à redire en revanche, en ce qui concerne la position de conduite : tous les gabarits seront à l’aise !
Tarifs et équipement
A 33.452 €, cette CLC n’est pas exactement donnée. Surtout qu’il faudra encore puiser dans l’inépuisable liste d’options pour donner un niveau d’équipement correct : peinture métallisée (914 €), volant et pommeau en cuir (241 €), filtre à particules (605 €), cuir (1.951 €), radio avec lecteur MP3, connexion Bluetooth et prise auxiliaire (908 €), alarme VV2 (488 €), jantes alliage (de 703 à 3.153 €), ainsi que de nombreux packs, luxe, confort,... Bref, la note finale de notre exemplaire dépassait les 50.000 € !
Conclusion
Le bilan est mitigé. Certes, ce recyclage a permis de maintenir cette CLC au goût du jour, mais uniquement d’un point de vue esthétique. Heureusement, le plaisir de conduite est toujours au rendez-vous, notamment grâce à une partie châssis réussie, mais le prix à payer est trop élevé. Loin d’être une mauvaise voiture, la CLC a simplement du mal à justifier son tarif...