Ça y est, la sulfureuse Plus 8 est enfin de retour ! Petit retour en arrière : à ceux qui trouvaient la Morgan à 4 cylindres asthmatique, Morgan leur proposait la « +8 » équipée, vous l’aurez aisément deviné, d’un V8. Et plus précisément de l’excellent V8 ex-Rover, ex-Buick qui a du animer la moitié de l’industrie automobile britannique jusque dans les années 90 !
Episode Ford !
Mais vous savez ce que c’est, les normes anti-pollution ont finalement eu raison de ce bloc onctueux. Morgan s’est donc résolu à remplacer son V8 par un V6 de Ford Mondeo. Question performances, on ne perdait pas grand-chose, mais question charisme, ce n’était plus tout à fait pareil !
Bonne nouvelle !
Mais cette fois, le V8 fait son grand retour ! Et un retour en très grande forme, car il ne se substitue pas au V6 Ford, mais le chapeaute dans la gamme ! D’origine BMW, ce bloc de 4,8 l est repris des Aero et délivre la bagatelle de 367 chevaux et 490 Nm ! Largement suffisant pour animer une sportive de… 1,1 tonne tout juste ! Rappelons qu’il s’agit ici, de la véritable Morgan, celle dont la conception remonte aux années… 30 ! Inutile de vous faire un schéma détaillé, ça risque de secouer ferme. Et pour mettre tout ça en musique, Morgan propose un échappement sport en option qui non seulement fait grimper le son, mais également la puissance : 390 chevaux !
Les chiffres
Le rapport poids/puissance phénoménal donne des chiffres d’accélérations assez explosifs : 4,5 secondes pour atteindre les 100 km/h. La vitesse de pointe est annoncée à 249 km/h, ce qui peut sembler maigrichon… Mais n’oubliez pas son profil jurassique qui limite la vitesse de pointe et ses suspensions archaïques, qui exigeront probablement un cœur gros comme ça ! Bref, c’est un truc de purs et durs, pour « poitrines velues », comme diraient nos amis de cette honorable mais perfide Albion…
La consommation est annoncée à 11 l/100 km pour la version automatique (256 g CO2/km). Car oui, cette Morgan est la première de la série « classique » à proposer une boîte automatique en option (6 rapports et une gestion qui donne un petit coup de gaz au rétrogradage…).
Fichtre, je me surprends à baver devant mon écran !