Équipé du V6 3,5 L Nissan et d’une boîte CVT, le Murano, présent sur le marché américain, arrive sur le vieux continent dans une robe européanisée. Ce crossover de luxe reçoit un équipement plutôt complet avec sellerie cuir, pédalier ajustable, climatisation automatique, projecteurs bi-xénon, caméra de recule, régulateur de vitesse, lecteur CD six disques intégré au tableau de bord, une chaîne haute fidélité Bose de 225 W, un toit ouvrant électrique, des vitres arrière fumées, des jantes en alliage léger et système de navigation. Toutefois, il faudra débourser près de 45.000 euros à l’achat ! C’est le salon 2004 de Genève qui l’a dévoilé en Europe. Mais c’était encore la version américaine. Pour mieux séduire la clientèle européenne, réputée difficile, Nissan a apporté plus de 300 modifications et adaptations au véhicule. Dessiné au centre de style californien de Nissan (Nissan Design North America) et vendu en Amérique depuis deux ans, le Murano se caractérise par un empattement long avec de grandes roues repoussées aux quatre coins de la carrosserie. Une ligne de caisse haute Les projecteurs et feux trapézoïdaux rappellent ceux du 350Z, dont il a emprunté le V6 tandis que le mouvement de la haute ligne de caisse de l’horizontale à la verticale, à l’avant comme à l’arrière, se retrouve également sur la Micra. Autre trait marquant : la forme de la vitre de trois quarts arrière, un triangle dont le bord inférieur est brusquement relevé. Bien qu’aussi long et aussi large que la plupart de ses rivaux, il n’est pas aussi haut. Petit avantage aérodynamique mais il sera aussi plus facile d’y entrer et d’y sortir. Ceci dit, le Murano reste une voiture plus haute qu’une berline ou un break avec une position de conduite dominante telle qu’on l’attend d’un 4x4. Pas à tergiverser Le choix, en Europe, est très simple : une seule version mécanique est proposée sur le Murano. Le bloc V6 VQ compact, tout alu, à double arbre à cames en tête et 24 soupapes, développe 234 ch (172 kW) et un couple de 318 Nm. De quoi se permettre une vitesse maximale de 200 km/h. La puissance du V6 est transmise aux quatre roues par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses automatique à variation continue (CVT, ou Continuously Variable Transmission) disposant par ailleurs d’un mode manuel séquentiel à six rapports « virtuels ». On les sélectionne via le levier de vitesses situé sur la console centrale par simple pression vers l’avant ou l’arrière. La « vitesse engagée » est alors rappelée directement sur l’indicateur au tableau de bord. Quant à sa consommation, elle tourne autour des 12,3 l/100km en cycle mixte. Son réservoir a une contenance de 82 litres. 4x4 All-Mode Nissan a une certaine notoriété dans le tout-terrain. Murano hérite d’ailleurs de la transmission aux quatre roues à commande électronique All-Mode du X-Trail. Le système offre le choix entre deux modes que l’on sélectionne via un interrupteur au tableau de bord : « Auto » et « Lock ».. En mode « Auto », le Murano adopte la traction, ce qui permet de réduire la consommation de carburant mais dès qu’une roue patine, la gestion électronique s’active pour répartir la puissance au mieux sur l’essieu avant et arrière. Si les conditions routières deviennent plus difficiles, plus piégeuses, ou que le Murano progresse en tout-chemin, il convient de choisir le mode « Lock » qui verrouille le Murano en 4x4 permanent. Pour offrir un comportement différent d’un vrai tout-terrain, le Murano repose sur des suspensions sportives multibras entièrement indépendantes. La direction à crémaillère doit, en principe offrir du dynamisme à l’ensemble. Côté sécurité, les quatre roues motrices ajoutent une grande adhérence en cas de mauvais temps. Avec encore en joker l’ESP+ et l’ABS. D’astucieux espaces de rangement Les sièges – rabattables 60/40 – disposent d’un mécanisme ingénieux pour se replier aisément : il suffit de manipuler un petit levier situé dans le coffre à bagages pour faire disparaître les sièges arrière et disposer ainsi d’un plancher plat avec un volume de 877 litres. Les possibilités de rangement sont multiples. La console centrale en deux parties, fermant à clef, est assez profonde pour accueillir un ordinateur portable. Les contre-portes disposent de grands espaces à rabats. Sous le plancher du coffre, un espace discret permet de masquer quelques objets de valeur. Pour l’Europe Le Murano européen a droit à un hayon redessiné et des adaptations techniques autorisant des vitesses moyennes plus élevées (on roule vite en Europe). Des modifications aérodynamiques significatives ont été apportées à l’ensemble. La perspective de vitesses plus élevées a également mené à quelques changements mécaniques, notamment l’adoption d’un radiateur d’huile. La cartographie du contrôleur électronique de la transmission automatique à variation continue (CVT) a été reprogrammée avec inclusion d’un troisième programme de gestion. gérant les démarrages. Qui dit vitesses plus élevées, dit également exigences de ralentissements accrues. Les plaquettes du Murano sont plus résistantes à l’échauffement et sa géométrie de suspension a été revue. Ce crossover est également équipé d’amortisseurs antipompage à haute fréquence (ripple control), une exclusivité Nissan. À l’intérieur, les changements sont tout aussi nombreux. Par exemple, afin d’améliorer la qualité perçue, le Murano a droit à de matériaux agréables au toucher et à une meilleure insonorisation. Il y a bien sûr des dizaines d’autres détails modifiés, allant des essuie-glace à la colonne de direction. Enfin, pour info, son nom vient de l’île de Murano, située à proximité et Venise et mondialement célèbre pour ses verriers. © Olivier Duquesne

Source : Nissan