Le SUV électrique Nissan Ariya n’est que le quatrième modèle européen à arborer le légendaire badge « Nismo » (Nissan Motorsports), après la 370Z, la GT-R et… le Juke. Cette version se présente comme le nouveau haut de gamme, remplaçant ainsi l’Ariya e-4orce Evolve+ qui affichait des performances similaires, sans le look sportif. Alors, doit-on parler d’un simple pack sport ou d’une véritable sportive ?
Design Nissan Ariya
Côté look, le Nissan Ariya Nismo en impose. La silhouette lisse du SUV électrique gagne en muscle grâce à des boucliers, des spoilers et des jantes spécifiques. À l’avant, on remarque les prises d’air élargies et la lame sous le pare-chocs. Des éléments qui ne se contentent pas d’ajouter une note sportive, mais qui réduisent également la traînée aérodynamique. Côté chaussures, on retrouve des jantes Enkei de 20 pouces chaussées de pneus Michelin Pilot Sport EV, taillés pour offrir un maximum d’adhérence. À l’arrière, l’Ariya Nismo adopte un double spoiler inspiré, selon Nissan, des bolides courant en GT3, ainsi qu’un diffuseur plus marqué et un feu antibrouillard central rappelant la Formule E.
Ces appendices aérodynamiques devraient générer 40 % d’appui supplémentaire, mais Nissan ne fournit aucun chiffre concret. Or, 40 % de zéro, cela fait toujours… zéro ! Par ailleurs, avec ces nouveaux boucliers, l’Ariya Nismo s’allonge légèrement, atteignant 4.650 mm (+65 mm), pour une largeur de 1.850 mm, une hauteur de 1.650 mm et un empattement de 2.775 mm.
Des accents rouges omniprésents
En plus de son attirail sportif, le Nissan Ariya Nismo se distingue par ses teintes spécifiques. Quatre coloris sont proposés : deux nuances de gris (dont le Stealth Grey visible sur les photos), ainsi que le noir et le blanc. Toutes ces teintes sont soulignées par un liseré rouge courant sur toute la partie inférieure de la carrosserie… Sympa !
À l’intérieur, cette signature rouge est également omniprésente. On la retrouve sur le bouton de démarrage en aluminium anodisé, mais aussi sous la forme d’un fin bandeau traversant toute la largeur du tableau de bord. Les sièges sont identiques à ceux du Nissan Ariya « classique », mais la version Nismo habille les assises d’une microfibre spécifique pour améliorer le maintien en virage. Ce matériau habille également les panneaux de porte et le tableau de bord. Enfin, le volant se pare de surpiqûres rouges et d’un repère à 12 heures. Ainsi déguisé, le SUV distille une ambiance résolument sportive !
Expérience Nissan Ariya
Deux écrans, mais (toujours) pas sous Android
L’habitacle du Nissan Ariya Nismo reste pratiquement inchangé. L’instrumentation numérique de 12,3 pouces démarre avec une animation spécifique à Nismo et bénéficie de touches rouges, mais son fonctionnement reste identique. L’instrumentation est largement personnalisable et permet également de gérer les aides à la conduite. Ces dernières peuvent être configurées selon vos préférences, notamment si vous désirez les activer ou les désactiver d’un seul geste.
L’écran central mesure lui aussi 12,3 pouces, mais son interface commence à accuser le poids des années : il faut en effet se rappeler que si l’Ariya est commercialisé depuis 2022, il aurait dû sortir dès 2021 ! Depuis, aucune mise à jour majeure n’a été apportée : les graphismes manquent de finesse et Android Auto n’est toujours pas disponible sans fil (les utilisateurs Apple peuvent, eux, se connecter sans câble). Une occasion manquée pour Nissan ? Ce dernier aurait en effet pu intégrer son nouveau système NissanConnect basé sur Android ! Présent sur le Qashqai restylé, il utilise Google Maps pour la navigation et permet d’installer des applications tierces. En revanche, la recharge sans fil du smartphone est bien disponible, et l’habitacle compte quatre ports USB, dont deux au format USB-C.
Un intérieur spacieux, mais une position de conduite perfectible
L’espace à bord du Nissan Ariya Nismo reste inchangé : à l’avant comme à l’arrière, les passagers profitent d’une habitabilité généreuse, permettant même à des adultes de grande taille de voyager confortablement l’un derrière l’autre. Cependant, le plancher est relativement haut, obligeant les passagers avant à voyager avec les genoux légèrement relevés… Peu commode sur de longs trajets ! La garde au toit n’est pas immense, mais elle reste suffisante.
Côté coffre, le volume atteint 415 litres (contre 466 litres pour l’Ariya à roues avant motrices). On regrette un espace limité en hauteur, mais un double fond permet de ranger les câbles de recharge. En revanche, il n’y a pas de coffre avant (frunk) !