Tirant son nom d’une tribu nomade vivant en Iran, le Nissan Qashqai (prononcez Cach-Caï) a la particularité de remplacer non pas un seul modèle dans la gamme mais plusieurs. En effet, ce « crossover » entre une berline et un 4X4 est destiné à remplacer à la fois l’Almera et la Primera. Avec une longueur de seulement 4,31 m, le japonais est très proche d’une voiture moyenne de type Ford Focus ou Peugeot 307 par exemple. Le but avoué de ses concepteurs étant de proposer un SUV abordable proposant les prestations d’une honnête familiale. Compact et assez bas (1,61 m), le Nissan est très agréable à regarder grâce à sa face avant dynamique rehaussée par deux nervures sur le capot et sa partie arrière qui lui confèrent un air de petit Murano. La fraîcheur qui se dégage de l’ensemble se ressent également dans l’habitacle où matériaux de bonne facture et assemblages excellents se côtoient. Bien dessiné, le tableau de bord ne souffre d’aucune critique quant à son ergonomie même si on aurait aimé que le GPS optionnel ne soit pas fixe. Dans sa finition Tekna, le SUV de notre essai bénéficie de sièges recouverts d’un tissu noir et rouge, du plus bel effet. La position de conduite se révèle parfaite tant les réglages manuels sont nombreux. A l’arrière, les choses sont plus compliquées. En effet à cause de sa longueur limitée, le Qashqai n’offre pas un espace démesuré aux jambes. Plus ennuyeux encore, le toit légèrement incliné à l’arrière fait que les plus d’1,80 m ont la désagréable impression de tâter le ciel de toit avec leur tête. Idem pour le hayon qui se transforme vite en instrument de torture à cause de sa faible ouverture.
En plus de proposer des caractéristiques uniques en son genre (taille réduite, etc.) qui en font un véhicule atypique, le Qashqai propose des options dignes de certains véhicules de classe supérieure. Disponible en sept déclinaisons (Visia, Acenta, Tekna, Acenta Pack, Tekna Pack, Acenta Executive Pack et Tekna Executive Pack), le Nissan peut recevoir notamment un grand toit vitré panoramique, une caméra de recul, un système « sans clé » et un GPS combiné à une interface Bluetooth. Dessiné en Europe et produit dans l’usine Nissan située au Royaume-Uni, le Qashqai n’est pas destiné exclusivement au Vieux Continent, loin de là. Destiné à attaquer la concurrence sur le front du segment C, c'est-à-dire des berlines moyennes comme la Golf ou la Focus par exemple, et aux petits SUV et MPV, il sera également commercialisé au Japon et en Océanie.
Quatre moteurs
Quatre motorisations sont proposées, deux diesels (1.5 DCI 78 kW et 2.0 DCI 110 kW) et deux essence (1.6 de 84 kW et 2.0 de 103 kW). Au menu, deux versions sont disponibles. La première, la deux roues motrices (traction), risque d’être la plus vendue dans notre pays. La seconde, la 4X4, possède un sélecteur qui lui permet de passer en intégrale en cas de besoin. Une position « automatique » répartit la puissance entre l’avant et l’arrière lorsque la voiture détecte une perte d’adhérence. Sur la route, ce système se révèle intéressant, mais sur routes goudronnées où le Qashqai semble coller à l’asphalte. Avec un poids allant d’1,3 à 1,6 tonnes, le japonais justifie une fois de plus son statut « d’entre-deux » grâce à une masse un peu plus élevée que celle d’une berline mais contenue par rapport à un SUV. Agile dans les enchaînements de virage, il se montre sous-vireur en version 2WD où il a quelque peu tendance à se « coucher ». Pour le reste, le Nissan possède des commandes agréables, une direction bien calibrée et des freins à la hauteur.
Lors de notre essai, nous n’avons malheureusement pu essayer que les versions de pointe en diesel et en essence. Toutes deux se montrent remarquablement insonorisées et civilisées. Moins coupleux que son homologue DCI, le bloc essence est plus destiné à un usage urbain où sa douceur fait merveille. Reste à voir si le 1.5 DCI sera à son aise pour mouvoir les quelques 1400 kg de l’engin. A partir de 18 450 € en essence et 20 450 € en diesel.
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